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Extrait De La Peste

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errait les dents et Tarrou se détourna. Rambert s’approcha du lit près de Castel qui ferma le livre, resté ouvert sur ses genoux. Paneloux regarda cette bouche enfantine, souillée par la maladie, pleine de cris de tous les âges. Et il se laissa glisser à genoux et tout le monde trouva naturel de l’entendre dire d’une voix un peu étouffée, mais distincte derrière la plainte anonyme qui n’arrêtait pas : « Mon Dieu, sauvez cet enfant. »

Mais l’enfant continuait de crier et, tout autour de lui, les malades s’agitèrent. Celui dont les exclamations n’avaient pas cessé, à l’autre bout de la pièce, précipita le rythme de sa plainte jusqu’à en faire, lui aussi, un vrai cri, pendant que les autres gémissaient de plus en plus fort. Une marée de sanglots déferla dans la salle, couvrant la prière de Paneloux, et Rieux, accroché à sa barre de lit, ferma les yeux, ivre de fatigue et de dégoût.

Quand il les rouvrit, il trouva Tarrou près de lui.

- Il faut que je m’en aille, dit Rieux. Je ne peux plus les supporter.

Mais brusquement, les autres malades se turent. Le docteur reconnut alors que le cri de l’enfant avait faibli, qu’il faiblissait encore et qu’il venait de s’arrêter. Autour de lui, les plaintes reprenaient, mais sourdement, et comme un écho lointain de cette lutte qui venait de s’achever. Car elle s’était achevée. Castel était passé de l’autre côté du lit et dit que c’était fini. La bouche ouverte, mais muette, l’enfant reposait au creux des couvertures en désordre, rapetissé tout d’un coup, avec des restes de larmes sur son visage.

Commentaires :

Dans la Peste de Camus, la peste s’attaque à tous. Certains diront, comme le Père Paneloux au cours du roman, ou encore plusieurs autres documents sur la peste, que c’est une vengeance, ou punition de Dieu pour ceux qui ont péché (La fontaine, les Animaux et la Peste).

Cependant que dire lorsque la peste touche les innocents : les enfants par exemple.

C’est par une scène de souffrance insoutenable que Camus fait passer l’idée que le mal touche tout le monde, que ce n’est pas un fait divin. L’enfant, innocent, sortant d’une famille de personne apparaissant comme juste, est touché par la peste et se voit contraint de supporter les souffrances engendrée par celle-ci avant la mort. Ce supplice et le combat de l’enfant est vu et étudié à travers les personnages principaux du roman, qui sont présents pour voir l’effet de leur remède potentiel. C’est ainsi que nous ai retransmis la description d’une scène intolérable et inhumaine.

Cette scène met en avant l’inégalité du combat entre l’homme et le mal qui le touche. L’enfant résiste à la souffrance qui l’assaille, il montre par ses gestes et ses cris qu’il n’accepte pas cette mort.

Le supplice qu’il subit est décrit avec des mots relevant de la nature « vents furieux, souffle répété, bourrasque » contre qui il est impossible de lutter. Ceci appuie la violence de ce que l’enfant subit, et son incapacité à agir.

L’enfant, voyant qu’il ne peut plus lutter seul, ouvre les yeux faisant ainsi participer ceux qui sont spectateurs, mais ceux qui pourraient aussi l’aider. Il lance son cri comme il lancerait un appel au secours pour que les autres hommes l’aident.L’impression de combat est renforcée par les cris des autres occupants de la pièce, qui eux, touchés par le même mal, participent à leur manière à la lutte qui sera la leur, sans pouvoir réellement influencer le dénouement.

Ce n’est pas par manque de volonté, seulement par manque de moyen que ce combat est gagné par la maladie. Cette lutte est inégal et renforce l’impression d’impuissance de l’homme face à ce qui le touche.

Elle met aussi en avant l’impuissance des autres hommes face au mal. En effet, les adultes contemplent de manière passive l’agonie. Ils sont d’autant plus touchés, qu’ils n’ont jamais eu à subir cette épreuve. Ils ne peuvent que contempler ce qui touche l’enfant et son combat, sans pouvoir participer et aider. Le cri d’appel au secours de l’enfant les projettent dans la lutte où ils sont inutiles. De plus les cris des autres les placent encore plus à l’écart du combat qui se mène.

En outre le docteur Rieux a voulu testé un sérum de guérison. Ils se rendent compte que celui-ci prolonge le combat de l’enfant, mais comme le fait remarquer le Père Paneloux, ceci prolonge de même sa souffrance. Ainsi l’homme est impuissant, même lorsqu’il essai d’agir.

Le père Paneloux, fait la dernière tentative de prier pour sauver l’enfant. Il met toute sa croyance dans sa prière, mais celle-ci est couverte par les cris. La prière est inutile, le mal est présent et ravage tout et ce n’est pas Dieu qui décidera du combat, mais bien le mal qui triomphera.

Cette bataille s’achève, le cri sa fait de plus en plus faible tandis que l’enfant est emporté dans la mort, et là où il y avait un enfant luttant, il ne reste plus qu’une masse recroquevillé avec des restes de larmes sur son visage trahissant la difficulté.

Le mal triomphe encore, malgré la solidarité des hommes qui luttent contre l’agonie et la mort, et l’homme reste impuissant face à lui.

Dans la peste de Camus, tout le monde est touché par la peste. Cependant c’est lors de la scène de la mort de l’enfant Othon que Camus nous montre la profondeur de cette malédiction qui touchent même les plus innocents. Nous nous demanderons dans quelle mesure la peste apparait dans cette scène comme un mal absolu. Nous verrons d’abord l’image de la terreur et du malheur, puis le fait que la peste est une fatalité toute particulière au mal, enfin nous verrons l’espoir, la réaction des hommes face au mal absolu et son inutilité face a la situation.

Cette scène nous montre la mort d’un enfant à travers le regard des personnages principaux qui l’entourent. C’est une scène d’horreur absolue, sur le simple fait de voir un innocent souffrir le martyre. Le supplice qu’il subit est décrit avec des mots relevant de la nature « vents furieux, souffle répété, bourrasque » contre qui il est impossible de lutter. Ceci appuie la violence de ce que l’enfant subit. Toutes les manifestations d’une douleur indescriptible sont là, les gémissements de souffrance, les pliements corporel, les tremblements convulsif, les larmes puis enfin un cri. Le cri en particulier nous plonges dans cette scène de malheur ; en effet le cri de l’enfant est rejoint par les cris des autres malades, manifestation de du mal qui touche tous ces humains. Ce cri montre la lutte des hommes contre leur mal, un combat inutile que la mort gagnera. Les hommes témoins de la scène sont eux aussi impuissant, ceci est l’idée de fatalité lié au mal absolu.

Ainsi cette scène met bien en avant l’idée de fatalité dans la maladie.

Tout d’abord par l’impuissance du malade, qui lutte contre ce qui l’assaille. Ses gestes sont ceux de la défense contre un attaquant bien trop fort,

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