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Francis Ponge, le parti pris des choses

Dissertation : Francis Ponge, le parti pris des choses. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  27 Mars 2021  •  Dissertation  •  2 746 Mots (11 Pages)  •  3 612 Vues

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                                                           Dm Français, Francis Ponge

                                                              Le parti pris des choses

Né le 27 mars 1899 à Montpellier en France, Francis Ponge, auteur ayant grandi dans une famille bourgeoise protestante, est bien éduqué, s'est toujours intéressé aux lettres et philosophes. En 1914, lorsque la guerre éclate, il commence à écrire son premier poème. À partir de 1917, il étudie la philosophie et le droit et s'intéresse aux idées de Maurice et au communisme. Enfin en 1918, il est mobilisé par l'infanterie dans le nord de la France. Indifférent à l’échec de sa famille dans ses études, il se réconcilie avec son père en 1922 et rencontre Jacques Rivière et Jean Paulhan. Son premier ouvrage "Twelve Small Works" est sorti en 1926. Le poète a commencé à écrire les poèmes qui composent l'anthologie.

Le poète a commencé à écrire des poèmes, qui formeront le recueil de poèmes choisi par Le Parti pris des choses dès 1928, qui sera finalement publié en 1942. Son deuxième recueil de poèmes "Proêmes" est sorti en 1948, bien qu'il ait été sélectionné pour le prix Pléiade. Il ne gagnera pas.

En 1952, il devient professeur à l'Alliance Française (Alliance Française) et reçoit en 1959 le Prix International de Poésie et la Légion d'Honneur. Il écrira jusqu'à la fin de sa vie et recevra d'autres récompenses telles que l'Académie française (1982) ou le Prix français des sciences sociales (1985). Parmi ses œuvres, on peut citer notamment "La Rage de l'expression" (1952), "Pour un Malherbe" (1965), "Le Sa​​von" (1967) et "Writing Practices" (1982). Francis Ponge, poète du Nouveau roman au XXe siècle est décédé le 6 août 1988.

Dans ce recueil, Francis Ponge tente de nous poser un regard neuf sur les objets banals qui nous entourent.

Le parti pris des choses a été publié après la seconde guerre mondiale, il est composé de trente-deux poèmes et dans ce recueil le poète détourne les humains pour se consacrer aux choses, C’est ce qui à donner son nom au recueil. Le parti pris des choses est un titre presque controversé «parti», qui exprime l'attitude du poète, qui est loin des êtres humains et se consacre aux «choses». En étudiant les choses, Francis Ponge a fait de ces petits mondes pleins de mouvement et de magie, les transformant en «violence humaine ou actions de division».

En se tournant vers les choses, Francis Ponge anime ces mondes étrangers à une action violente.

Iest apoétique car il tourne les mots comme des définitions dans un dictionnaire, en effet il cherche à échapper au lyrisme en mettant la parole aux services des choses muettes. On y reconnait le surréaliste comme à son époque.

Ce recueil se présente sous la forme d’un dictionnaire car chaque poème à une définition, il élabore la leçon des choses qui nous interroge sur la poésie.

Il traite le sujet sur les aliments, les fruits aux saveurs intenses, et met en évidence la pluie sur laquelle il fait plusieurs poèmes « bords de mer ».

Chaque poème porte sur un portrait de la chose qui est personnifiée.

Ce recueil comporte plusieurs thèmes : Le rejet d’un monde trop humain, le rejet du lyrisme, une réflexion sur la poésie, le renouement du monde humain aux poèmes ou encore l’attention du détail.

Sa poésie reste très comique malgré tout, il emploie des onomatopées des néologismes (marier le langage et la réalité) et les fins des poèmes sont comiques.

L’humour de ce recueil révèle la jouissance d’écrire son recueil pour le poète.   

                                    Les objets manufacturés

Le produit manufacturé est un bon ou un objet résultant de l'activité humaine des matières premières, dans le but de remplir un matériau final nécessaire, indirectement essentiel, utile ou agréable pour l'homme, le groupe, la société, l'individu, l'individu.

                                              La cigarette

     Rendons d'abord l'atmosphère à la fois brumeuse et sèche, échevelée, où la cigarette est toujours posée de travers depuis que continûment elle la crée.

     Puis sa personne : une petite torche beaucoup moins lumineuse que parfumée, d'où se détachent et choient selon un rythme à déterminer un nombre calculable de petites masses de cendres.

     Sa passion enfin : ce bouton embrasé, desquamant en pellicules argentées, qu'un manchon immédiat formé des plus récentes entoure.

Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)

À travers ce poème, le poète Francis Ponge invite le lecteur à récupérer une interdiction, un objet manufacturé, la cigarette : son aspect sa fonction, mais aussi la signification. Francis Ponge donne le sentiment que cet objet a été créé pour mourir et pendant un moment, occuper un espace.

 Nous pouvons imaginer que ce poète, qui voit cette cigarette, le personnifie, donne vie à un jeu écrit propre.

 Sous la plume des feuilles, la cigarette récupère ses lettres de noblesse. Les feuilles fabriquées à partir de cet objet étant en eux-mêmes.

IL reflète le thème car Francis Ponge arrive à donner un univers à un objet banal

Pour lui la Cigarette part en cendres et en lumière, une fois allumée elle va mourir : « un nombre calculable de petites masses de cendres » ici le poète sous-entend en quelque sorte l'espérance de vie.

 Il y a une réflexion autour du temps qui passe.

Elle fait aussi référence au toucher, à l’odorat « parfumée ».

On voit alors que ce poème reflète bien le thème, un objet ou une chose banale dans le but d’aider à l’homme devient un univers intéressant remplis de détail. On reflète à un grand thème de ce recueil qui est l’attention du détail.

LE VIEILLARD FUMEUR DE PIPE, peinture contemporaine, publiée le 5 novembre 2019, Gd Un Univers De Créations

[pic 1][pic 2]

                                                                   

                                                                    La bougie

     « La nuit parfois ravive une plante singulière dont la lueur décompose les chambres meublées en massifs d'ombre.

Sa feuille d'or tient impassible au creux d'une colonnette d'albâtre par un pédoncule très noir.

Les papillons miteux l'assaillent de préférence à la lune trop haute, qui vaporise les bois. Mais brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre, tous frémissent aux bords d'une frénésie voisine de la stupeur. »

Francis Ponge.

Elle se rapporte pas mal à la cigarette car ce sont tous deux des objets remplis de détails qui forment leurs propres univers.

Francis Ponge veut nous exprimer une forme d'espoir. En fait, la nuit a toujours été dans la culture de notre monde un mot synonyme de terreur. L'idée de danger provient du fait que l'obscurité peut cacher de véritables dangers ou leur peur et une fantaisie. Les histoires et les légendes, les mythes puis le roman et le cinéma évoquent souvent la nuit pleine de mystères ou accusés d'anxiété. La nuit est un environnement estimé pour des histoires qui évoluèrent les pouvoirs diaboliques, certaines créatures magiques et fantastiques.

La bougie est assimilée à une plante verte. Cette source de lumière permet à peine de distinguer les taches sombres « meublées de massifs d'ombres », confondues dans la nuit ; après réflexion, un massif d'ombre peut faire référence à la présence de meubles dans l'obscurité de la pièce. La flamme de la bougie, sa « feuille d'or », cette minuscule plaque d'or qui donne de la luminosité.

Plus simplement il veut rendre compte de la beauté de cet objet du quotidien.

[pic 3]   Madeleine en pénitence - Toile de Georges de La Tour (1593-1652)                                                                       [pic 4]

                                                                             

                                                                         Le pain

   « La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes.

     Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses... Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente.

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