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Ivresse Chez Les Jeunes

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tionale », d’autres préfèrent parler de « présence de causes sociales d’une consommation excessive : le désoeuvrement, le chômage, l’échec scolaire ou professionnel... » comme le déclare le Dr Phillippe Batel, chef du service d’addictologie de l’hôpital Beaujon à Clichy.

Une étude de l’Institut de recherches scientifiques sur les boissons (IREB) datant de 2001 a confirmé certaines thèses évoquées ci-dessus : « L’entrée dans la consommation se fait dans un contexte familial, que ce soit à la maison ou au restaurant. 70% des jeunes déclarent consommer en famille à 13-14 ans. La consommation reste ainsi "encadrée" par des adultes qui prodiguent une sorte "d’éducation" aux boissons alcoolisées. » On reste mine de rien en face du : « Bois si tu veux être un homme » pour beaucoup de spécialistes même si d’autres déclarent que les jeunes n’ont plus besoin de ça pour boire.

Pourtant, l’étude déclare qu’avec l’âge les milieux et les façons de consommer se diversifient grandement : avec l’âge, la fin du verre des fêtes familiales devient la « murge » ou encore la « biture » du vendredi ou samedi soir au bar ou chez quelqu’un entre amis.

« Ça dépend de ce qu’ils boivent... »

Les industriels de l’alcool et de spiritueux ont vite compris les bénéfices qui pouvaient découler de la vente vers ce nouveau public grand consommateur qu’est la jeunesse. Depuis quelques années on assiste à une modification des alcools vendus en grandes ou moyennes surfaces (lieu de prédilection des achats d’alcool) assez impressionnante. Le vin et la bière ont laissé place à toutes sortes de produits dérivés et, chose assez étrange, le goût de l’alcool se fait très lointain dans certaines boissons et le sucré prend sa place. Ainsi les diverses bières aromatisées à tout et n’importe quoi font fureur chez les plus jeunes (Desperados à la téquila, Amsterdam au whisky, ou encore le 51 citronné, Kriska à la vodka...). Même si l’ajout de deux alcools semble faire encore plus ivrogne, le but est seulement de cacher quelque peu le goût amer de certains alcools en en ajoutant un autre beaucoup plus sucré, la dose et le degré d’alcool restant dans tous les cas les mêmes... Le goût de la « défonce » semble donc primer sur celui de l’alcool.

On a donc une démultiplication des « produits dérivés » et les gros « coups de pub » lors de soirées étudiantes ou en boîtes de nuit sont fréquents.

Ainsi le vieux dicton du « ça dépend de ce qu’ils boivent » n’a plus lieu d’être. Déjà parce que les alcools censés être les plus légers sont souvent « redosés » par les fabriquants, comme la bière ayant à la base environ 5° et terminant aujourd’hui à 12-13° avec un packaging et des noms plus « qu’attirants » pour un jeune public (La Bière du Démon, Delirium Tremens...) ; mais aussi parce que les boissons les plus « légères » sont bues en plus grandes quantités.

Une jeunesse désabusée ?

Pour tenter de comprendre ce nouveau fait de société, certains sociologues et psychologues voient une extériorisation du stress, de la « pression de la société » de plus en plus pesante, et souvent de plus en plus tôt.

Ainsi, le travail acharné, le stress occasionné, l’obligation de réussir pousseraient les jeunes à corps perdus dans l’alcool pour « vraiment se lâcher » et profiter. D’autres mettent eux aussi en cause la société mais cette fois-ci, loin d’un stress dû aux études, par une manière de se sentir plus « libre », d’être plus sûr de soi, d’être plus attirant, le tout alcool aidant.

D’autres encore parlent de simple phénomène de société, voire de mode, venu tout droit de Grande Bretagne et connu sous le nom de binge drinking. La jeunesse a aujourd’hui beaucoup de mal à s’amuser sans alcool ou drogue et c’est bien grave. Le fait que cette consommation, en plus d’être régulière, devienne banale est un fait assez conséquent à prendre en compte : certaines études nous montre que 65,9% des étudiants ont été ivres au cours de leur vie, et 16 au cours des 12 derniers mois. Fait encore plus frappant, 53,3% des lycéens ont eux aussi déjà été ivres une fois et 27,5% des collégiens.

La baisse de l’âge est assez inquiétante et Georges Picheront, chef du service des urgences pédiatriques au CHU de Nantes déclare : « Depuis environ cinq ans, les défoncés à l’alcool sont de plus en plus nombreux à échouer aux urgences. Et de plus en plus de jeunes. On reçoit des enfants de 12-14 ans en pleine après-midi. Aucune dimension festive à leur conduite... »

La consommation de boissons alcooliques diminue régulièrement en France depuis plusieurs années, mais une nouvelle forme alarmante d’alcoolisation abusive est apparue chez les jeunes. Le « binge drinking » consiste à absorber ponctuellement une quantité excessive et intensive d’alcool pour parvenir le plus rapidement possible à l’ivresse. Il concerne essentiellement les adolescents de 12 à 16 ans. Ce mode de consommation est en augmentation rapide chez les jeunes, notamment au Royaume-Uni et en Irlande où il est considéré comme un problème majeur de santé publique. Les médecins parlent de « consommation frénétique » et insistent sur la notion « d’intentionnalité » de l’ivresse, mais aussi sur le caractère « organisé » de la consommation, ainsi que sur la recherche de sa « visibilité » : les jeunes se saoulent désormais dans la rue. Suite à une augmentation d’admissions aux urgences pédiatriques de jeunes de moins de 15 ans hospitalisés pour des comas éthyliques, les médecins tirent la sonnette d’alarme et appellent les adultes à la vigilance !

Dans notre société, l’alcool affiche son omniprésence. Son influence, voire son attrait sont perçus très tôt par les enfants.

A l’adolescence, selon les individus, sa consommation peut répondre au besoin d’identification, d’indépendance ou correspondre à l’une des conduites à risque adoptées à cet âge. Les jeunes en France et dans de nombreux pays d’Europe boivent de plus en plus et de plus en plus tôt.

Mais les modes de consommation ont changé !

Certains jeunes cherchent à boire le plus possible, le plus rapidement pour avoir un maximum d’effet. Ce phénomène est appelé “binge drinking” au Royaume-Uni.

Où boit-on quand on est jeune ?

L’entrée dans la consommation se fait dans un contexte familial, que ce soit à la maison ou au restaurant. 70% des jeunes déclarent consommer en famille à 13-14 ans.

La consommation reste ainsi “encadrée” par des adultes.

Plus on grandit, moins on consomme en famille et plus on consomme en-dehors de chez soi : chez des amis ou au café.

A 19-20 ans, les trois-quarts de l’échantillon consomment plutôt hors de leur domicile, le week-end et le soir.

Quand boit-on ?

Les jeunes consomment principalement le week-end, pour 90% d’entre eux et, avec l’âge, le vendredi prend la place du dimanche.

Fait surprenant, c’est plutôt le goût et l’occasion offerte de boire que le prix qui motivent la consommation de telle ou telle boisson.

Les garçons et l’alcool :

Du côté des garçons, le fait d’avoir un parent ayant fait des études supérieures est par exemple susceptible de favoriser la consommation de boissons alcoolisées.

De même, la pratique d’un sport semble augmenter la fréquence de consommation.

Les filles et l’alcool :

Pour ce qui concerne les filles, les facteurs sont plutôt d’ordre psycho-environnemental : une communication difficile avec les parents ou des difficultés d’adaptation scolaire.

La famille semble le facteur de régulation le plus évident.

L’alcool pour intégrer un groupe :

Il est parfois nécessaire de transgresser la règle pour devenir adulte.

L’oisiveté peut être le motif de rejoindre le groupe, et le manque de possibilités de loisirs pour le groupe une cause de l’absorption d’alcool.

L’importance du groupe est constamment exprimée dans les témoignages des jeunes.

“J’ai commencé à boire étant jeune, dit cette jeune femme, par ennui et par peur de la solitude. Je ne connaissais personne. Puis, dans ma vie, il y a eu un ‘déclic’. J’ai arrêté depuis plusieurs années, et je milite dans une association.”

“J’ai bu très jeune, avoue ce père de famille, c’était devenu une habitude, puis un besoin. On n’en parlait pas en famille… Après de longues années, je suis devenu un abstinent heureux. J’ai retrouvé ma joie de vivre, ma femme, mes enfants. Et maintenant, j’aide les autres à s’en sortir dans mon association.”

La consommation d’alcool pour ne plus être timide :

Le jeune prend quelques verres pour oser parler aux filles.

Contre l’angoisse, on parle d’alcool-plaisir, d’alcool-lubrifiant social, d’alcool-anesthésiant, d’alcool-médicament… On boit pour diminuer les moments difficiles à passer,

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