Kiabi Sur Le Marché Du Textile

ct, d’éthique, alliées au plaisir.

II/ Le contexte actuel du marché du textile

Pour mieux comprendre le marché du textile français, voici le contexte du marché mondial.

Le secteur textile est représentatif de la mondialisation:- 120 pays exportateurs de textile / habillement- Pas d’entreprise dominante- Trois grands marchés de consommation: États-Unis, Union Européenne, Japon- Des marchés émergents à fort potentielOn distingue trois grandes zones de production:- Union Européenne / Maghreb / Turquie- États-Unis / Bassin Caraïbes / Amérique Centrale- Inde / Chine / Pays ASEAN

Le marché du textile engendre plus d'1 million d'emplois et reste le 2ème employeur européen.Cependant, ne pouvant faire face à la compétition mondiale accrue, l’industrie textile française se tourne de plus en plus vers la sous-traitance, voire la co-traitance. En effet, de plus en plus d’entreprises s’implantent directement à l’étranger, de façon à gérer toutes les opérations, jusqu’au produit fini.

Le début de l’année 2009 : une période morose pour le marché du textile

Le marché du textile est en recul sur ce 1er semestre de -2% en valeur et de -3% en volume. La crise est là et le secteur n’échappe pas à la règle.

La baisse du pouvoir d’achat et le moral en berne des français contribuent toujours au fait que la sensibilité au prix et aux promotions soit particulièrement forte sur le marché du Textile : 1 achat sur 2 est à prix barré au 1er semestre 2009, un record !!! Bien entendu, les soldes flottants suivis par de nombreuses enseignes au printemps dernier, renforcent ce phénomène promotionnel dont l’objectif était de faire retrouver aux clients le chemin des magasins.

Malgré cela, les français ont moins acheté (-1.4 articles) et moins dépensé (-19€ par individu), ils sont moins nombreux à « vouloir mettre le prix pour un vêtement qui leur plait ». De réels arbitrages budgétaires s’opèrent : les consommateurs privilégiant ce qui se voit (prêt à porter et chaussures) et ce qui se renouvelle, au détriment des dessous et du linge de maison.

Pratiquement aucune enseigne ne tire vraiment son épingle du jeuAu mieux, elles maintiennent leur part de marché.

Les chaînes de centre ville (Etam, Camaïeu, Du Pareil Au même, H&M, Naf-Naf, C&A, Zara, Celio, Jules…) résistent mieux que la concurrence avec le plus fort gain de part de marché (+1.2pt), mais marquent quelques signes d’inquiétude : la taille de leur clientèle stagne et leur cote d’amour ainsi que leur image prix se dégradent.

Les chaînes de périphérie (La Halle, Kiabi, Gémo, Véti, Distri Center…), quant à elles, se maintiennent plus ou moins selon l’enseigne concernée, car elles savent mieux répondre aux exigences prix des consommateurs les plus touchés par la crise : Kiabi, par exemple, parvient à développer son attractivité aussi bien sur les Soldes/Promotions que sur son fond de rayon.

Les enseignes de GMS souffrent également sur ce premier semestre 2009. En dehors de Monoprix, qui résiste mieux grâce à son positionnement qualitatif auprès d’une clientèle senior plus épargnée par la crise, les autres enseignes, et en particulier les gros hypermarchés, ne parviennent pas à améliorer leurs scores sur les rayons Textile, notamment sur le Linge de Maison et sont pénalisés par les mauvaises performances de leurs bastions (sous vêtements et chaussant).

Les magasins de sport, la VPC et même le luxe, piétinent. L’enseigne préférée des français sur de nombreux items, Décathlon, voit sa clientèle diminuer malgré ses efforts sur les soldes et promotions, la VPC est en déroute (aussi bien sur le catalogue que sur internet) et doit faire face à la concurrence croissante des chaînes, même sur la toile. Enfin, la clientèle « luxe » est moins dépensière.

Un espoir cependant sur la distribution « multi-canal » qui offre davantage d’opportunités et pour les ventes en ligne qui sont un palliatif au ralentissement des ouvertures de magasins : 29% de clients Textile sur Internet sur les 12 derniers mois à fin Juin 2009.

III/ Les dernières tendances

Selon l'Institut Français de la Mode (IFM) qui a eu lieux à Paris en janvier 2011, les ventes de textile-habillement sont en recul de 3,5%.

Les ventes d’articles d’habillement et textiles ont accusé au mois de janvier 2011 un

recul de 3,5 % en valeur par rapport à janvier 2010. Rappelons que janvier 2010 avait

affiché un repli des ventes de 5,9 % par rapport à janvier 2009. L’effet calendaire négatif

explique pour partie ce résultat : le 1er janvier (férié) est tombé un samedi cette année

et la date de démarrage des soldes a été plus tardive (12 janvier, contre 6 janvier en

2010).

Les grands magasins ont fait état d’une croissance de leurs chiffres d’affaires de + 3 %

en moyenne. Les indépendants multimarques, les chaînes grande diffusion ainsi que les

hypers et supermarchés, ont connu quant à eux des reculs modérés, avec respectivement

- 1,5 %, - 2,4 % et - 2,8 %. Enfin, les chaînes spécialisées (- 6,6 %) et les magasins

populaires (- 7,5 %) ont affiché des baisses plus sensibles.

Les segments de marché qui ont été les moins touchés par ce recul de la consommation

sont les rayons prêt-à-porter féminin et la lingerie et chaussants femme, avec des reculs

limités à 0,8 % et 1,9 %. Les plus impactés sont les rayons sous vêtements et chaussants

homme (- 11,1 %) et petites pièces homme (- 6 %).

Par ailleurs, les ventes des rayons textiles ont connu une hausse de 2 % en valeur au mois

de janvier, portées par le dynamisme du linge de maison (+ 2,9 %).

Sur le cumul de septembre 2010 à janvier 2011, la consommation d’articles

d’habillement et textiles a donc affiché un recul de 2,3 % en valeur par rapport à la même

période l’année dernière (soit - 2,6 % à prix constants.

INDICE DE CHIFFRE D’AFFAIRES, A PRIX CONSTANTS 1990 = 100

DERNIÈRE OBSERVATION : JANVIER 2011

En ce qui concerne les accessoires de mode:

ACCESSOIRES DE MODE : JANVIER : + 1,7 %

En janvier, les accessoires de mode ont bénéficié d’un meilleur courant d’affaires que

l’habillement, avec une progression moyenne de 1,7 %. Soulignons les bonnes

performances des hypers et supermarchés sur le segment « autres accessoires ».

CHAUSSURES : JANVIER : - 1,4 %

En ce qui concerne les ventes de chaussures, le mois de janvier a été marqué par un repli

de 1,4 % en moyenne. Seuls les indépendants multimarques ont affiché une progression

de leur ventes avec + 0,5 %.

IV/ L'avenir du secteur du textile et de l'habillement

Selon le journal de BFM TV du 16/03/11, les prix des vêtements vont grimper de 15% cet été, à cause de l'augmentation du prix du coton, eux même dues aux conséquences des catastrophes climatiques. On attend donc une chute des ventes d'environ 10% cet été.

En transversal, un nouveau sujet émerge : le développement durable, l’éco consommation.

Cet aspect prendra au cours des prochaines années une importance capitale.

Il investira aussi bien le domaine des process industriels, que les teintures, les matières elles-mêmes.

On remarque donc une tendance pour les vêtements biologiques, d'où l'essor du coton biologique.

En effet, la mode verte fait carrière et, une fois par an, la branche rencontre les représentants de l’ensemble du marché biologique international à l’occasion du BioFach, salon pilote international consacré aux produits bio qui se tient à Nuremberg. La dernière fois, 2 557 exposants et 43 669 visiteurs professionnels s’étaient réunis au total. Organisé pour la troisième fois, l’espace Textil-Area du BioFach 2011 a rassemblé du 16 au 19 février des fournisseurs et visiteurs professionnels appartenant au secteur des textiles naturels et de la mode verte. Cette année, cette présentation spéciale a renoué sans transition avec le succès remporté par la première édition. 47 exposants y étaient représentés au total. Véritable pôle d’attraction, les défilés de mode quotidiens qui ont fait des débuts réussis auront de nouveau lieu