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La Crise Des Subprimes

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de créances – 40% de l’encours immobilier des USA), tout comme Bear Stearns. Le plan Paulson aux Etats-Unis rachètent les actifs pourris. Lehman Brothers ne bénéficie pas des plans de sauvetages, et sa faillite est censée servir d’exemple ; non, le gouvernement ne supporte pas les erreurs de gestion interne. Cette leçon coûte chère, elle entraîne la chute des marchés mondiaux par la crise de confiance qu’elle entraîne mais aussi par la quasi faillite de AIG, leader mondial de l’assurance qui assurai les produits de Lehman Brothers en cas de non remboursement. Par un effet domino, toutes les autres banques d’affaire font faillite (Goldman Sachs, Morgan Stanley). Le 7 octobre 2008, l’Islande annonce sa faillite. La sphère monétaire est touchée.

Après la crise financière, cette crise se propage ensuite à l’économie réelle, par le canal du crédit d’une part et par le canal de la dépréciation des actifs d’autre part. En effet, la crise entraîne une crise de confiance globale. Les crédits accordés par les banques sont fortement réduits et les taux d’intérêts sont fortement augmentés. Les PME et les ménages, qui ne peuvent aller chercher du financement sur le marché des titres, sont les plus touchés ; la production et la consommation ralentissement fortement. Ensuite, les actifs se sont dépréciés, les prix des biens et du patrimoine ont chuté… Les particuliers, par crainte de l’avenir, ont donc cherché à reconstituer le capital qu’ils avaient perdu et se sont mis à épargner. L’investissement quel qu’il soit est devenu suspect.

La crise de 2007 est représentative d’un certain emballement du système économique mais aussi de nombreux dysfonctionnement de celui-ci. Des pratiques douteuses de plus en plus élaborées se sont développées au niveau des banques et des marchés financiers. On peut également remarquer que les lois n’étaient pas assez adaptées au développement de ces pratiques, que les outils de contrôle étaient obsolètes et que les différents sommets (Bâle I et Bâle II notamment) n’ont pas réussi à répondre à ces nouvelles pratiques. La théorie des « 3D » (désintermédiation, décloisonnement et déréglementation) illustre à la fois ces nouvelles pratiques et le manque de contrôle de la part des autorités compétentes. La déréglementation est la suppression des règlements pour une circulation plus fluide des capitaux, la désintermédiation est le financement par les grandes entreprises par émission de titres plutôt que par endettement (ce qui explique qu’elles sont moins touchées que les PME) et le décloisonnement est la fin de la séparation entre banque de dépôt et banque de retrait.

. Les organismes de contrôle avaient des intérêts dans ce système, les agences de notation par exemple, mais aussi les commissaires au compte et les différents auditeurs. Les conseils d’administrations n’exerçaient pas un contre-pouvoir suffisant face aux PDG, et les administrateurs n’étaient, bien souvent, pas issus des milieux de la banque. On peut citer à cet effet le conseil d’administration de Lehman Brother qui ne contenait qu’un seul véritable banquier (avec de véritables compétences) alors que les autres membres n’avaient été placé dans celui-ci que par proximité d’intérêt avec le PDG.

A) Les réponses à la crise

Les premières réponses adoptées par les gouvernements et les banques centrales ont cherché à renflouer l’économie. Ces réponses, plus ou moins concertées, cherchaient à répondre à ce qui semblait être une crise systémique. Ainsi le but de ces politiques était de soutenir la demande. Nous sommes ici dans un modèle keynésien. Les pouvoirs publics interviennent pour relancer le fonctionnement du circuit économique. Les dépenses gouvernementales, permettent de maintenir la demande effective à un niveau à peu près similaire à celui précédent la dégradation de la situation économique. Cette politique passe par des plans de relance mettant en place une expansion budgétaire.

La plupart des pays de l’OCDE ont connu de telles relances. Le gouvernement américain a mis en place un plan de relance de 825 milliards de dollar axé sur les dépenses d’éducation, d’énergie et d’infrastructure. En France, le plan de relance mis en place en octobre 2008 s’élevait à 48 milliards d’euro. Il faut désormais mettre ces politiques en perspectives avec le modèle IS/LM. La crise de 2008 a fait augmenter les taux d’intérêt et diminuer les revenus. Sur la courbe IS, une réduction de la consommation et de l’investissement a donc conduit à déplacer la courbe IS vers la gauche. Les plans de relance cherchent à palier le recul de l’investissement (I) et de la consommation (C) et à maintenir la demande et donc la production au même niveau. Le but est d’éviter que le point de rencontre des courbes IS et LM ne se déplace vers la gauche. La conséquence serait un Revenu/production (Y) moins important.

Il faut ici s’attarder sur le principe de l’effet multiplicateur avec lequel toute hausse des dépenses publiques induit un accroissement proportionnel de la dépense prévue pour tout niveau donné de revenu. La hausse de Y est supérieure à celle des dépenses publiques G. La politique budgétaire a donc un effet multiplicateur sur le revenu. Le plan de relance américain prévoyait en outre des crédits d’impôts. Le but de cette mesure se comprend très bien avec la représentation du modèle IS/LM. Une baisse des impôts accroit la propension marginale à consommer des agents. Il y a ici aussi un effet multiplicateur. Effet multiplicateur cependant moins important que celui faisant suite à une augmentation des dépenses gouvernementales.

En parallèle, les différentes banques centrales ont mis en application des méthodes qualifiées de « peu orthodoxes ». L’un des rôles des banques centrales est de définir le taux directeur qui définit le coût du crédit d’une l’économie. En Europe, après une période marquée par des taux d’intérêts élevés, plus de 5% en 2006, la BCE a décidé de baisser les taux directeurs malgré la réticence de certains Etats membres de la zone euro d’abaisser les taux directeurs. Ces derniers ont approchés les 0,5% en 2009. Le but de cette politique est de favoriser l’accès au crédit. Le crédit est un des deux déterminants de l’investissement et à fortiori éviter que le point de rencontre entre IS et LM ne se déplace vers la gauche.

B) Les limites de ces réponses

Les crédits d’impôts et l’augmentation des dépenses gouvernementales faisaient partis de certains ou de tous les plan de relance. Les deux mesures cherchent à favoriser

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