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La Grande Désillusion De J. Stiglitz

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I et la Banque mondiale « sont toutes deux animées par la volonté collective du G7, c’est-à-dire les gouvernements des sept pays industriels avancés les plus importants, et en particulier de leurs ministres des Finances et secrétaires au Trésor », en effet on constate, d’après les exemples du livre, que les conditions imposées par le FMI allaient très rarement dans le sens des demandeurs. Bien entendu, avant d’aller plus loin, il faut dire que Stiglitz tient en comptes les avantages que la mondialisation a pu avoir sur certains (« diminution du sentiment d’isolement pour les pays pauvres, accès aux savoirs, diminution des victimes dans les mines, lutte contre les maladies … »). Pour montrer les effets négatifs que peut entrainer le FMI, Stiglitz va prendre l’exemple de la crise asiatique et du changement (transition) russe. Pour lui les politiques et les choix que préconise le FMI ont souvent été l’une des causes des problèmes dans le sens où leurs interventions peuvent aggraver une situation déjà difficile ou même la créer.

En plus de présenter les causes il va analyser les conséquences que ses décisions auront au niveau social. Selon lui le FMI, qui était à la base fondé sur des théories keynésiennes, a bien changé, « aujourd’hui le FMI n’est plus un « financier de déficit » pour maintenir le plein emploi. Il est aujourd’hui rallié à la position prékeynésienne ».

Il y aurait un gros manque de « laisser parler », les pays demandant de l’aide n’arrivent pas à se faire écouter par les dirigeants (que Stiglitz appelle « les fanatiques du marché ») qui choisissent les solutions sans connaitre parfaitement le pays et son économie (« on ne peut apprendre à connaître et à aimer un pays sans parcourir ses campagnes »). Les questions macroéconomiques dépassent souvent le niveau intellectuel des économistes au sein de cette institution. Il dit même que certains parlent de « nouvelles formes coloniales ».

L’ouverture trop rapide des frontières et la libre circulation des capitaux ont été pour Stiglitz, et quelque uns de ses collègues, une très grosse erreur parce que les pays du sud et certains en développement n’étaient pas tous prêts à faire face à la concurrence ce qui a eu des impacts catastrophiques.

Il a de même été choqué par le manque de transparence (information, ouverture) pour des institutions dites internationales et démocratiques. Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce livre mais l’idée principal que Stiglitz nous dit est que le FMI, est idéologique ( il ne s’intéresse qu’à l’inflation, à la libéralisation des marchés et des taux d’intérêts, à la privatisation des entreprises, à l’ouverture aux flux de capitaux… et que l’Etat est fautif), est hypocrite (« avantage une petite minorité aux dépens de la grande majorité » (riches/pauvres)), n’est pas démocratique (« manque de transparence de l’institution »), a une mauvaise notion du temps (« délais trop courts » pour le remboursement du prêt, ouverture trop rapide…), et n’est pas efficace (beaucoup d’échec).

Critique du livre

Bien que j’aie trouvé ce livre intéressant, facile à lire et accessible à tous, dans la mesure où il ne nécessite pas un langage économique très élaboré, j’ai tout de même quelques critiques négatives à faire et je commencerai par là. Malgré le fait que ce livre soit clair et facile à livre j’aurai aimé qu’il rendre un peu plus dans les détails de ses exemples donnés. Ensuite, même si je suis d’accord avec Stiglitz sur l’abus des membres des grandes institutions envers les pays pauvres, je pense qu’il ne faut pas rejeter entièrement la faute aux institutions car dans les gouvernements étrangers qui demandent l’aide du FMI, il existe comme un peu partout des « pies » qui voudraient eux aussi « se remplir les poches ». Donc ce que j’essaie de dire c’est que les institutions, plus particulièrement le FMI, ne sont pas les uniques « méchants » dans cette affaire. De plus je trouve que l’auteur est bien sûr de soi on pourrait croire qu’il pense avoir trouvé toutes les solutions à tous les problèmes, qu’il sait ce qu’il va se produire dans le passer mais pour moi, et je pense que je ne suis pas la seule, l’avenir est quelque chose de totalement incertain à propos de sujet comme l’économie. Alors, être sûr de ce qu’il va se passer est, de mon opinion, un peu prétentieux. Il propose de créer de nouvelles institutions pour une meilleure gestion de la mondialisation mais même si les pays du sud pourront se faire entendre, cela va-t-il changer quelque chose ? Va-t-on vraiment leurs donner raison ? Le G8 ne cherchera-t-il pas d’obtenir toujours le dernier mot ?

Je veux aussi ajouter que l’analyse que fait Stiglitz, je pense, n’est plus très actuelle car si l’on prend l’exemple de la Thaïlande qui a accepté de suivre les conditions et les prescriptions du FMI, il a affirmé que cela n’a rien changé et que la Thaïlande avait toujours un PIB inférieur 4 ans plus tard. Mais on observe que sur le long terme la Thaïlande se retrouve finalement avec un PIB croissant. Donc le discours de Stiglitz est-il encore d’actualité ? N’est-il pas dépassé ?

Cependant il faut dire que l’on ressent bien l’indignation et la colère de l’auteur ce que je trouve plutôt accrochant à la lecture. Il ne se contente pas de critiquer les méfaits, il argumente avec des évènements qu’il a vécus ou dont il a pu être témoin (comme au Kenya, Ethiopie …) et il propose aussi ses propres solutions, il ne se contente pas d’analyser et de critiquer comme la plupart des auteurs.

Les postes qu’il a occupés, notamment comme conseillé de Bill Clinton et comme vice-président de la Banque mondiale, lui ont permis d’être plus pertinent dans son récit et d’avoir des arguments solides, en effet la plupart du temps on a seulement le point de vue et les critiques d’économistes, de politiciens … qui eux se trouvent à l’extérieur, tout comme nous. Et le problème, il le dit dans son livre, c’est qu’il y a un manque d’information envers la population et même entres les institutions (FMI, Banque mondiale). Son « aigle de vue » nous apporte alors une image plus nette de la façon dont se déroule les décisions, les choix, les objectifs... et entre qui se font-ils.

Il nous montre avec aisance que la pouvoir du FMI repose beaucoup sur la tension qu’il rejette, cela m’a beaucoup marqué quand il parlait de la façon dont le FMI faisait pression sur les pays qui avaient besoin de son aide, il va même jusqu’à dire que le prêt (accordé aux pays en difficulté par le FMI) devient une vraie « arme politique » à travers la « conditionnalité », les pays ayant besoin d’aident sont contraint d’accepter les conditions pour pouvoir accéder au prêt. Ce qui a attiré mon attention portait beaucoup sur le pouvoir que pouvait avoir le FMI au niveau de la politique alors qu’il a pour devoir de s’occuper des problèmes plutôt

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