La recherche de soi
Cours : La recherche de soi. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lauria54 • 25 Novembre 2024 • Cours • 8 724 Mots (35 Pages) • 26 Vues
1er SEMESTRE : La recherche de soi
1. Les métamorphoses du moi
2. L’éducation du moi
3. L’identité du moi
Poser la question de savoir ce qu’est le « moi » présuppose une question existentielle liée à l’existence même de ce moi, concernant notre propre existence mais aussi le rapport que notre moi entretient avec le monde et les autres moi. D’ailleurs nous pouvons nous demander si nous pouvons penser la quête de connaissances du moi, « qui suis-je ? » en ignorant toutes les causes extérieures qui contribuent à le construire et le déterminer tel qu’il est. Dans un premier temps, le moi est d’abord considéré comme un phénomène propre, je me regarde dans un miroir et je vois moi et personne d’autre. Mais ce que je vois ne me donne qu’une image, un reflet, alors comment vais-je m’y prendre pour essayer de me déterminer le plus objectivement possible, suffit-il que j’aie une intuition intérieure pour savoir ce qu’est ce moi ? Ou bien, n’est-ce pas dans le rapport que je vais entretenir avec les autres moi que je vais pouvoir accéder à une partie de la compréhension de moi-même ? Mais, est-ce qu’on va véritablement accéder à un savoir, de quelle nature va alors être ce savoir, peut-il être autre chose que l’addition de mes expériences, de mes apprentissages, de mon éducation ? Existe-t-il vraiment un moi intérieur, profond ? Celui -ci est-il sondable ? Mon moi ne serait-il pas que le résultat de la culture, et non d’une prise de conscience immédiate et spontanée que j’ai de moi-même ? Pour finir, ce moi que je crois maitriser, ne m’est-il pas étranger dans certaines situations, Ainsi, ce moi a-t-il véritablement une identité ?
1. Le moi fait partie de notre être
Notre être fait directement référence à l’existence, c’est la conscience que nous existons au milieu de toutes les autres des existences, a sein même du monde. Elle appartient au monde dans lequel j’évolue, cet être qui est le moi est mon identité. Notre moi, c’est l’essence même de ce que je suis, de mon humanité. Notre moi est ainsi, non seulement le fait d’exister, mai c’est aussi ce qui va me déterminer par rapport à ce que je dis, ce que je fais et ce que je pense. De fait, mon moi a une identité existentielle mais aussi morale. Le moi est tout ce qui me construit, en tant qu’existence et en tant que sujet moral, notre personnalité.
2. Le moi est issu d’une compréhension intérieure de mon existence
Dans cette 2e partie, il s’agit de montrer de quelle manière comment peut-on saisir l’existence du moi, à partir de notre propre pensée ? Pour répondre à cela, on va faire référence à la réflexion de Descartes dans son œuvre Le Discours de la méthode (4ème partie). Tout d’abord, il s’agit de remettre en cause toutes les choses qui m’ont été données de connaitre : la véracité des mathématiques, la fiabilité de notre sensibilité à travers nos perceptions, l’existence d’un Dieu parfait qui nous aurait crée de telle façon que nous nous trompions sans cesse (impossibilité d’accéder à la vérité), et enfin la remise en question de notre propre existence. Descartes dit : « et si moi qui suis là, en train de raisonner, je n’existais pas ? » La question est comment faire pour sortir de cette incertitude existentielle et valider l’existence du moi ? La proposition de Descartes est la suivante :
- Pour penser le doute, il a bien fallu que j’existe, ce qui me permet d’affirmer une certitude que, même les plus grands sceptiques ne pourraient remettre en cause : « je pense donc je suis ».
Jean- Jacques Rousseau, Lettres Morales, VI 1758
Le texte se découpe en 2 parties : 1ER paragraphe 🡪
🡪
🡪Comment faire l’introspection du soi, son apprentissage moral et existentiel
3. Peut-on véritablement se rendre compte de soi ?
La première difficulté est que le moi est influencé par plusieurs choses : d’une part par nos propres expériences, ainsi ce ne serait pas une intériorité du moi accessible, mais en réalité tout ce que le moi percevrait (🡪 somme des expériences vécues). Donc l’expérience de la connaissance du moi ne serait pas une prise de conscience interne, mais plutôt externe au moi = les perceptions du moi sont influencées par notre environnement : éducation, usages, habitudes, et nos rapports aux autres moi. A partir de là, se rendre compte de ce qu’est le moi va devenir compliqué. Il y a une multiplicité de difficultés qui viennent interférer dans la reconnaissance de notre moi : défaillance de mémoire qui l’oblige parfois à reconstruire son vécu. Comment ? Par exemple il peut user de son imagination pour se reconstruire, puis parce que les autres me rendent compte d’une partie de mon histoire : la ou je ne me souviens plus, d’autres se souviennent = narration. Cela peut se faire à travers un mécanisme qui consiste à associer un moment du présent à un souvenir passé : réminiscence. La troisième difficulté est le champ de nos perceptions, appelé le champ de conscience. Il est parfois altéré voire supprimer lorsque nous manifestons une totale absence de mémoire. Le moi est alors dans l’incapacité de proposer une quelconque connaissance de lui-même. Cette incapacité fait référence à l’inconscient. Ce mécanisme engendre plusieurs phénomènes : parmi tous, il y en a un qui s’appelle mécanisme de refoulement qui consiste à masquer certaines données du moi pour n’en retenir que les plus insignifiantes. Ceci va la encore contribuer à limiter la possibilité de connaitre, identifier le moi. Le quatrième problème
L’inconscient est un état psychologique : l’absence totale de la connaissance du moi, il est incapable de juger, de revenir sur le sens des actes => absence morale du sens de nos actions, plus responsable de ce que l’on dit et ce que l’on fait.
Au-delà des aspects limitatifs de la connaissance du moi, que peut-on véritablement appréhender de celui-ci ? plusieurs points témoignent d’une connaissance plus objective du moi que celle d’une connaissance intérieure pour Descartes : premièrement notre expérience à autrui. Dans cette perspective, c’est le regard que l’autre porterait sur moi qui me donnerait des informations sur une partie de ce moi qu’il appréhende. Cependant, le regard d’autrui n’est pas nécessairement un reg ard amical pour la bonne raison que nitre relation entre notre moi et l’autre peut être d’abord vécu de façon conflictuelle. En effet, premièrement « autrui », comme le dit Sartre, m’objective, signifiant qu’il fait de moi un objet parmi d’autres. Concrètement, la première intention de l’autre est de me juger, d’un jugement qui vient de mes actes. Le problème est qu’ici, le moi ne bénéficie pas de l’intention morale de bien faire. Juger le moi sur ses actes c’est juger du résultat de ceux-ci, et si autrui décide que j’ai mal agit parce que j’ai échoué, mon moi va être condamné. C’est dans ce sens que Sartre dira que « l’enfer c’est les autres ». Ce sont ces autres qui jugent mon moi et qui le condamne selon ce qu’ils déduisent de la réussite de mes actes.
Dans cette perspective existentialiste, il n’y a pas de bonne volonté (comme chez Kant), elle n’est pas prise en compte. Donc le moi est en quelques sortes prisonnier des autres moi qui me jugent et me condamnent. Pourtant, c’est à travers cette expérience que le moi va pouvoir éprouver sa liberté. Le moi peut aussi s’appréhender à travers ses relations d’amitiés et d’amour, qui sont d’autres relations plus apaisées, faisant de l’autre une sorte de miroir de mon propre moi, mon ami me fait prendre conscience de qui je suis. Souvent ce que je vois dans l’autre est un reflet de mes intentions.
Exercice : Texte Pessoa p.140-141 texte de Kierkegaard, p.145 texte de jsp qui
Q1. Pessoa parvient à exprimer le sentiment d’étrangeté à soi en affirmant qu’il « ne sait pas sentir là où il est », qu’il est étranger à lui-même et il parvient à lire son moi comme un livre, il ne peut prévoir ce qu’il va se passer pour lui et il se pose la question existentielle « est-ce moi ? » Tout cela montre que le poète est étranger à lui-même et qu’il ne parvient pas à se trouver, parmi plusieurs moi de lui-même.
Il explique que lorsqu’il cherche à savoir qui il est, c’est comme s’il était un autre qui l’observe. La raison est que le moi est multiple (multiples facettes) dont on n’a pas forcément conscience. On regarde alors son être comme incompréhensible et inconnu. Il est en face de lui-même et ce moi lui est totalement étranger.
Q2. Il y a un paradoxe entre l’identité personnelle et la multiplicité de la personnalité, comme Pessoa l’affirme dans le vers 1-2-5-6 : cela signifie que nous possédons possiblement plusieurs âmes à l’intérieur de notre moi, des âmes qui surgissent une-à-une pour donner une nouvelle version de notre moi, cependant le poète dit après qu’il ne possède qu’une âme. L’identité personnelle admet alors la multiplicité de la personnalité.
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