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Le Plan Maroc Vert

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fication territoriale de mise en œuvre du Plan, en cohérence à la fois avec les spécificités territoriales et avec les orientations nationales. Elle a aussi vocation à devenir celle de l’impulsion et du contrôle des activités des niveaux provinciaux et locaux.

Cette régionalisation de l’agriculture est matérialisée par les plans agricoles régionaux (PAR) qui sont des feuilles de route pour le développement agricole dans les 16 régions, déterminant des objectifs à atteindre à travers la réalisation de 1 500 projets d’agrégation agricoles et de projets transverses dans toutes les filières. Ces plans ont fait l’objet de signature, mardi 14 avril, à Fès devant le souverain, de partenariats entre le gouvernement, représenté par le ministère de l’agriculture, et les 16 régions, représentées, chacune, par leurs walis, présidents de régions et présidents de chambre agricoles.

Une revue rapide des grandes orientations, des axes et des objectifs du Plan est suffisante pour saisir l’ampleur du travail à faire et le niveau d’ambition : en l’espace de 10 ans seulement, il s’agira de multiplier par 2,5 fois la valeur ajoutée du secteur qui passera de 38 à 100 milliards de DH. Les niveaux de production de certaines cultures devront eux aussi augmenter de manière spectaculaire : 4,12 millions de tonnes d’olives au lieu de 1 million aujourd’hui, 3,7 millions de tonnes d’agrumes au lieu de 1,5 million et 10 millions de tonnes de maraîchage et fruits au lieu de 4,4 millions aujourd’hui. Le plan touchera pas moins de 1,5 million d’agriculteurs aussi bien dans la grande que la petite agriculture (voir encadré).

Deux piliers : l’un pour l’agriculture intensive, l’autre pour l’agriculture vivrière, en plus des projets transverses

Le Plan Maroc Vert a pour finalité la mise en valeur de l’ensemble du potentiel agricole territorial et la rupture avec l’image simpliste d’une agriculture duale opposant un secteur moderne à un secteur traditionnel et vivrier. La nouvelle agriculture marocaine se veut un secteur destiné à tous, sans exclusion, mais avec des stratégies différenciées en fonction du tissu ciblé. Pour cela, elle s’articule autour de deux piliers. Le premier pilier du Plan vise le développement accéléré d’une agriculture moderne et compétitive, vitale pour l’économie nationale, à travers la concrétisation d’un millier de nouveaux projets à haute valeur ajoutée et/ou productivité tant dans les productions que dans les industries agro-alimentaires, répondant aux règles du marché en s’appuyant sur les investissements privés.

Le second pilier du Plan Maroc Vert vise l’accompagnement solidaire de la petite agriculture à travers la réalisation de 545 projets d’intensification ou de professionnalisation des petites exploitations agricoles dans les zones rurales difficiles, favorisant ainsi une meilleure productivité, une plus grande valorisation de la production et une pérennisation du revenu agricole. Ce second pilier a également pour but la reconversion de la céréaliculture en cultures à plus forte valeur ajoutée (ou moins sensibles aux précipitations) et la valorisation des produits du terroir. Afin de renforcer les projets de ces deux piliers, le PMV s’appuie par ailleurs sur des projets dits transverses consistant en la refonte du cadre sectoriel et l’amélioration des facteurs transversaux, relatifs notamment aux politiques de l’eau, du foncier et de l’organisation interprofessionnelle.

Ce Plan s’articule autour du concept d’agrégation permettant de dépasser les contraintes liées à la fragmentation des structures foncières, tout en assurant aux exploitations agrégées l’accès aux techniques modernes de production, l’accès aux financements et aux marchés. Il repose sur le déclenchement d’une nouvelle vague d’investissements massifs autour de nouveaux acteurs à forte capacité managériale. Il appelle également à la rationalisation des structures de l’industrie et à la mutualisation des moyens autour de Groupements d’intérêts économiques privés et de groupements interprofessionnels. Aussi, l’offre Maroc consiste en un partenariat public/privé win-win sur la base de contrats clairement définis.

La déclinaison du Plan Maroc Vert en plans agricoles régionaux consiste à construire une vision et une offre agricole régionalisées, respectueuse de l’équilibre entre les deux piliers et permettant d’engager le ministère de l’agriculture et ses partenaires régionaux autour d’objectifs communs, et de mobiliser des fonds régionaux et nationaux, les organismes de crédit, les investisseurs, ainsi que les autres bailleurs de fonds désireux de soutenir le Maroc dans la mise en œuvre de ce Plan.

L’enjeu au moment de la conception des plans régionaux était double : tout en s’inscrivant dans la nouvelle vision en capitalisant au mieux les potentiels de chaque région, ces feuilles de route devaient constituer l’occasion pour répondre à des problématiques plus concrètes comme l’emploi en milieu rural, la lutte contre la pauvreté…

Ces plans portent sur l’augmentation des niveaux de production des différentes filières identifiées, l’amélioration de la qualité et des conditions de commercialisation de la production, l’amélioration des niveaux de valorisation de l’eau d’irrigation avec, en toile de fond, des impacts chiffrés sur la création d’emplois. Les plans régionaux, pour avoir été largement débattus au niveau local, ont été assimilés par les partenaires. Le plan, dans son ensemble, est mis en œuvre, en ce qui concerne la préparation du cadre institutionnel devant servir à sa conduite, et des premières réalisations sont déjà identifiables (voir encadré). Pas de temps à perdre, 2020 c’est demain !

Ce qui a été fait depuis un an :

Souvent, les nouvelles stratégies ont besoin de temps pour se mettre en place. Pour le Plan Maroc Vert c'est encore plus vrai tant l'agriculture n'est pas un secteur comme les autres : économique, certes, mais aussi éminemment social, l'activité agricole est intimement liée à la problématique rurale au Maroc. Partant, une stratégie agricole ne peut réussir que si elle prend en considération cette dimension sociale. Pour beaucoup d'observateurs, à l'annonce du Plan en 2008, la mise en place d'une telle stratégie était partie pour durer plusieurs années. Pourtant, en l'espace d'un an, entre avril 2008 et avril 2009, bien des choses ont été réalisées. On peut citer notamment :

- La conclusion d'une convention de financement avec le Crédit Agricole du Maroc dotée de 20 milliards de DH pour la période 2009-2013. Les besoins en investissements agricoles classiques seront supportés à hauteur de 14 milliards de DH, tandis que 5 milliards de DH seront rendus disponibles aux petits agriculteurs dans le cadre de la Société de financement pour le développement agricole (SFDA), filiale du Crédit agricole. Récemment, le groupe Attijariwafa bank vient, lui aussi, d'annoncer le lancement de produits bancaires dédiés au Plan Maroc Vert.

- La réalisation en totalité de la première tranche du contrat-programme pour la filière agrumicole.

- La conclusion de cinq contrats régionaux et l'exécution du programme de la première année pour la filière du sucre.

- Le lancement d'opérations test d'agrégation concernant le blé dur dans la région de Doukkala et la préparation d'une opération similaire pour le riz dans le Gharb.

- La préparation d'un programme pour la promotion de l'assolement céréalier en application du protocole d'accord signé entre l'Etat et l'OCP dans ce domaine.

- la signature de deux conventions de partenariat pour la création de deux agropoles à Berkane et Meknès, ainsi que l'accélération du rythme du programme d'adoption des techniques d'économie d'eau dans la région de Berkane.

Qui produira quoi en 2010 : Agrumes, olives,

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