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Le bonheur: Vivons-nous pour être heureux ?

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Par   •  29 Novembre 2016  •  Cours  •  1 252 Mots (6 Pages)  •  1 109 Vues

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Le bonheur

Vivons-nous pour être heureux ?

Il est possible de répondre à cette question comme nous l’avons fait en classe dès le mois de septembre, sans s’appuyer sur des références philosophiques précises (reprenez le corrigé publié sur le cahier de texte). Mais à présent votre réflexion pourrait s’enrichir de ce que vous savez des pensées d’Aristote et de Kant.

1°) Aristote : le bonheur consiste en une vie humaine accomplie

« Mais sans doute l'identification du bonheur et du Souverain Bien apparaît-elle comme une chose sur laquelle tout le monde est d'accord; ce qu'on désire encore, c'est que nous disions plus clairement quelle est la nature du

Si nous posons que la fonction de l'homme consiste dans un certain genre de vie, c'est-à-dire dans une activité de l'âme et dans des actions accompagnées de raison; si la fonction d'un homme vertueux est d'accomplir cette tâche, et de l'accomplir bien et avec succès, chaque chose au surplus étant bien accomplie quand elle l'est selon l'excellence qui lui est propre: — dans ces conditions, c'est donc que le bien pour l'homme consiste dans une activité de l'âme en accord avec la vertu, et, au cas de pluralité de vertus, en accord avec la plus excellente et la plus parfaite d'entre elles. Mais il faut ajouter : «et cela dans une vie accomplie jusqu'à son terme», car une hirondelle ne fait pas le printemps, ni non plus un seul jour: et ainsi la félicité et le bonheur ne sont pas davantage l'œuvre d'une seule journée, ni d'un bref espace de temps. »

Ethique à Nicomaque Livre I, chap. 6, 1097b trad. J. Tricot pp. 57-6O.

Le bonheur est activité parfaite ou vertueuse.

Distinction entre praxis (activité la plus parfaite parce bonne en elle-même) et poiésis (activité moins parfaite puisque son bien n’est pas essentiellement en elle, même si elle est bien conduite, mais dans son produit)

Le bonheur comme accomplissement de la tâche de l’homme en tant qu’homme, c'est-à-dire animal (sensible) et doué de raison (intelligent). Vivre de telle façon que soient actualisées nos puissances sensibles comme nos puissances intellectuelles. Ce qui revient à unifier en nous intelligence et sensibilité. La vertu est désir intelligent et intelligence désirante.

        

« Mais dire que le bien suprême a nom bonheur, il saute aux yeux que c'est énoncer un truisme, et, bien sûr, on est encore en droit après cela de désirer nous entendre dire plus clairement ce qu'il est.

Peut-être donc y parviendrait-on si l'on pouvait saisir quelle est  la tâche de l'homme.

De même, en effet, que, pour un joueur de hautbois, pour un sculpteur, disons pour un artisan quel qu'il soit et en général pour toutes les choses qui ont une tâche à accomplir et une action à faire, c'est dans cette tâche que, de l'aveu de tous, résident le bien et la perfection, de même, tout le monde le reconnaîtra sans doute volontiers, en va-t-il pour l'homme, — s'il est vrai qu'il a lui aussi sa tâche.

Mais quoi! Il y aurait, pour le menuisier, pour le cordonnier, des tâches et des actions qui soient leurs tâches et leurs actions à eux, et il n'y en aurait pas pour l'homme, mais la nature en aurait fait un être sans tâche, inerte! Ne vaut-il pas mieux admettre que, de même que l'œil, la main, le pied, et en général chacune des parties du corps ont, ainsi qu'il saute aux yeux, leur tâche à eux, de même l'homme lui aussi a, en-dehors et au delà de toutes ces tâches particulières, sa tâche à lui?

Quelle pourrait-elle donc bien être?

Vivre, en effet, il saute aux yeux que c'est quelque chose que l'homme a en commun avec les plantes elles-mêmes. Or, nous recherchons la tâche propre de l'homme. Il faut donc mettre hors de question la vie de nutrition et de croissance.

Viendrait ensuite une vie que l'on pourrait appeler sensitive » ; mais il saute aux yeux qu'elle aussi, l'homme l'a en commun avec le cheval, le bœuf, en un mot l'animal lui-même.

Reste donc une vie que l'on pourrait appeler active», vie de  la partie qui a une règle. [Celle-ci d'ailleurs se divise en deux parties : l'une qui obéit à la règle, l'autre qui l'a, c'est-à-dire qui la pense.] Mais cette vie se prenant [elle-même] en deux sens, c'est la vie au sens d'activité qu'il faut ici faire entrer en ligne de compte, car c'est elle, de l'aveu de tous, qui réalise le sens le plus propre du mot de vie. »

2°) Kant : le bonheur est Idéal de l'imagination :

Notre nature sensible fait qu’il est inévitable que nous aspirions à être heureux, mais comme le bonheur n’est qu’une projection de notre sensibilité, il nous est impossible de l’être absolument. En effet, selon Kant, le bonheur est un Idéal de l’imagination, soit la représentation d’un maximum de satisfaction de toutes nos inclinations dans leur diversité, leur intensité et leur durée. C’est un état que nous pouvons approcher, mais dans lequel la réalité de notre condition fait qu’il est impossible que nous nous établissions.

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