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Le temps fait t-il notre malheur ?

Dissertation : Le temps fait t-il notre malheur ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  20 Novembre 2021  •  Dissertation  •  2 436 Mots (10 Pages)  •  2 513 Vues

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                                          Dissertation Le Temps fait-il notre malheur ?              

 

“gagner du temps”, “avoir du temps”, “perdre son temps”, “prendre son temps”, toutes ces expressions quotidiennes qui révèlent du temps, engendrent en nous une partie de frustration ou de satisfaction qui nous permet de nous demander si le temps fait notre malheur. Néanmoins, se demander si le temps fait notre malheur, c’est se demander si notre condition humaine n’est pas entièrement basée sur le temps. Avant ce demander cela, tout simplement qu’est ce que le temps ? Le temps provient du latin tempus, de la même racine que le grec ancien τεμνεῖν (temnein), couper, qui fait référence à une division du flot du temps en éléments finis. Le temps s’appréhende comme devenir, il y a un mouvement, c’est un écoulement dans lequel des choses naissent puis meurent. On représente le temps en  plusieurs moments tel que le passé, le présent et le futur. On les désigne comme des réalités objectives mais cependant quel est cet être du passé ? du présent ? du futur ? L’être humain cherche à trouver et saisir ces instances. Mais ces temporalités sont en réalité des dispositions psychiques que nous créons. Dans chacune d’entre elle le présent y est représenté. De plus ce “découpage” n’est pas réel puisque les moments de notre vie entretiennent des liens intimes, ils s’enchevêtrent . Mais revenons en à la définition du temps, le temps est une dimension de l’existence humaine avec laquelle on n’entretient pas un rapport d’extériorité contrairement à l’espace. Il se donne comme un écoulement, un passage dans lequel les choses ne durent pas. Vivre c’est mourir. D’après le biologiste Bichat “La vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort”.

Le verbe “faire” qui intervient dans la problématique tend à montrer que le temps est obligé d’être associé au malheur et qu’il en est même responsable. Mais comment définir le malheur ? Au premier abord le malheur est la parfaite opposition au bonheur qui lui représente un idéal. C’est à dire un représentation abstraire, différente de la réalité. Pour une grande partie d’entre nous ce bonheur devient le but d’une vie, c’est un but suprême. Il est parfois même tant attendu qu’il en devient décevant, pas à la hauteur de nos attentes car il a été trop imaginé et idéalisé, il devient un fort désir. Par ailleurs , si nous pouvons penser et imaginer ces désirs c’est que nous sommes conscient . Cependant l’être humain est lui même malheureux puisqu’il est conscient, il existe plus qu’il vit. De plus selon l’étymologie du bonheur, le mot “heur” désigne le hasard, le sort ou la fortune. Cependant le hasard serait t’il le contraire du bonheur et serions nous donc condamnés à être malheureux pour toute notre vie ? Serai-ce qu’une question de temps ?  Le temps ferai donc t-il notre malheur ? A première vue nous pouvons penser qu’effectivement il est la cause de notre malheur; cependant cela reste à nuancer et est discutable.

         Premièrement le temps fait notre malheur, en effet le temps est un fardeau, le temps est irréversible et instable ce qui nous apporte du malheur. Tout d’abord comme dit précédemment, l’être humain est un être conscient. Par cette capacité il entretient donc un rapport permanent au temps et donc au passé et à l’avenir. Un être humain est en général davantage conscient dans le passé et dans l’avenir. Effectivement nous sommes d’autant plus hantés par des pensées liées au passé ou à l’avenir. Nous pouvons ressentir dans le passé de la nostalgie. Nous regrettons un moment que nous avons vécu antérieurement et dans lequel nous étions heureux. Nous avons conscience que ce moment ne se reproduira plus ou du moins pas de la même façon car chaque moment est unique. Ce sentiment entache notre présent car il nous fait mesurer ce qu’on a perdu. La célèbre phrase de Jacques Prévert le confirme “J’ai reconnu mon bonheur au bruit qu’il a fait en partant”. C’est pourquoi il faut profiter de chacun des moment que nous vivons. Parmi les sentiments liés au passé, nous pouvons citer aussi le manque, le manque peut se faire ressentir avec l’expérience de la perte. Il peut aussi être associé à la nostalgie car de la même façon nous pouvons que nous remémorer les moments passés avec la personne sans pouvoir y accéder. De plus ce remémorer ces moments induit une prise de conscience car l’on sait qu’il ne pourront pas ce reproduire. Nous pouvons associer aussi ce sentiment au regret, si nous reprenons l’expérience de la perte comme exemple nous pouvons regretter le fait de ne pas avoir pu passer autant de moment voulu avec cette personne. Dans le cas où la personne se donne la mort elle même nous pouvons avoir le regret de “ne pas avoir pu voir que ça n’allait pas” même si en réalité cela est souvent impossible . Dernièrement  nous pouvons ressentir des remords liés au passé, des actions que nous aurions voulu réaliser mais que nous pouvons malheureusement plus réaliser dans l’instant présent pour différentes raisons. Concernant l’avenir, notre conscience nous permet de se produire des imaginations, des désirs. Ces projections fictionnelles peuvent nous rendre funeste puisque nous pouvons avoir conscience que justement elles ne sont qu’imaginaires et qu’elles ne se réaliseront probablement pas ou du moins pas comme prévu. Nous pouvons donc être déçu. Dans ces désirs nous cherchons plus exactement le bonheur puisque qu’il est définit par notre société comme un idéal à atteindre. Mais grâce ou à cause de sa conscience l’être humain à une histoire qui peut être un fardeau entravant ce bonheur. Nietzche, un philosophe allemand du XIXe siècle déclare que l’homme ne peut accéder au bonheur car il y a une faculté qu’il ne possède pas: celle de l’oubli. En dépit de sa “supériorité”, selon Nietzsche l’être humain envie l’animal car celui ci vit au pieu de l’instant. Il possède cette faculté d’oubli qui est une assimilation du passé, son histoire est incorporé à son être et donc elle est dépassée et il peut s’en libérer.

           Enfin, le temps peut aussi nous rendre malheureux puisqu’il est compté, c’est la fuite du temps. En effet notre vie est entièrement guidé par le temps, la plus grande majorité du temps nous oublions cet aspect. Nous oublions d’autant plus que le temps est compté et cela nous ammène selon le Stoïcien Sénèque à le gaspiller. Les êtres humains se montrent dispendieux avec ce temps. Il sont avares avec un certain type de bien, des biens matériels, corporels. L’être humain vise un grand nombre de possessions tel que la richesse la gloire qui contribuent à l’augmentation de sa puissance personnelle aux yeux des autres. Par  conséquent nous voulons acquérir ces possessions avec détermination. Cependant pour ce procurer ce type de biens, nous déployons selon Sénèque des agitations qui sont vaines et très stériles. Ces biens ce définissent donc comme des passions qui par conséquent nous rendent passif. Nous devenons esclave de ses désirs que nous voulons à tout prix réaliser. Ceux ci nous privent donc de notre liberté ce qui nous conduit au malheur. En réalité, qu’est ce que être libre ? Être libre c’est être à sois même sa propre cause c’est à dire que nos actions ne sont pas assujetties à d’autres causes que celle de notre volonté. Alors pourquoi gaspillons nous encore notre vie en agissant de façon déraisonnable ? Nous refusons de reconnaître que le temps est compté, nous vivons comme si nous étions éternel.   

  Cependant nous devons vivre dans un temps imparti, nous ne sommes pas éternel et c’est ce qui fait notre fragilité. Nous sommes un être “misérable” d’après PASCAL puisque l’on sait que l’on va mourir. Nous sommes confrontés à des limites indépassables liées à la finitude qui sont la mort et l’impuissance. Pour se détourner d’elles, l’être humain tente de se divertir. Ce divertissement se caractérise par toutes les activités qui lui font oublier cette condition insoutenable. Celles ci acquièrent une fonction existentielle plus qu’une fonction pratique. D’après le philosophe du XVIIe siècle Pascal, “Tout le malheur de l’Homme vient de ne savoir point demeurer en repos dans une chambre”, en effet si l’on reste tout seul cloitré dans une chambre sans relation sociale nous devenons fous. Cela peut se remarquer dans notre situation actuelle en crise sanitaire. Beaucoup d’étudiants privés de cours en présentiels effectuent donc des cours en distanciel dans leur petits appartements sans avoir de relations sociales. Cela les impactent donc très fortement puisque de nombreux étudiants tombent en dépression, certains iront même jusqu’au point de faire des tentatives de suicide tel qu’à Lyon dernièrement. Tout cela nous amène a conclure que pour être heureux il faut faire des activités, occuper ses journées mais cela n’est t’il pas possible seulement avec le temps ? Nous répondrons à cette question dans la deuxième partie.

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