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Microeconomie

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s sont des assertions, des postulats, dont on suppose qu’elles sont vraisemblables et qu’elles décrivent le mieux possible la réalité des comportements ou des phénomènes observés.

2) Il construit des modèles basés.

Les théories sont utilisées pour construire des modèles à partir desquels on obtient des prédictions quantitatives. Prédire n’a réellement d’utilité que lorsqu’on peut chiffrer des prédictions. C’est une des raisons pour lesquelles l’économiste construit des modèles mathématiques pour décrire les comportements des différents acteurs économiques en utilisant pour cela des données statistiques pour chiffrer l’amplitude de ces comportements ou de ces choix. Avec ces modèles mathématiques, l’économiste dispose d’un outil qui lui permet de simuler les effets des politiques économiques ou d’évaluer l’impact du changement de l’environnement des individus sur leurs choix.

3) Il cherche à tester leur validité en les confrontant à la réalité.

Dans la mesure où l’économiste élabore des théories et fait des hypothèses plus ou moins réalistes, il doit nécessairement confronter ces modèles avec la réalité. On dit qu’il teste empiriquement son modèle. Ce test va permettre :

* de vérifier l’exactitude d’une prédiction ;

* de mesurer le pouvoir explicatif des théories.

2.2. Une science expérimentale ?

La démarche de la science économique correspond à celle de d’autres modèles scientifiques mais elle tente à se rapprocher davantage des sciences naturelles (physique, mathématiques) que des sciences humaines (sociologie, psychologie, anthropologie). C’est parce que la science économique revendique un statut particulier, celle d’être la plus scientifique des sciences sociales. La science économique est perçue comme plus rigoureuse et plus logique par rapport aux sciences sociales. Ce qui lui confère ce statut particulier c’est l’utilisation accrue des mathématiques. Au vu de l’économiste, l’utilisation accrue des mathématiques (démonstration, logique, cohérence…) lui confère un gage de scientificité. L’utilisation des mathématiques est très marquée depuis l’avènement du marginalisme avec Walras et Pareto. Avec le raisonnement à la marge, on veut savoir ce qui va se passer si on modifie son comportement, son action, de façon marginale c’est-à-dire d’une façon limitée. Ce qui compte pour le marginaliste ce ne sont pas les décisions ou actions passées mais uniquement les conséquences potentielles de la décision qu’on va prendre. Sur un plan plus formel, raisonner à la marge signifie raisonner en variation et donc avoir recours à la notion de dérivée d’une fonction qui est très souvent une fonction de comportement. Dans la modélisation économique, on utilise souvent le raisonnement à la marge pour effectuer des simulations. On suppose que quelque chose va changer dans l’environnement de l’individu, on suppose que tous les autres éléments qui composent son environnement restent inchangés et on regarde comment et dans quelle mesure ce quelque chose modifie le comportement de l’individu.

Le travail de l’économiste s’apparente à celui du physicien qui, dans son laboratoire, va simuler et isoler l’impact de la chaleur sur la vitesse des particules. Cependant il y a une différence fondamentale entre l’approche expérimentale de la physique et l’approche plus théorique de l’économie. De plus, l’environnement du physicien est reproductible mais pas celui de l’économiste. Il est évident que l’économiste ne peut pas reproduire à l’identique une expérience en isolant un aspect de comportement des individus des autres aspects. Jusqu’à une époque récente, l’économie n’était pas réellement une science expérimentale. Et pourtant, depuis quelques années, grâce à des psychologues, des expériences économiques ont été menées dans des laboratoires et ceci avec succès. On a pu montrer que les individus se comportent de façon beaucoup plus coopérative que ne le suppose la théorie traditionnelle qui voit les individus de façon beaucoup plus opportuniste. On a pu montrer que les choix des individus sont influencés par la façon dont ils sont présentés.

Avec le Prix Nobel d’Economie décerné en 2002 à Vernon L. Smith (économiste) et à Daniel Kahneman (psychologue), les tenants de l’économie expérimentale montrent que les hypothèses théoriques de comportement peuvent être testée et parfois validée. La théorie économique de demain sera influencée par ce nouveau courant de recherche.

2. Comment raisonnent les économistes ?

Ce qui rassemble la grande diversité des analyses des économistes c’est de raisonner à partir d’un raisonnement commun. C’est un mode de pensée qui regroupe un certain nombre d’hypothèses qui forment la boîte à outils des économistes.

3.3. Le principe de rareté, l’arbitrage et les incitations

Le principe de rareté occupe une place centrale dans l’économie : c’est l’existence d’un monde de rareté qui conditionne l’approche de l’économiste. L’économie est la science des choix parce qu’il y a de la rareté. A partir du moment où une ressource est rare, il y a nécessité de faire des choix et de procéder à des arbitrages. La plupart des gens savent qu’ils ne peuvent pas tout avoir et tout faire : personne n’y échappe mais, pour l’économiste, cette limitation a un caractère obsessionnel. La rareté est omniprésente dans les analyses économiques. La grande partie de la micro-économie concerne les limites auxquelles les individus sont confrontés lorsqu’ils font des choix. Il s’agit du revenu limité que les consommateurs peuvent dépenser en biens et services, du nombre d’heures limité que les agents peuvent consacrer au travail ou aux loisirs, des ressources financières et de la technologie limitée des entreprises.

« L’économie est la manière dont la société gère ses ressources rares », Mankiw. Dans cette définition, l’économiste est censé s’occuper des moyens d’accumuler des ressources et éventuellement de les répartir. Il n’a pas vocation à s’interroger sur la finalité de la consommation. Il donne des moyens.

La consommation (= l’accumulation de biens et services) contribue très largement au bien-être des individus de la société ; donc le travail de l’économiste est utile. Mais ce point de vue peut être relativisé.

Compte tenu de la rareté, l’individu est obligé de faire des choix, des arbitrages. Ce sont les incitations qui conditionnent les choix de l’agent et ces incitations sont liées à l’environnement. Le trio rareté/arbitrage/incitations explique beaucoup des comportements des agents économiques.

3.4. L’hypothèse de rationalité

L’hypothèse de rationalité concerne la façon dont les économistes représentent les comportements des agents économiques dans leur environnement. Elle concerne surtout deux agents : le producteur et le consommateur. L’hypothèse de rationalité spécifie que l’individu est rationnel lorsqu’il utilise tous les moyens à sa disposition pour atteindre un objectif sous contrainte. L’économiste suppose toujours que le producteur veut maximiser son profit sous la contrainte de coûts de production. Pour le consommateur, c’est maximiser son utilité sous la contrainte de revenu. Pour l’économiste, l’individu est toujours à la recherche de son intérêt personnel qu’il souhaite optimiser compte tenu des contraintes qui s’imposent à lui. Cela revient à dire que l’individu n’est jamais satisfait, qu’il cherche toujours d’avantage, qu’il rejette le gaspillage et qu’il recherche quelque chose d’efficace → L’individu est égoïste et insatiable. Les moyens dont l’individu dispose pour atteindre cette objectif est beaucoup plus flatteur : l’économiste perçoit l’individu comme quelqu’un d’autonome dans ses choix (plein libre arbitre) et c’est aussi quelqu’un qui utilise toutes ses capacités de raisonnement pour effectuer ses choix. L’individu est très cartésien : il est raisonnable, logique, méthodique. Il pèse ses décisions et choisit les plus adaptées pour réaliser ses objectifs. L’hypothèse de rationalité ajoute des facultés particulières : l’économiste suppose que l’individu est doté de capacités de calcul et de mémoire tout à exceptionnelles. Au travers de l’hypothèse de rationalité, l’individu est bon en statistiques, logique et mathématiques. L’hypothèse de rationalité est très féconde pour analyser le comportement des individus. Elle fournit une grille d’évaluation de ce qu’est un choix rationnel, elle indique une norme, une référence identifiant une conduite rationnelle. Cette norme de comportement rationnel est utilisée par les gestionnaires d’entreprises et par les pouvoir publics. L’hypothèse de rationalité correspond à une norme fondamentale de la théorie standard. Cette hypothèse a été contestée parce que certains auteurs ont montré que l’hypothèse de rationalité était éloignée de la réalité des comportements décrits. Les idées apparues sont différentes : la « rationalité limitée » de Simon, l’économie comportementale qui apporte une perspective différente pour la représentation des comportements et

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