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Otto Dix (Hida)

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ects des journaux de guerre. L'épreuve de la guerre trempe de nouveaux types d'hommes dans le monde d'orages et d'acier qu'offrent les combats dans les tranchées. En 1916, plusieurs centaines de ses dessins de guerre sont exposés à Dresde. Ils constituent aujourd’hui une importante source de documentation sur la Grande Guerre. Son courage lui vaut d’être décoré de la Croix de Fer (deuxième classe) et promu au rang de vice‐adjudant. À la fin de l’été 1918, il s’inscrit à une formation de pilote et passe les dernières semaines de la guerre en Silésie

En 1920 Dix participe à la Première Foire Internationale Dada à Berlin, avec notamment George Grosz, Rudolf Schlichter et John Heartfield, où il présente Les invalides de guerre ; le défaitisme du tableau provoque un scandale. Il entreprend le tableau La tranchée (aujourd’hui disparu), une description de l’horreur de la guerre sans précédent dans l’histoire de la peinture, qu’il achève en 1923. De 1922 a 1923 il subit deux procès qu 'il va gagner car ces tableaux sont jugée trop obscène et outrageux pour le publique il va gagner ses procès mais les tableaux vont mystérieusement avoir disparue.

Entre 1923 et 1928 il a eu une fille et deux garçons. Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933 Dix, alors enseignant à l'université, est l'un des premiers professeurs d'art à être renvoyé, persécuté parce que considéré « bolchevique de la culture » par les nationaux-socialistes. La même année, menacé de prison et de camp d'internement, il commence une émigration intérieure dans le sud-ouest de l'Allemagne (à Randegg en1933 puis à Hemmenofen en 1936), où il se met à peindre des paysages.

En 1937, ses œuvres sont déclarées « dégénérées » par les nazis. Quelque 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brûlée ; d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie Entartete Kunst qui signifie art dégénérer En 1938 Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Durant ces temps difficiles, il peint une représentation Saint-Cristophe dans le style des grands maîtres à la demande de la brasserie de Köstritz. Il participe par obligation à la Seconde guerre Mondiale il sert sur le front occidental en 1944-1945 Il est fait prisonnier en Alsace par les Français et est détenu près de Colmar, où on lui permet de peindre. En 1946 Dix est relâché en février, après près d’un an de captivité. 1967 Victime d’une première attaque cérébrale, Dix reste paralysé de la main gauche. 1969 il reçoit le Rembrandt‐Preis der Goethe‐Stiftung. Le 25 juillet, Dix succombe à une deuxième congestion cérébrale.

II) Le mouvement Dada

Les Joueurs de Skat Huile sur toile et collage, 1920, 110 x 87 cm, Galerie nationale,

Berlin.

Analyse de l’œuvre :

Au second plan on trouve sur la droite un porte manteau , au dessus des trois hommes sont affichés des articles de journaux allemands qui font référence au conflit Franco-Allemand pendant la première Guerre Mondiale et en haut à gauche du tableau un lampadaire (où l'on distingue une tête de mort) éclaire la scène. Au centre de son tableau on peut voir les trois personnages principaux jouer aux cartes assis autour d’une table à la terrasse d'un café le soir . Le premier personnage, celui de gauche est un homme. On ne peut pas lui donner d’âge tellement sa peau est abîmée. Cet homme est disproportionné, il a une jambe de bois et joue aux cartes avec le pied qui lui reste. Le joueur dont la manche droite est vide, sort de sa manche gauche une main articulée avec laquelle il pose ses cartes sur la table. De son oreille part un tuyau qui lui permet d’entendre la conversation. Il doit avoir perdu l’audition lors de la guerre. Le second personnage, au centre, joue aussi aux cartes. Il lui manque une partie de la peau de la tête: il a été scalpé. Il a deux moignons à la place des jambes qu’il a perdues à la guerre. Si on regarde son corps on voit qu’il n’est fait que d’os, il n’a pas de peau. Ce personnage a un œil de verre et n’a pas d’oreille. Le troisième personnage n’a pas de jambe , il est posé sur une sorte de socle en fer. Contrairement aux deux autres personnages il a ses deux mains mais l’une des deux est articulée comme un robot et l'autre est aussi une prothèse. Sur son veston il porte une croix germanique: signe de ralliement des Allemands. Si on s’intéresse aux couleurs on voit qu’il n’y a pas de couleurs vives. Toutes les couleurs tournent autour du verdâtre, noir, et bleu foncé et marron. On voit aussi que les lignes du tableau sont très confuses. Elles sont toutes cassées. Il n’y a pas d’équilibre dans le tableau. Ces lignes confuses et ces couleurs froides mettent le spectateur très mal a l’aise tout en l’amenant à accepter les idées du peintre. L’utilisation du clair/obscur nous révèle les corps d’anciens soldats démembrés. On note ainsi l’absence quasi-totale de membres inférieurs, remplacés par des pilons ou des jambes de bois articulées.

Ces trois caricatures sont donc vraiment exagérées. Ils sont difformes , estropiés, affreux. Peut être qu’Otto Dix les a peints de telle sorte qu’ils fassent peur aux gens? Les mutilations renvoient bien sûr à la violence subie pendant la guerre mais aussi de l’impuissance des médecins à réparer les corps dont témoigne le recours à l’appareillage prothétique ou le commencement de la chirurgie esthétique. Celui-ci s’apparente à une forme de camouflage ou de cache misère : il s’agit de tenter de rendre invisible les destructions subie Mais Dix parvient à métamorphoser l’effroyable et le hideux en grotesque voire en ridicule. Dans l’exhibition tout d’abord par les anciens combattants de leurs propres mutilations, dans le fait qu’ils trouvent dans leurs blessures une fierté, une forme de valorisation voire d’héroïsation. Le joueur de droite porte d’ailleurs sa Croix de Fer. Les corps ressemblent à des marionnettes, à des pantins mécaniques, il ne s’agit plus que de reliquats de corps, conséquence de la folie guerrière. Le jeu de cartes cimente la sociabilité des anciens combattants en Allemagne. Le Skat rassemble trois joueurs, telle une association macabre comme celle d’une danse qui s’inscrit sur la prothèse crânienne du joueur placé au centre de l’œuvre et sur laquelle on distingue deux corps dansant. Ici les trois joueurs nous montrent leurs jeux. S’ils semblent avoir les cartes en main, le contenu est dévoilé parce « les jeux sont faits »

Pragerstrasse ,Huile sur toile et collagen,101 X 81 cm, 1920

Analyse de l’œuvre

La rue de Prague est une rue commerçante de la ville allemande de Dresde, où habitait Otto Dix. Le cadre est très resserré autour de deux invalides qui sont sûrement des anciens combattants de 14-18. Derrière eux il y a deux vitrines a gauche, des produits de beauté et a droite, des prothèses. Dans la rue, plusieurs passants. Un homme, sans doute un bourgeois dont seul le bras est apparent. Un autre tient une canne, une prothèse remplace sa main qui à été coupé, sans doute à la guerre et une femme au forme généreuse. Au premier plan, on aperçoit un homme, cul-de-jatte au buste monté sur une

planche à roulette. On voit aussi une petite fille ainsi que deux animaux: un chien et peut être un chat. Dans les vitrines, on distingue les reflets d’autres passants. Sur le mur entre les deux vitrines, on peut distinguer une inscription en allemand « Dumm » qui veut dire « idiot » ou « stupide » en Allemand. Comme beaucoup de peintres à cette époque, Otto Dix a mélangé deux techniques, la peinture à l’huile et du collage avec des coupures de journaux, des tracts sur le quelle et marqué "Juden raus" ou dehors les juif. Au lendemain de la première guerre mondiale, l’Europe compte 6 millions d’invalides, d’amputés, de gueules cassées.

Le peintre veut montrer leur souffrance en caricaturant leurs traits et leurs handicaps.

Aucune solidarité entre les invalides malgrés leurs handicap. Celui qui est vêtu comme un bourgeois passe fièrement, sans un regard pour le mendiant.

Autour d’eux, les passants sont:

soit indifférents, comme la femme ou la petite fille.

soit méprisants, comme le bourgeois qui fait l’aumône d’un timbre au mendiant..

soit agressifs, comme le chien qui montre les crocs

Ainsi les invalides sont amoindris, mis au même niveau que les chiens.

Les couleurs présentent des couleurs vives pour les premiers plans (bleu du veston du personnage au premier plan, robe rose de la dame traversant la rue) et ocres pour les personnages en arrière-plan (le mendiant, l’enfant…) On ne retrouve aucune ligne permettant de trouver le point de fuite, ce qui interdit toute impression de stabilité. Tout le tableau inspire donc le chaos. Ceci souligne le caractère absurde de la guerre.

La Pragerstrasse (rue de Prague) est la grande rue commerçante de Dresde, ville où vécut longtemps Otto Dix. L’expérience de la guerre a bouleversé l’artiste. En peignant cette toile, Dix démontre les conséquences de la guerre mais aussi le climat politique

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