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Ou On Va Papa

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ur fait ressortir.

Tout d’abord ce livre est en très grande partie ironique, Jean-Louis Fournier utilise l’ironie à outrance pour se raconter et raconter ses fils. L’ironie est aussi comme un exutoire, elle empêche l’auteur de sombrer dans la tristesse et la dépression mais ne cache pas moins un grand malaise psychologique. A la page 100 jusqu’à la page 102, l’auteur nous parle de la vie qu’auraient pu avoir ses fils : « Si vous étiez comme les autres, je vous aurais offert des disques de musique classique, on aurait écouté ensemble d’abord Mozart, puis Beethoven puis Bach et encore Mozart […] Vous vous seriez mariés avec une conne. Vous auriez divorcé. Et peut être que vous auriez eu des enfants handicapés. On l’a échappé belle. »

Il utilise ici l’ironie pour ne pas montrer qu’il souffre du handicap de ses fils, qu’il regrette ce qu’auraient pu être leurs vies futures. L’ironie est aussi intimement liée dans ce livre à la colère.

On retrouve en premier lieu la colère et l’ironie à la page 125 de l’ouvrage, l’auteur raconte que son fils maintenant qu’il est majeur à le droit de vote : « Thomas est majeur, il va pouvoir voter. Je suis sûr qu’il a beaucoup réfléchi, pesé le pour et le contre, analysé méticuleusement les programmes des deux candidats, leur fiabilité économique, il a fait l’inventaire des états-majors de chaque parti. Il hésite encore, il n’arrive pas à choisir. Snoopy ou Minou ? » Dans ce passage la colère de l’auteur ressort quand il parle du droit de vote de son fils, on sent à travers ce qu’il dit qu’il trouve ça ridicule. La pointe d’ironie est à la fin quand il parle du choix de son fils.

La colère ressort aussi seule à certains endroits de l’ouvrage. Comme dans cet extrait de la page 61 où l’auteur parle des enfants qui participent aux concours du plus beau bébé avec leurs mères.

« Je ne comprends toujours pas pourquoi on félicité et on récompense ceux qui ont des beaux enfants, comme si c’était de leur faute. Pourquoi, alors, ne pas punir et mettre des amendes à ceux qui ont des enfants handicapés ?

Je revois encore ces mères arrogantes et sûres d’elles, brandissant leur chef-d’œuvre devant le jury.

J’avais envie qu’elle le fasse tomber. » Ce passage montre la colère du père contre la société qui met en avant les enfants les plus parfaits et met de côté ceux qui ne rentrent pas dans la « norme ».

Dans le livre on trouve aussi de l’opportunisme, en effet l’auteur se sert du handicap de ses fils pour avoir des vignettes gratuites pour ses voitures américaines ou encore pour éviter les contraventions quand il se gare mal comme dans le passage de la page 107 :

« Ils n’auront jamais de portefeuille, leur seule carte, ce sera une carte d’invalidité. […] Elle me sert encore aujourd’hui. Je la mets parfois sur mon pare-brise quand je suis mal garé. Grâce à eux, j’évite une contravention. »

Jean-Louis Fournier fait parfois preuve de mélancolie dans son ouvrage, surtout vers la fin du roman. Le passage le plus représentatif de celle-ci se trouve à la page 142, l’auteur y parle de son souhait d’avoir beaucoup d’enfants :

« Quand j’étais jeune, je souhaitais avoir plus tard une ribambelle d’enfants. Je me voyais gravir des montagnes en chantant, traverser les océans avec des petits matelots qui me ressembleraient, parcourir le monde suivi par une joyeuse tribu d’enfants curieux au regard vif, à qui j’apprendrais plein de choses, le nom des arbres, des oiseaux et des étoiles. […] Je n’ai pas eu cette chance. J’ai joué à la loterie génétique, j’ai perdu. »

Mais cet ouvrage n’est pas seulement composé de courants théoriques que l’on pourrait qualifiés de négatifs. En effet dans cet ouvrage on retrouve aussi de la joie, comme par exemple à la page 38 où le petit thomas essaye de s’habiller tout seul en enfilant son pull par un trou de 5 centimètres. Les moments de joie n’ont pas beaucoup de place dans le roman mais sont quand même présents.

3. Commentaires personnels sur l’ouvrage :

Pour ma part le livre de Jean-Louis Fournier est assez ambigüe, en effet l’auteur est à la fois ironique tout au long du roman vis-à-vis de sa vie et de celle de ses fils ; l’amertume est aussi très présente, il pense beaucoup à ce que la vie de ses fils et la sienne aurait pu être si ses enfants étaient nés « normaux ». Toutes ces choses font que ce roman autobiographique est assez dur au niveau des mots. Peu d’auteur osent écrire sur le handicap de cette façon, Jean-Louis Fournier, lui, ose comparer ses enfants à des moineaux, il critique leurs petites manies comme par exemple le petit Thomas qui parle avec sa main « Martine », à certains moment du livre il raconte même les plaisanteries qu’il a pu faire sur la mort de ses deux fils handicapés. Ils racontent les choses comme il les a ressenti au moment où elle se passait et ne cherche pas à enjoliver certains passages ni à changer sa façon de ressentir le handicap de ses fils. Il se sert beaucoup de l’humour vis-à-vis de ses enfants, les plaisanteries qu’il peut dire sur eux sont souvent pour essayer de ne pas se laisser aller au découragement. L’auteur le dit lui-même lors du passage où il fait une plaisanterie lors d’un entretien avec le directeur de l’institut médico-pédagogique où ses fils sont placés : « Il n’avait pas compris que c’était la seule façon que j’avais trouvée pour garder la tête hors de l’eau ». L’humour l’aide à survivre au handicap de ses deux enfants.

Même si cet ouvrage est très dur envers ses enfants on peut voir l’affection, l’amour que l’auteur à pour eux. L’auteur le dit lui-même à la première page du roman il écrit ce livre pour ne pas que ses enfants soit pas oubliés.

Le lecteur ressentira nettement que l’auteur est amer du fait que ses enfants soient

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