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Peut-on se connaître soi-même ?

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Par   •  9 Octobre 2017  •  Cours  •  5 245 Mots (21 Pages)  •  2 558 Vues

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Se connaître soi même

Connaître l'homme

Pourquoi ces deux perspectives sont elles associées ?

Sujet : Peut-on se connaître soi même ?

Questions :

Qu'est-ce que se connaître soi même ?

Est-ce possible ?

Quels problèmes cela peut-il poser ?

Quelles difficultés ?

Quels obstacles ?

Pourquoi devrait-on se connaître soi-même ?

Quel but? Quelle finalité ?

Enjeu philosophique : se connaître soi même correspond à un projet philosophique auquel Socrate invite les hommes. C'est le fameux précepte socratique : « Connais-toi même », qui est le point de départ de toute démarche philosophique.

Plan :

1) - Analyse de l'expression

  • hypothèse de la connaissance de soi d'un point de vue psychologique : le soi est un objet connaissable, donc susceptible d'être décrit dans tous ses aspects, examiné, mesuré, observé, ramené à un ensemble de faits objectifs, d'éléments clairement identifiables. La connaissance de soi serait une connaissance au même titre que toutes les autres formes de connaissances : la biologie, la chimie, etc.
  • Se connaître soi même reviendrait à avoir une représentation exacte et objective de tous les éléments qui nous constituent intérieurement, de tous les trais de notre personnalité, relatifs à nos pensées, opinions, désirs, affects, émotions et sentiments, etc.. Dans ce sens on pourrait comprendre ce qui se passe en nous même, le ramener à un ensemble de représentations claires. On pourrait expliquer chacun de nos états intérieurs en le rapportant à des causalités, des rapports de causes à effets. Cette connaissance de soi comme les autres connaissances aurait une valeur explicative. Expliquer c'est justement faire connaître la raison, le motif, la cause de quelque chose.

2) Problème :

On voit qu'on se heurte aussitôt à un problème évident : ce qui se produit en nous même, ce que nous sommes, le « soi-même », est d'une complexité telle qu'il semble qu'aucun schéma d'explication ne soit capable d'en rendre compte d'une façon objective, parfaitement claire et encore moins définitive. Il suffit de prendre la mesure des zones d'obscurité très nombreuses de notre intériorité, de la multitude des états intérieurs, de leur complexité, de leur caractère toujours changeant, etc..

Arguments exploitables :

Nietzsche, Gai savoir, aphorisme 335 : « Nul n'est plus que soi même étranger à soi même. »

Aurore, aphorisme 129, Le prétendu conflit des motifs : « Nous sommes, en effet, habitués à ne pas faire entrer en ligne de compte tous ces phénomènes inconscients et à ne nous imaginer la préparation d’un acte qu’en tant qu’elle est consciente.. » 

Freud et l'hypothèse de l’inconscient, etc..

Donc la première hypothèse n'est pas satisfaisante.

On reposera la question : que peut bien signifier cette perspective de la connaissance de soi.

Sa dimension est philosophique, et non pas purement psychologique.

Se connaître soi même s'entend plutôt dans le sens d'une recherche intérieure.

Et ce qu'il s'agit d'entreprendre, ce n'est pas la découverte de ce qui nous caractérise ou nous singularise individuellement. C'est plutôt de chercher à déterminer ce qui nous constitue fondamentalement comme hommes.

Nous sommes des hommes : qu'est ce que cela signifie ? Qu'est ce que cela implique ?

Alors commencera une réflexion sur nos caractères essentiels, et pas sur nos caractères individuels.

Etre homme c'est être doué de la capacité de penser, de se penser soi même. Etre homme n'est pas un état, ce n'est pas un simple fait, observable, mesurable, quantifiable, descriptible, etc..

Nous avons la capacité de déterminer nous mêmes ce que nous pouvons être, ce que nous devons être. C'est en tous cas ainsi qu'on peut interpréter au sens philosophique.

A travers le projet de la connaissance de l'homme et de la connaissance de soi, il s'agit de définir un enjeu philosophique majeur :

L'homme a la capacité de penser, de se penser, de penser l'humain, l'humanité.

L'homme, l'humain, l'humanité ne sont pas données comme une évidence ou quelque chose qui irait de soi. Il nous appartient de penser l'homme, sur le plan des idées, sur le plan moral, d'en concevoir la nature, l'essence. L'homme conçoit sa propre nature. Il a la responsabilité de se penser lui même, faute de quoi il reste animal, peut être même bestial. Penser l'homme, se penser soi même, penser l'humanité en nous même, voilà l'enjeu. Et il s'agit bien d'une responsabilité qui nous incombe.

3) Résolution/progression de la réflexion

Le « soi même » n'est pas un objet qui serait immédiatement donné par l'expérience comme un fait objectif. Il relève de la construction, ou de l'élaboration intellectuelle, morale, philosophique.

Etre soi exige un effort par lequel on se bâtit soi même, on élabore ce que l'on est, indépendamment de toutes les habitudes, les identifications qui nous ont peu a peu configurées, le plus souvent sans qu'on sache pourquoi ou comment.

Nous sommes jusqu'à un certain point, à l'image des exigences, des désirs ou des aspirations des autres. Nos parents d'abord, nos modèles, tous les référents sociaux, moraux, intellectuels extérieurs. (Petit exemple : l'importance de l'identification en psychanalyse, ou encore, la construction mimétique du désir telle qu'elle est théorisée par René Girard.)

Il nous faudrait donc advenir à nous mêmes. Parvenir à nous construire par le moyen d'élaborations conscientes, de désirs assumés et construits.

La tâche est sans fin. Mais elle s’apparente à chemin philosophique. Il faut reconnaître à l'imaginaire, à la pensée, au désir qui s'exprime en nous, toute la place qui doit leur revenir : celle de puissances d'élaboration symbolique, par laquelle nous advenons à nous même, nous inventons nous mêmes au delà de ce qui est attendu par les autres, convenu, socialement souhaitable, etc.

Entreprise qui suppose un effort particulier : celui de la pensée justement.

Remarques associées/éléments de réflexion :

Pas de positivité de la connaissance philosophique irréductible à un ensemble d'éléments objectifs, sujets a la mesure, au dénombrement, à l'analyse purement causale, etc.

connaissance. Action, fait de comprendre, de connaître les propriétés, les caractéristiques, les traits spécifiques de quelque chose : La connaissance de la nature. Opération par laquelle l'esprit humain procède à l'analyse d'un objet, d'une réalité et en définit la nature.

Larousse

Action, fait de comprendre, de connaître les propriétés, les caractéristiques, les traits spécifiques de quelque chose : La connaissance de la nature.

  • Opération par laquelle l'esprit humain procède à l'analyse d'un objet, d'une réalité et en définit la nature : Connaissance intuitive.
  • Ensemble des domaines où s'exerce l'activité d'apprendre ; savoir : Toutes les branches de la connaissance.
  • Personne que l'on connaît, relation : Ce n'est pas vraiment un ami, c'est une simple connaissance.
  • Capacité de quelqu'un en état d'éveil à être conscient de son existence et de la réalité qui l'entoure, état conscient ; conscience (toujours dans des expressions) : Il est tombé par terre sans connaissance.
  • Religion
    En style biblique, union charnelle de l'homme et de la femme.
    En savoir plus sur
    http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/connaissance/18273#WTUPd09liZJh6Yh6.99

Universalis

La connaissance désigne un rapport de la pensée à la réalité extérieure et engage la notion de vérité comme adéquationde l'esprit et de la chose. Par extension, le terme connaissance désigne le contenu de la pensée qui correspond à la nature de la chose visée, et s'oppose à erreur ou illusion. Ses caractères sont l'universalité et la nécessité, ce qui suppose de réfléchir sur la méthode propre à nous faire parvenir à la connaissance. En ce sens, elle est plus qu'une croyancepartagée puisque son universalité est de droit ; de même elle diffère de l'opinion dans la mesure où elle est une opinion vraie, « accompagnée de raison » (Platon).

Si, en philosophie comme en sociologie, la connaissance est un rapport de la pensée à la réalité, il doit y avoir des degrés de connaissance comme il y a des degrés de réalité. C'est ce que montre Platon par le schéma de la ligne (La République, VII) : au plus bas degré de réalité correspond le plus bas degré de connaissance, celui que nous donne laperception sensible ; c'est au terme de la démarche dialectique que la pensée pure parvient au plus haut degré de connaissance, c'est-à-dire à saisir la nature immuable de la chose, son essence. Le jeu des questions et des réponses doit être mené de telle manière que les impressions sensibles laissent peu à peu place au raisonnement puis à l'intuitionintellectuelle. L'âme doit s'affranchir de l'influence perturbatrice du corps pour retrouver la vérité qu'elle connaît de toute éternité parce qu'elle est de même nature qu'elle. Toute connaissance au sens fort est donc pour elle une réminiscence(Ménon).

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