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Peut-on se mentir à soi-même ?

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Par   •  15 Octobre 2017  •  Dissertation  •  1 919 Mots (8 Pages)  •  2 830 Vues

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PHILOSOPHIE

LA CONCSIENCE ET L’INCONSCIENT

DISSERTATION

       Lorsqu’une personne ment, par la définition la plus courante du mensonge, c’est qu’elle cache à son entourage quelque chose qu’elle sait. Alors peut-on se mentir à soi-même ? Puisque, d’après la définition se mentir à soi-même reviendrait à se dissimuler, personnellement une chose que l’on sait, ce qui paraît absurde si l’on considère le principe de la conscience qui se définit par le contrôle et la connaissance de ses pensées et états d’âmes directs.  Mais est-ce que le mensonge implique obligatoirement sa crédibilité ? Auquel cas pourrions-nous nous mentir à nous même ? Puis est-ce que mentir aux autres ne reviendrait pas à se mentir à soi-même ? Si oui est-ce une bonne chose ? Et peut-être que l’admissions d’une seconde forme de pensée qu'est la pensée inconsciente nous permettrait de reconsidérer la possibilité de croire en notre propre mensonge, sauf si l’on considère que le fait de croire prend sa limite à la frontière du conscient.

      À première vue il semble impossible de concrètement se mentir à soi-même, puisque dans la définition la plus courante du mensonge, qui consiste à raconter à autrui quelque chose de faux afin de cacher la vérité ou la déformer de manière concluante (de sorte à être cru ), il y a « autrui » : cette définition impose que d’autres personnes soient impliquées pour que l’on puisse parler de mensonge. En effet nous ne pouvons pas nous cacher nous-même un élément dont on a connaissance, et par définition dont nous avons conscience, puisque cette dernière fait que l’on sait tout ce qui nous passe par la tête, ainsi en pensant que l’on doit ne pas penser à quelque chose ou que l’on veut l’oublier ou autre, alors forcément cette chose nous revient à l’esprit.                                                                                                                                                                                  Cependant, nous pourrions également considérer le mensonge sans admettre qu’il impliquerait forcément que l’on doive y croire et qu’il se réduirait au fait de raconter de faux propos. Dans ce cas se mentir à soi-même devient possible et cela s’assimilerait à de la mauvaise foi, à la négation d’un élément dont on a pourtant conscience mais qui nous ferait mal de croire, qui serait proprement impensable voire qui nous serait préjudiciable. Par exemple lorsqu’une personne nie quelconque sentiments pour une autre personne alors qu’elle sait bien qu’elle est amoureuse, on lui dit qu’elle fait preuve de mauvaise foi ou qu’elle se ment à elle-même. En effet, dans ces mesures, si l’on compare le mensonge personnel à de la mauvaise foi, alors elle se ment à elle-même, mais elle ne pourrait pas consciemment croire à son mensonge puisqu’elle sait qu’il en s’agit d’un.                                                                                                                                                   Aussi, on remarque que chercher à se tromper soi-même induit le mensonge autour de nous : tel constitue le principe même de la mauvaise foi. Et à l’inverse, mentir  à son entourage entraîne voire implique que l’on cherche à se mentir à nous-même. À trop mentir, notre vie devient un mensonge également : ainsi nous pouvons nous perdre dans nos mensonge à en oublier même, la réalité. Alors notre existence se résumerait à une confusion entre mensonge et réalité, et le mensonge aux autres devient mensonge à soi-même.

       Après l’analyse de la possibilité du mensonge conscient et l’exploitation de ses limites, on comprend que cette dernière ne nous permet pas de croire instantanément en nos tromperies. Alors admettre une possibilité de se mentir et croire en ce mensonge impliquerait la considération d’un second niveau de pensée.

       

       Le psychisme est le concept central de la psychanalyse, selon Sigmund FREUD. Il désigne l’ensemble des phénomènes, des pensées régissant l’esprit humain. Celui-ci inclut deux principaux niveaux de pensées : le conscient et l’inconscient. La conscience ayant précédemment été définit, et n’amenant pas à une réponse complète au problème de la possibilité de se mentir à soi-même ou non, nous allons nous intéresser à l’inconscience. Celle-ci constitue le lieu psychique des pensées, ou plus précisément désirs, refoulés par la conscience, qui, par conséquent, ne sont plus directement accessibles. Mais si nous n’y avons pas accès, on peut se demander comment nous avons pu découvrir l’existence des pensées inconscientes. Selon FREUD, l’hypothèse de l’inconscience est indispensable à l’explication de certains phénomènes psychiques. Puisqu’il fallait bien trouver une explication valable à ces derniers incompris par leurs acteurs, FREUD, et d’autres psychanalystes après lui, ont admis qu’une pensée inconsciente s’est exprimée en laissant son hôte impuissant. Par exemple lorsque malgré les efforts fournis pour s’en rappeler, on oublie de se rendre à un rendez-vous pourtant important : l’explication donnée est que consciemment, on a pensé que l’on n’avait pas envie d’assister au rendez-vous, mais que lorsque notre raison a repris le dessus en rappelant que ce rendez-vous était nécessaire, cette pensée a été refoulée mais en restant tout de même dans une partie de notre tête, l’inconscient. À partir de là, cette pensée s’est exprimée en influençant notre esprit et en contrôlant nos faits et gestes sans qu’on ne se le soit consciemment demandé.                                                                                                                                                                N’est-ce pas se mentir à soi-même ? L’inconscient, même si l’on n’y a pas consciemment accès, constitue une partie de nous-même, aussi difficile à concevoir que cela soit. Donc si une pensée consciente, aussi lointaine soit-elle, exprimant une envie, se retrouve dans notre inconscient parce que nous l’avons rejeté en cessant inconsciemment d’y penser ; on peut considérer cela comme un mensonge à soi-même, mais comme un mensonge inconscient (il n’est pas le fruit d’une volonté consciente de se mentir) : un mensonge se traduit par le rejet d’un propos, ou la négation d’une envie dans le but se croire ; or la pensée a effectivement été rejetée, et cela a fonctionné puisqu’à partir du moment où elle se situe dans l’inconscient, elle ne peut revenir dans le conscient, ainsi on l’oublie.                                                                                                                                                           Mais malheureusement, nous ne pouvons l’oublier qu’en partie puisque l’inconscience, même involontairement possède un niveau d’expression, autre que celui de la conscience. Elle s’exprime principalement dans nos rêves, malgré la tournure déguisée qu’elle prend qui en rend l’interprétation peu évidente ; dans nos paroles, par le biais des lapsus, où l’on révèle involontairement dans une de nos parole un mot illustrant une pensée inconsciente au lieu de prononcer celui initialement réfléchis, comme par exemple en voulant donner le nom de la personne que l’on est sensé aimer, le nom d’une toute autre personne sort de notre bouche, certains parlent alors de lapsus « révélateur », en effet il révèle un désir inconscient ; mais également les oublis d’événement et les pertes involontaires d’objet retransmettent, sans compréhension directe, nos pensées profondes, comme dans l’exemple précédemment donné.

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