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Rapport Pse

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une multitude d’héros, mais deux d’entre eux feront plus d’impression que les autres, de par les incroyables faits qu’ils accomplirent : Achille, fut maître du champ de bataille grâce à son infaillibilité, et ceci donnait courage et espoir aux soldats qui s’engageaient à l’époque. L’autre héros est Ulysse : célèbre pour sa ruse et son intelligence, il put survenir à tous les pièges qu’on lui tendit. En ce temps, ces deux héros furent un modèle de bravoure et de perspicacité. Le héros est vu positivement, au point de faire l’objet d’un culte héroïque. Il est messager des dieux. Le héros le plus connu de tous reste Héraclès. Ses douze travaux restent encore aujourd’hui dans la mémoire des hommes. De nos jours, ces héros sont encore reconnus, même n’ayant parfois jamais existé, à travers des pièces de théâtre, ou bien des opéras. Tous les héros n’ont pourtant pas eu une fin gaie. Le mythe d’Orphée est un exemple. Ce personnage mythique qui descendit aux Enfers pour reprendre son épouse, ne put parvenir à ses fins. Igor Stravinski l’illustre à travers son opéra Orphéus. Un autre héros eu une fin tragique. Mais là, il ne s’agit plus de héros emblématique: Œdipe fut l’un des multiples héros tragiques.

Les différences entre ce type de héros et le précédent sont multiples. Le héros tragique ne connaît que le conflit permanent, que ce soit entre la divinité et lui-même, ou bien entre les hommes et lui-même, et finalement le questionnement incessant de lui-même. Le parfait exemple pour illustrer ce fait est Œdipe : après avoir tué son père et épousé sa mère, il a contré à la fois les lois divines et humaines. Par-dessus tout, il ne peut plus se supporter. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il est meilleur ou pire que le héros emblématique. Le destin persiste à s’acharner contre lui. Il est prévu à l’avance par les Dieux, et se doit de le subir. Une héroïne qui avait son destin scellé, était Cassandre. Dans sa tragédie Agamemnon, Eschyle raconte que Cassandre est doté d’un pouvoir de prédiction accordé par Apollon, mais ne s’étant pas offerte à ce dernier, il la frappa d’une malédiction : plus personnes ne la croiraient. Elle est dès lors promise à un destin tragique : les prémonitions s’enchaînent, sans que personne ne la croie. Vient alors le jour où elle prédit sa propre mort et celle de celui qui l’a tient prisonnière. Une fois de plus, la vérité est cachée, et la prémonition se réalise. Le héros tragique peut être décrit comme ceci : il appartient à la noblesse, est frappé par la fatalité de son destin, généralement relié par une malédiction familiale, il se doit de vivre dans la solitude après avoir accepté son sort, puis décède tragiquement. Un autre exemple de héros tragiques est celui de Roméo et Juliette, de Shakespeare. Les deux amants appartenant à la noblesse, ne peuvent vivre leur amour suite à un problème familiale, Roméo doit ensuite partir en exil, les amants vivent dans leur solitude chacun de leur côté. Puis ils meurent tragiquement. La tragédie de Goethe, Faust, montre la fatalité du destin qui frappe le personnage. Ce dernier pense pouvoir survivre au pacte divino-maléfique, mais c’est sans espoir, la fatalité le touche de plein fouet. Britannicus de Racine rapporte une fois de plus le destin tragique de son héros. Britannicus ne peut vaincre Néron, mais il ne le sait pas, tout ce qui l’importe est de récupérer son amante ; comme l’impose la tradition des héros tragiques, Britannicus meurt, sans avoir atteint son but. On observe déjà un changement dans le style du héros : il est de moins en moins impliqué avec les dieux, et son côté surnaturel laisse peu à peu place à un côté plus humain, avec des tragédies humaines. Pour autant il conserve l’image héroïque et assez positive, car on a de la peine pour lui.

Mais les temps changent, les mentalités et les tendances avec : le genre littéraire évolue, ses héros aussi. Au Moyen-Age, la société médiévale, influencée par le développement du christianisme, engendre une nouvelle catégorie de héros. Dans les esprits, l’homme ne peut devenir dieu, puisque celui-ci est devenu unique. Mais ils peuvent encore être messager. Ils accomplissent les desseins de Dieu. Tous les récits rapportant les exploits des héros, sont partiellement inspirés du merveilleux, l’époque étant très ouverte à cette dimension la. Dans cette nouvelle catégorie de héros, on en distingue trois sortes. Tout d’abord les Saints : ce sont les martyrs, qui deviennent intercesseurs entre Dieu et les hommes. Ensuite viennent les chevaliers : ce sont les preux et sont symboles d’obéissance à l’autorité et à Dieu, même étant aussi brutaux. Ils devinrent héros, sanctifiés par l’Eglise suite à la guerre sainte et aux croisades. La Chanson de Roland, est une chanson épique qui relate en parti l’acte héroïque du chevalier Roland, chevalier de Charlemagne, durant une bataille qui les opposent aux troupes sarrasines. Ses actes de bravoure sont impressionnants, pourtant celui-ci meurt pendant la bataille, mais meurt en héros. C’est dans cette période médiéval que le principe de mourir pendant le combat fait de vous un héros. Chrétien de Troyes nous raconte l’histoire d’un autre héros dans Lancelot ou le Chevalier à la charrette. Le héros médiéval y est extériorisé dans toute sa splendeur. C’est un chevalier parti en quête de sa dame, l’application même de la théorie de l’amour courtois. Le chevalier est alors synonyme de héros. Finalement il y a le roi, mélange du saint et du chevalier. Il est en même temps juge, guerrier et bienfaiteur. Le meilleur exemple est celui du Roi Arthur, son histoire étant racontée dans Les romans de la table ronde.

Les héros étaient enviés. Les aventures extraordinaires, le don qu’ils avaient dans tel ou tel domaine, l’honneur et le respect qu’on leur portait… Même si le destin était un tant soit peu tragique, une multitude de personne souhaitait avoir le pouvoir de Cassandre, ou vivre l’amour inébranlable qui reliait Roméo et Juliette. Le culte du héros représentait beaucoup les hommes. Pourtant, ce héros la a disparu des mémoires ; tant que l’on croyait qu’Ulysse, Achille ou les autres existaient, l’espoir de vivre une de leur aventure, ou de se mettre à leur place afin de pouvoir résoudre nos propres problèmes persistait. Une fois cet espoir disparu, le culte s’estompait avec le temps. A partir de là, l’image du héros s’est dégradé : c’est la naissance du héros du roman.

Les héros du roman, sont en tous points des anti-héros. Ils échouent sur tous les plans et se signalent par leur médiocrité, leur inaptitude à s'inscrire durablement dans une société généralement avare en bons sentiments et qui relèguent l'homme de cœur au second plan. Le héros n’a pas confiance en lui, et se remet constamment en question, mais seulement d’un point de vue négatif. Contrairement aux autres héros, le héros du roman est face à un monde absurde, opaque, obscure, et développe une faille identitaire profonde. Dans le Joueur D’échecs de Stefan Zweig, le héros souffre d’une pathologie grave, un fanatisme pour les échecs. Il est en apparence comme tout le monde. C’est lorsque l’on observe et déchiffre la personnalité du héros que l’on voit qu’il est traumatisé. Il ne s’agit pas du seul héros souffrant de maux psychologiques. En effet, dans Thérèse Raquin de Zola, les deux héros, sont en proie à une machination maléfique de la vie : le roman décrit avec une parfaite régularité comment nos héros passent de la déchéance à la mort. Comme précédemment, ils sont des hommes normaux, sans dons particuliers. Il leurs est juste arrivé un événement, est tout a basculé. Le héros du roman, plus particulièrement celui du nouveau roman, à la particularité de s’autodétruire. Le destin du héros du roman, semble lui aussi être tracé, et une fois encore, cela est prouvé dans le roman d’Alexandre Dumas, Pauline. Cette jeune fille s’est faite prendre au piège, et même si elle est sauvée, le lecteur devine qu’il lui arrivera tout de même qu’elle chose de fatale. On retrouve en effet quelques similitudes avec le héros tragiques. Outre la fatalité, la solitude est très présente dans les caractéristiques de ce héros. Le meilleur exemple pour illustrer ce fait, est le best-seller de Harlan Coben, Ne le dis à personne. Le héros de l’histoire, est tout le temps seul, mentalement parlant. Il se referme sur lui-même et n’a pas d’autre choix. Ce thriller, nous prouve que le héros une fois de plus, ne cherche pas à s’adapter à la société et veut à tout prix rester dans son monde, avec ses habitudes, et son chez-soi. Le héros du roman est en perpétuelle métamorphose, dans le sens ou aucune définition fixe ne peut s’appliquer à lui ; il dépend de la situation dans laquelle il est exposé. De plus, il reprend beaucoup de caractère humain, nous pouvons dès lors dire que le héros s’humanise.

En effet, prenons comme modèle Bel-Ami, de Maupassant. Le héros de l’histoire, Georges Duroy, n’était au début qu’un jeune provincial. Par la suite, après à une ascension sociale fulgurante caractérisant le côté arriviste et opportuniste du personnage, il finit dans la haute société parisienne. Cela s’est fait, grâce aux femmes qu’il a fréquenté et aux personnes hautes placées qu’il a utilisé ; ce que font la plupart des hommes aujourd’hui. Tout ce qu’il y a de plus humain en somme. Georges Duroy aime, use, jette, convainc, les personnes

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