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Sartre : L’existentialisme est un humanisme

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Par   •  9 Mars 2022  •  Dissertation  •  2 451 Mots (10 Pages)  •  889 Vues

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Jean-Paul Sartre

L’existentialisme est un humanisme

Biographie

Né le 21 juin 1905 à Paris, en France, Jean-Paul Sartre était un intellectuel pionnier et partisan de l'existentialisme qui défendait les causes de la gauche en France et dans d'autres pays. Il a écrit un certain nombre de livres, dont le très influent L’Être et le Néant.

En 1939, Sartre est enrôlé dans l'armée française, où il sert comme météorologue. Il a été capturé par les troupes allemandes en 1940 et a passé neuf mois comme prisonnier de guerre. Devenu civil en 1941, il obtient un poste d'enseignant au lycée Pasteur, en région parisienne.

De retour en ville, Sartre participe avec plusieurs autres écrivains à la fondation du groupe clandestin Socialisme et Liberté.

Sartre tenait à son rôle d'intellectuel public. Après la Seconde Guerre mondiale, il s'est imposé comme un militant politiquement engagé. Il était un opposant déclaré à la domination française en Algérie. Il embrassa le marxisme et visita Cuba, rencontrant Fidel Castro et Che Guevara.

Contexte

Prononcée en 1946 à la Sorbonne, deux ans après la publication de l’Être et le Néant.

Le club « Maintenant » est créé à la libération de la France. Il est animé par Jacques Calmy et Marc Beigbeder qui organisent à la salle des Centraux, à Paris, le 29 octobre 1945 à 20 h 30, une conférence dont Jean-Paul Sartre est l'orateur. Le thème choisi avec le conférencier est : « l'existentialisme est un humanisme ». L'existentialisme est né. Sartre et Simone de Beauvoir vont devenir la coqueluche de toute une génération. Toutefois, il n'est pas dès l'origine prévu d'en faire une publication. Celle-ci est finalement entreprise par l'éditeur Nagel, en 1946, sans l'accord de Sartre. Le texte aujourd'hui publié est édité quasiment à l'état brut avec une présentation ainsi que de nombreuses notes explicatives permettant de guider le lecteur. Ces notes furent rédigées par Arlette Elkaïm-Sartre.

Résumé

L’existentialisme est un humanisme est la retranscription d’une conférence de Jean-Paul Sartre durant laquelle il présente la philosophie existentialiste et répond aux reproches que l’on peut faire à cette pensée. Il a ici la volonté de s'adresser à tout le monde et de vulgariser sa pensée, même s'il faut pour cela la simplifier.

Sartre y présente sa vision de l'existentialisme. Il répond également aux critiques faites par des penseurs chrétiens ou marxistes, et en particulier par les communistes (dont il souhaite se rapprocher). Cette œuvre constitue une introduction extrêmement claire, bien que simple, à l'existentialisme. Toutefois la trop grande simplicité de ce texte a conduit Sartre à le renier philosophiquement.

p. 21-25 : exposé des principales critiques faites à l'existentialisme (marxistes et catholiques)

p. 25-33 : définition de l'existentialisme

p. 33-50 : caractérisation des principaux concepts de l'existentialisme (angoisse, délaissement, désespoir)

p. 50-56 : conséquences morales de l'existentialisme

p. 56-74 : réponses à la critique de subjectivisme

p. 74-78 : définition de l'existentialisme comme humanisme.

Citations =

Définition de chaque concept

Les thèmes et problèmes abordés

L’existence, la liberté, la politique

Le titre et son analyse

1) L’existentialisme est un humanisme est la retranscription d’une conférence donné par Sartre. Il a été invité par le club Maintenant le 29 octobre 1945, pour animer une discussion savante. Tout cela se passe dans un contexte historique post guerre, en effet un mois à peine vient de s’écouler après la Libération (2 sept 1945). Cette œuvre arrive donc après plusieurs années d’occupation, sous laquelle Sartre s’est sentit impuissant.

2) Jean-Paul Sartre avait pour réelle motivation présenter et expliquer sa philosophie existentialiste de façon plus claire et authentique. Il s’adresse notamment aux marxistes, qui malgré leur collaboration avec Sartre sous l’Occupation s’oppose fermement à sa thèse. Il cherche à les convaincre que l’existentialisme ne cherche pas à nuire à la pensée communiste. Malgré la vulgarisation de sa thèse, pour qu’il soit le plus intelligible, les marxistes restent sur leur gardent.

Les hommes en rouges se permettent de remettre en question la thèse de Sartre, et ne cherche pas à disputer leurs opinions.

3) Sartre veut se pencher sur les différentes critiques que ses opposants ont émis, sur l’existentialisme.

L’auteur s’oppose donc à:

- l’idée que sa thèse invite l’humain à l’inaction. L’existentialisme ne pose pas que l’humain est condamner au quiétisme, car l’action serait impossible.

Qui plus est dire cela c’est confondre l’existentialisme à la philosophie bourgeoise, une philosophie de la contemplation. Il refuse de réduire sa thèse à une philosophie contemplative réservé uniquement à une élite.

- (marxistes) Il s’oppose aussi à l’idée que l’existentialisme à pour fin de faire le réquisitoire l’humain. De ne montrer que les mauvais côtés de celui-ci et d’omettre tout le bon qu’il peut faire ( sourire de l’enfant, la solidarité humaine).

- Et pour finir l’auteur s’attardera sur une dernière critique. On lui reproche de bafouer le sérieux et la réalité des différentes sociétés humaines, telle que la religion. Qui selon les chrétiens par exemple, sont des «entreprises»  qui occupent une place centrale et sans elles les humains risquent d’être démunit de toute moral.

4) On reproche donc souvent à l’existentialisme d’être une philosophie pessimiste et sombre. Cependant Sartre pense que ce qui fait réellement peur dans cette philosophie, c’est l’optimisme qu’elle offre à l’humain. La pensée existentialiste laisse le choix à l’humain, l’humain est maître de lui-même. C’est cela qui effraie, la prise en conscience que nous pouvons choisir.

5) Il y a deux types d’existentialisme: celui prôné par les chrétiens (tel que Jaspers ou Gabriel Marcel), et celui que défend Sartre l’existentialisme athée (défendu aussi par des figure comme Heidegger). Malgré leurs différents religieux, les deux «écoles» ont la croyance que «l’existence précède l’essence».

6) Le coupe-papier existe car il est un concept. C’est à dire que lorsque l’artisan se met à produire un tel objet, il sait qu’il a une «recette» en plusieurs étape à suivre, pour obtenir un produit. Qui lorsqu’il serait fini aura déjà une fonction. Celle de couper du papier. Le concept du «coupe-papier» permet de produire un objet qui aspire déjà à répondre à un besoin préalablement à sa conception. Ce qui permet de le produire et de le définir existe avant l’objet lui-même.

7) La croyance en un Dieu démiurge suppose que l’humain se résume à un objet trivial tel que le coupe-papier. Le Dieu serait un artisan divin, qui suivrait une recette pour nous créer. En nous créant il sait déjà à quoi nous allons servir. De fait l’humain serait un concept duplicable, qui donnerait naissance à des individus qui ont tous «les mêmes qualités de bases».

Aux XVIIIe siècle la doctrine du Dieu démiurge est réfuté par les philosophes des Lumières. Malgré se grand bouleversement, l’idée fondamentale reste la même: l’essence précède l’existence. L’humain à tout d’abord une fonction qui lui préexistent, avant d’être.  

8) L’existentialisme athée, celui défendu par Sartre, apparaît comme plus cohérent. Si l’idée d’un Dieu est négligé, il y a un être vivant qui existe avant de se définir: L’humain.

L’humain est d’abord rien, cette absence de qualités ou de fonction offre à l’humain le choix de sa définition. Il n’y a donc pas un concept de l’humain préexistant son arrivée dans le monde, car celui-ci se fait en fonction de ce qu’il veut être. Il se construit par lui-même selon sa propre volonté. Il est donc responsable de lui-même et d’autrui.

9)

10) Il faut ici prendre en compte le fait que nous nous construisons à travers nos divers choix et que dans la mesure où nous choisissons ce qui est bon pour nous, ce choix doit être bon pour tous. Les choix que nous faisons ne peuvent être arbitraires, elles ne peuvent pas dépendre de notre seule volonté, car lorsque l’on choisi pour nous, on choisit pour tout le monde.

Ainsi, Sartre donne l’exemple de l’adhésion à un syndicat, si l’ouvrier choisi un syndicat chrétien au lieu du communisme, il choisi pour LUI que la résignation et les mœurs chrétienne sont mieux, mais aussi pour tous les autres humains. La résignation de l’ouvrier induit l’idée que tout autre humain devrait se résigner à leur tour.

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