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Guerre Froide

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placé sous le commandement du général MacArthur. Lorsque les troupes de l'ONU débarquent à Inchon le 15 septembre, seule une petite bande de terre autour de Pusan, au Sud-Est, est aux mains des Sud-Coréens et des Américains. La situation se retourne rapidement : dès le 28 septembre, les forces de l'ONU libèrent Séoul ; le 1er octobre, elles passent le 38e parallèle ; le 25 octobre, elles atteignent le fleuve Yalu, séparant la Corée du Nord de la Chine.

L'ONU lance une nouvelle offensive le 25 janvier 1951, qui renverse encore le rapport de force. Le général Ridgway, successeur de Mac Arthur, parvient à refouler les forces communistes au-delà du 38e parallèle, où le front se stabilise.

Des négociations de paix s'engagent entre les deux parties. Elles traînent en longueur et c'est seulement la mort de Staline[->0], protecteur des Nord-Coréens, qui va débloquer le processus.Un armistice est signé quatre mois après sa mort, le 27 juillet 1953, à Pammunjon, sur le 38e parallèle. Il est toujours en vigueur dans l'attente d'un hypothétique traité de paix. La division de la Corée est confirmée par la conférence de Genève[->1] (1954).Vite oubliée, la guerre de Corée reste le conflit le plus meurtrier de la deuxième moitié du XXe siècle. On évalue le nombre de victimes à 38.500 dans les forces onusiennes, à 70.000 dans les forces sud-coréennes et... à 2 millions chez les combattants nord-coréens et chinois. À cela s'ajoutent les civils victimes des bombardements, des disettes et des épidémies (peut-être trois millions).Cette guerre illustre la stratégie des deux superpuissances (États-Unis et URSS) pendant la «guerre froide» : maintenir la tension localement en évitant qu'elle ne débouche sur un conflit généralisé. Les élucubrations du général MacArthur ont montré que cette stratégie n'était pas sans risque. Les tensions extrêmes occasionnées par la guerre de Corée ont par ailleurs contribué à la «chasse aux sorcières»[->2] aux États-Unis.

Cuba est proche des Etats-Unis. Son dirigeant, Fidel Castro, souhaite une plus grande indépendance économique et nationalise les entreprises américaines. Les Etats-Unis tentent de le renverser et le poussent à rechercher l’aide soviétique. En octobre 1962, des avions américains découvrent des missiles nucléaires soviétiques sur l’île. C’est une menace directe pour le territoire américain. Le pdt Kennedy adresse un ultimatum à l’URSS (riposte atomique). Khrouchtchev cède.

L'URSS profite de la détente pour soutenir les mouvements révolutionnaires dans le Tiers-Monde. En Iran, la même année, la prise du pouvoir par l'islamiste Khomeini provoque un deuxième choc pétrolier et la prise en otage du personnel de l'ambassade américaine à Téhéran. Enfin, l'Armée rouge intervient pour la première fois en dehors du bloc soviétique en envahissant l'Afghanistan.

Le président Jimmy Carter décrète en 1980 un embargo contre l'URSS et appelle au boycott des Jeux Olympiques de Moscou. La stratégie adoptée par Reagan, qui entend mettre les Etats-Unis en position de force, met un terme à la détente. En 1980, les dépenses militaires américaines représentent 25 % des dépenses mondiales ,en 1988 elles en représentent 33 % . La course aux armements reprend. Reagan annonce en 1983 l'IDS (Initiative de défense stratégique), système de défense visant à protéger les Etats-Unis de l'arme atomique par un « bouclier spatial ». C'est un défi et un coup de bluff qui est lancé à l'Union soviétique, obligée d'accomplir de gigantesques efforts technologiques.

En URSS, Mikhaïl Gorbatchev, arrive au pouvoir en 1985 avec la volonté de changer en profondeur l'URSS. Le pays traverse alors une crise profonde. L'économie ne parvient pas à soutenir la course aux armements avec les Etats-Unis. L'accident de Tchernobyl (avril 1986) montre au monde entier l'état catastrophique dans lequel se trouve plongée la Russie soviétique. Gorbatchev tente de « sauver » l'URSS en lançant une série de réformes. D'une part il tente de démocratiser le régime (Glasnot) en levant la censure et organisant des élections libres (en 1989). D'autre part, il tente de réformer l'économie en introduisant des éléments capitalistes : rétablissement du secteur privé, apparition du chômage, introduction. Cette nouvelle politique permet la reprise du dialogue avec les Etats-Unis.

La crise économique et politique s'aggrave. L'Armée rouge se retire d'Afghanistan en 1988-1989. En 1989, le pacte de Varsovie reconnaît « le droit de chaque nation de décider librement de sa politique » : l'URSS libère ses anciens satellites européens (chute du « rideau de fer », réunification allemande). Si Gorbatchev est populaire en Occident, il l'est beaucoup moins dans son propre pays où l'insatisfaction grandit. Les pays Baltes proclament leur indépendance en 1990. Arméniens et Azéris s'opposent dans la région du Caucase. Afin de mettre un terme aux troubles, Gorbatchev propose une « nouvelle Union ». Boris Eltsine, président de la République de Russie, organise en décembre 1991 la CEI (Communauté des Etats Indépendants) qui signe la mort de l'URSS. Le 25 décembre 1991, la démission de Gorbatchev confirme la disparition de l'URSS, remplacée par 15 Etats souverains.

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