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Architecture Image Narration

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vision de l’histoire d’une religion, pourrait elle être racontée, autrement que par l’Art? C’est le défi, ou la punition, qu’a été lancé par le Pape Sixte IV, à Michel Ange, en vue de la décoration de la voute de la chapelle Sixtine. c’est à 17 mètres du sol qu’il peindra pendant 4 ans, sur ses propres échafaudages, la Genèse. A la renaissance, nombreux sont les illettrés qui ne connaissent l’ancien testament, la peinture est alors là, pour rassembler plus de fidèle et leur illustrer l’histoire par la peinture. On n’y vient plus seulement pour écouter la voix du seigneur, on y vient pour apprendre. L’architecture de base ici, était simple, un parallélépipède rectangle, une voute et des fenêtres latérales, tenait lieu de berceaux de la religion catholique. C’est sur cette base que va se créer la fresque de Michel-Ange. La travée centrale va accueillir une architecture feinte, de colonnes et autres corniches décorées, sur lesquels reposent les «ignudi» ces hommes nus, représentant la passion, sentiment terrestre, illustrant le lien entre ciel et terre, entre monde divin, et espace humain de l’Eglise. En observant cette fresque, on ne peut être que frappé par la saturation des corps; la peinture est représentative. Elle s’adapte au lieu, Michel-Ange doit remanier les échelles des personnages, afin de compenser visuellement la courbure de la voute. L’architecture contraint la peinture qui enseigne aux hommes l’histoire du commencement.

L’Art, outre le fait d’enseigner, à également pour but de révéler, de montrer, de dénoncer, quelque chose. c’est le concept qu’a mis en oeuvre l’Artiste Plasticien Contemporain, Ernest Pignon-Ernest. Dans la sérigraphie «Expulsion» on peut observer l’image, surement à échelle humaine, sur papier sérigraphié, de deux hommes, aux traits fatigués portant sacs, valises et matelas roulé sous le bras. Cette image est collée sur le mur d’un immeuble détruit d’ou l’on peut encore observer les les lignes des planchers, les conduits de cheminées, et mêmes les tapisseries. Par le titre, «expulsion», et par ce que l’on peut voir de cette image, on comprend que l’Artiste s’insurge contre les expulsions de masse de la ville de Paris qui ont eu lieu dans le but de reconstruire la ville. L’auteur se sert de ces lieux pour dénoncer un fait, le lieu sert à l’image, l’image rapporte le fait sur les lieux de celui ci. Le lieu est «l’essence» de l’art d’Ernest Pignon-Ernest, l’art révèle le lieu, et l’histoire du lieu. Quelque années plus tard, un Artiste, Tadashi Kawamata, reprend ce concept. Il prend position à Kassel, en Allemagne lors de la Documenta de 1987, et prend pour support un Eglise en ruine, détruite partiellement pendant la seconde guerre mondiale, et oubliée par la ville au fil de sa reconstruction. Il fait émerger du site des planches de bois aléatoirement, elles se croisent et se superposent dans le but de susciter une réflexion chez le spectateur; cet amoncellement précaire, tel un échafaudage fragile, révèle un lieu oublié, une image de mémoire, une histoire commune oubliée. L’oeuvre d’Art et le support ne font qu’un, en exemple, le street Art, et plus précisément Banksy. Artiste contemporain connu pour ses pochoirs, à l’image d’Ernest Pignon-Ernest, il se fixe le but d’ériger son Art à un moyen de communication, qui révélerai sa façon de pensée. Cette façon est de provoquer, perturber, révéler, et sa pensée est anti-guerre, philanthrope, et révolutionnaire. Sur le mur séparant Israël et Palestine, l’Artiste a apposé pas moins de neufs peintures très incisives, témoignant d’un espoir de paix, d’inégalité, et d’injustice. Parmi eux, une colombe, vêtue d’un gilet pare balle, où à l’endroit de son coeur est dessinée une cible rouge. Derrière elle, des impacts de balles. C’est devant ce mur qu’une quarantaine de personnes ont trouvé la mort, fusillée lors de la première Intifada, ou le peuple Palestinien osa s’insurger face à l’occupation Israélienne. Cet Art acéré dénonce une fait historique, montre du doigt une inéquation, provoque la réflexion, et tient lieu de mémoire.

Quel est l’impact que l’image peut avoir sur le spectateur face à la bibliothèque Universitaire des Architectes Herzog et de Meuron ? On vient de voir que l’image invoque la réflexion de l’observateur, mais ici qu’invoque cette fresque? L’austérité apparente du bâtiment semble à la fois dynamisée, recoupée par la fresque. Cette fresque, c’est la reproduction de photos de presse, issues des séries du photographe Thomas Ruff. On peut observer au fil de cette trame, de nombreuses images hétéroclites qui se confondent, et qui pourraient, par leur diversité et la rigidité de leurs lignes, faire référence à la bibliothèque, où les informations fusent en masse au milieu d’allées rectilignes. Par ailleurs, ce cube minimaliste de béton et de verre, tient son originalité par cette façade, cette «peau». Celle-ci sert de lien entre intérieur et extérieur, les images sont imprimées sur le verre, et c’est a travers se verre,

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