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Commentaire Composé Sur Cinna De Corneille

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r : il faut punir les conjurés.

Ex : les antithèses « m’accuse et te pardonne », « qui pardonne… offenser », « craindre… irriter »

L’enjeu se manifeste inévitablement : comment rester sereinement au pouvoir sans attiser la haine de nouveaux « Brute » ? L’image symbolique de l’hydre annonce la vacuité des solutions. En effet, cet animal mythologique comme particularité que pour chaque tête coupé deux autres repoussaient spontanément.

3- la solution

Quelque soit sa décision, Auguste ne pourra pas échapper à ce qu’il redoute : son pouvoir sera affecté. Dès lors, la solution repose sur la non-solution : la mort. Auguste évitera ainsi ce choix fatidique. La force libératrice de la mort est mise en valeur par l’anaphore de la forme impérative « meurs ».

Il est intéressant de noter que ce non-choix constitue l’ironie du passage. Auguste exprime surtout un sentiment d’impuissance qu’une réelle envie de mourir. Nous pouvons alors envisager que le dilemme apporte une justification à la nature tragique de ce passage.

II- le tragique

1- l’honneur perdu

Dans une tragédie, le sujet évoqué est de nature extraordinaire. Cet extrait répond à cette exigence, avec le personnage d’un empereur et le sort d’un empire. Il est, en effet, question de la ruine d’un personnage illustre dont le déclin pourrait entraîner le sort de tout un empire. Notons tous les termes mélioratifs « illustre, dignité, souverain ». Rome, elle-même, est personnifiée et apparaît alors comme un monstre vengeur pour des crimes de jadis.

2- l’expression des sentiments

A travers ce passage, les sentiments d’Auguste vont évoluer : du pardon (v1-4), du châtiment (v5-23) à l’intention suicidaire. La présence fictive de Cinna renforce cet effet d’accusation en lui donnant une dimension tragique. D’un autre côté, lors qu’Auguste s’adresse à lui-même, il montre tantôt une compassion nostalgique, tantôt une envie d’échapper aux cruautés par le refus d’un choix qu’il n’a jamais désiré. Les métaphores de l’hydre et de Brute renforcent l’impression d’une volonté supérieure qui impose ce dilemme ; l’hydre en tant qu’animal immortel et fléau éternel et Brute (ou Brutus) figure éternelle du vengeur régicide.

3- la fatalité

Seul le destin est responsable de cette situation : notons l’expressivité des phrases exclamatives « mais quoi ! Toujours des supplices ! » qui mettent en valeur la pérennité de cette situation. Les formes emphatiques « mille, mille conjurés. » La contradiction du vers 19 montre bien l’absurdité de ce destin qui continuera tout de même à s’acharner.

Auguste est dans une impasse qui semble le conduire vers une issue fatale. Le dilemme remplit bien sa fonction dramatique et apporte une force tragique au passage. Le choix ne peut être effectuer et les répercussions sont de nature extraordinaire : la mort d’un empereur. De tels procédés sont visibles dans a plupart des tragédies. Cependant Corneille a voulu insister sur le côté humain de ses personnages en montant le combat intérieur qui les rend indécis, à la différence de héros tel qu’Antigone qui ne se pose pas de question sur son devoir, malgré le coup du sort dont elle est victime.

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