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Ethique Des Affaires

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’ont aucun sens. Ils sont, au contraire, la preuve de cette volonté collective d’amélioration du fonctionnement de l’économie internationale. Le concept de responsabilité individuelle apparaît de plus en plus comme la clé de la réussite d’une application d’un comportement éthique dans l’entreprise en replaçant l’homme au centre des décisions et en considérant l’homme comme responsable de ces actes. De ce fait, l’éthique d’entreprise est une réalité du monde économique contemporain dans le cadre de la prospérité et du développement durable de l’ensemble de ces activités ; mais demeure un mythe tant que la société, dans sa globalité, ne prend pas conscience du phénomène tragique de déresponsabilisation générale de ses citoyens. Bibliographie : Ouvrages : Aristote, (2004), L’Ethique à Nicomaque, Flammarion. André Comte-Sponville, (2004), Le capitalisme est-il moral ?, Albin Michel. Gilles Lipovetski, (2002), Les Noces du Business et de l’Ethique, in Le Crépuscule du devoir, Gallimard. Articles : Challenges, (février 2007), Quand les patrons touchent des primes de départ colossales. Agence Belga, (décembre 2006), H&M ne collabore plus avec Euro-Lock après affaire de discrimination. Guillaume Zorgbibe, (juillet 2004), L’éthique des affaires est-elle plus qu’une mode ?, Programme de recherches de L’Europe économiques Série Solidarités. Patrick E. Murphy, (1988), Implementing Business Ethics. Bernard Girard, A quoi bon l’éthique d’entreprise. Ethique des affaires, (2007), encyclopédie Wikipédia. Rapport : Rapport de la commission des questions économiques et du développement sur l’éthique d’entreprise en Europe, février 2004.

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ETHIQUE DES AFFAIRES : MYTHE ET REALITE.

L’éthique est devenue, en Occident, un enjeu majeur dans les entreprises pour le développement économique mondial. Les récents scandales financiers, à l’image de ceux d’Enron ou Worldcom aux Etats-Unis, et de Parmalat, en Europe, qui ont ébranlé le monde économique au début des années 2000, ont le mérite d’avoir réveillé les consciences et bousculé les prérogatives du monde économique sur ses possibilités d’action. Aux yeux de la société, l’entreprise se doit désormais d’être un modèle d’honnêteté pour assurer la pérennité de son activité et développer des relations durables avec l’ensemble de ses partenaires. Pour autant, l’engouement de la société envers des entreprises plus sincères a réellement un impact mitigé, l’éthique en tant que leurre occupant une place prépondérante dans le débat. Au regard de la récente actualité, il est clair qu’un paradoxe entre la volonté d’agir éthiquement et l’application d’une éthique en entreprise existe et limite les résultats des actions et des réflexions collectives menées aujourd‘hui. La problématique essentielle, que se pose la communauté économique aujourd’hui, est de savoir de quelle manière peuton passer de la conceptualisation à l’application et de connaître les obstacles qui empêchent cette mise en place de l’éthique dans les entreprises et sa réussite. La réalité de l’éthique dans l’entreprise fait l’unanimité, que les dirigeants s’y conforment ou non, mais son application relève toujours du mythe. Faire un point sur les acquis et les manques en la matière est un moyen de se rendre compte et de traiter des améliorations à apporter pour que l’éthique dans le monde des affaires puisse enfin être une réalité quotidienne, comme le souhaite l’ensemble de la société.

Ethique des affaires ou « Business Ethics » : une notion difficile à appréhender et à conceptualiser.

La littérature traitant de l’éthique des affaires ou « Business ethics » pour la version anglo-saxonne du terme est particulièrement vaste mais cette importance pose problème aux dirigeants dans leur quête de formalisation et d’application d’un comportement éthique. Car penser et agir de manière éthique sont deux choses différentes auxquelles les chefs d’entreprises sont souvent confrontés sans savoir comment s’en sortir. La littérature sur le sujet se nourrit de différentes pensées et de nombreux domaines variés, ce qui en rend le contenu riche mais complexe. L’éthique est, en effet, affaire de philosophie, d’économie, de théologie, de sociologie et même de politique. D’une manière générale, on peut concevoir l’éthique des affaires en deux catégories : d’une part, on distingue l’éthique générale des affaires avec les principes de base de la discipline; et, d’autre part, l’éthique professionnelle subdivisée selon chaque catégorie professionnelle qui compose le monde économique – à savoir, la finance, la gestion, le marketing, la production… et qui prend en compte les spécificités et les contraintes de chaque activité. S’inspirant de toutes ces disciplines, l’éthique d’entreprise a du sens et des caractéristiques propres à chaque domaine mais cet aspect en rend la compréhension particulièrement ardue pour les managers. Deux écoles existent et définissent l’éthique des affaires de manière diamétralement opposée. D’une part, l’école américaine des « business ethics » soutient que l’éthique dans les affaires est un moyen d’accroître les profits de l’entreprise. L’expression généralement associée à cette doctrine « ethics pays » contient en elle-même les fondements de cette pensée. Associée à la théorie des parties prenantes, celle-ci affirme qu’un développement économique selon les intérêts de chaque partie prenante – à savoir fournisseurs, clients, salariés, dirigeants – est favorable à l’ensemble de l’activité du secteur. Les relations de confiance qui s’instaurent entre tous les acteurs sont synonymes de réussite à long terme visant ainsi une maximisation future des profits. D’autre part et à l’inverse, la pensée purement économique, défendue notamment par Milton Friedman ou André CompteSponville, dans le célèbre Le Capitalisme est-il moral ?, soutient que l’économie n’est ni

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morale ni immorale mais simplement amorale si bien qu’elle ne peut être gérée que par ellemême, posant ainsi la question de la place du débat éthique dans la société. De ces deux théories, une troisième a vu le jour en remettant au centre du débat sur l’éthique et de l’entreprise, l’individu. Si l’économie est amorale ou si celle-ci se doit de viser un développement équitable de l’ensemble des parties prenantes, il n’est reste pas moins que ce sont les hommes qui prennent les décisions en matière de management. La vision de l’entreprise ayant une « responsabilité sociale » voire une « responsabilité sociétale » fait aujourd’hui de plus en plus d’adeptes du fait de l’ensemble des abus que la presse révèle au grand public. L’actualité récente a encore mis en avant les dérives des entreprises et remis au centre des débats les problématiques éthiques au sein des entreprises. Le 1er février dernier, Challenges titrait : « Quand les patrons partent à la retraite avec des primes colossales » face au scandale qui a éclaboussé le Printemps. En effet, son ex-PDG, Laurence Danon, à la tête de l’entreprise depuis seulement 2001, s’est vue remettre une prime de départ en retraite de 2,5 millions d’euros alors même que ses résultats sont mitigés. Au regard de cette actualité qui fourmille de faits divers de la sorte, la question de la place et de la légitimité de l’éthique dans les affaires se pose. Guillaume Zorgbige, dans un article du Programme de recherches L’Europe Economique Série Solidarités, de juillet 2004, intitulé « L’éthique des affaires » est-elle plus qu’une mode ?, pose le débat de fond concernant l’éthique d’entreprise ; à savoir n’est-elle pas seulement un leurre pour faire croire que l’entreprise est soucieuse des intérêt de tous ou a-t-elle une valeur pour l’homme ? Vu le contexte actuel dans lequel évolue cette discipline, la question se doit d’être posée. L’éthique des affaires apparaît, en effet, au-delà d’une mode ou d’une tendance, comme un outil marketing visant un accroissement des profits. On ajoute également que l’éthique des affaires se veut dans la continuité du phénomène de développement durable pour une croissance harmonieuse de l’ensemble des activités économiques. Cependant face à ce mélange des genres, nul n’est dupe sur les comportements qui régissent, à l’heure actuelle, le monde économique : le profit est au premier plan et les dirigeants tentent de se donner une image éthique pour ne pas voir le public, qui lui est acquis, lui tourner le dos. La récente fin de collaboration entre la chaîne de prêt-à-porter H & M et la société de sécurité Euro-Lock ayant tenu des propos irrévérencieux à l’encontre d’un candidat d’origine Turque, montre la place qu’occupe l’éthique dans le monde économique contemporain. Un porte-parole de l’entreprise a d’ailleurs indiqué qu’ils interrompaient leur collaboration pour l’instant « parce que de telles pratiques sont incompatibles avec l’éthique d’entreprise de H&M ». Cette récente actualité dénote les progrès des entreprises en matière d’éthique. Et même si cette démarche peut être taxée de « gestion d’image marketing », il n’en reste pas moins que les résultats de cette action sont encourageants et que des efforts dans cette voie doivent être poursuivis pour le bien de la communauté économique et tout simplement pour le bien

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