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Hygiène

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’azote en proportion normale si l’air n’est pas vicié par des combustions actives ou un confinement excessif ; • Du gaz carbonique (CO2) provenant des combustions, dont la respiration des occupants du local. Ce gaz n’est pas nocif, mais sa proportion doit rester inférieure à 2% pour éviter l’appauvrissement en oxygène ; • De l’oxyde de carbone (CO), très toxique, car il se combine au sang en oxycarbohémoglobine non éliminable ; il provient des combustions incomplètes (appareils de chauffage mal réglés, échappements de moteurs, dégagements

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naturels dans les sous- terrains). Sa production limite est 0,3%. Il doit être détecté, et évacué par ventilation ; • De la vapeur d’eau, accusée par le degré hygrométrique de l’air. Elle a une influence, indirecte, en imprégnant les muqueuses de l’appareil respiratoire. Le degré de 50% est favorable : au-delà, l’atmosphère devient pénible et l’élimination par la peau se fait mal ; en deçà, les muqueuses sèches ne filtrent pas les corps étrangers de l’air inspiré ; • Des bactéries, pour certaines contagieuses, qu’il faut éliminer par vaporisation des microbes. Egalement l’entretien de l’humidité de l’air, causant une condensation sur les parois froides du local, est favorable à leur éviction ; • Des poussières ou fumées, parfois toxiques, à soustraire de l’atmosphère en disposant une bouche d’aération proche de leur source. Actuellement, des techniques de conditionnement permettent, dans des locaux étanches ou en légère surpression, d’épurer et de renouveler dans d’excellentes conditions l’atmosphère des ateliers, bureaux et locaux communs. 10.4 LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE EXTÉRIEURE Elle est due au rejet dans l’atmosphère de divers produits gazeux ou solides qui sont si déplorablement constatables dans les ciels des agglomérations urbaines. L’évaluation de ces rejets procède par une analyse souvent difficile. Des prélèvements doivent être exécutés en régime normal de marche, dans un flux homogène, en évitant toute ségrégation ou adsorption. Une analyse pondérale ou granulométrique parviendra à qualifier et quantifier les polluants du mélange dont on déterminera la composition chimique, donc le niveau de pollution. 10.5 LE CONFORT VISUEL Les notions du confort visuel dans le cadre du travail sont encore trop ignorées des entreprises algériennes qui en estiment mal l’importance. Il y a encore trop d’ateliers sombres, trop d’éblouissements infligés aux ouvriers. Or, la fatigue résultant d’un mauvais éclairage de la tâche est grave : elle est de nature neurosensorielle, et difficilement récupérable. Elle est génératrice d’accidents et réduit la vitesse et la qualité de l’exécution. Il y a donc intérêt humain et technique à placer l’exécutant dans les meilleures conditions pour bien voir sa tâche et pouvoir agir sans fatigue dans son champ de vision pendant sa journée de travail. 10.5.1 Qualité de l’éclairage Un bon niveau d’éclairement ne suffit pas à assurer le confort visuel. Il faut éviter l’éblouissement, les contrastes excessifs et choisir les couleurs adéquates. L’éblouissement peut provenir d’une source lumineuse trop brillante et non masquée ou de phénomènes de réflexion sur des objets brillants. 10.5.2 Éclairage et couleurs De nombreuses expériences ont établi que l’emploi judicieux des couleurs n’était pas un luxe et qu’il pouvait permettre une diminution de la fatigue visuelle et une amélioration du rendement des travailleurs. Pour les plafonds, on choisira des couleurs très claires, au pouvoir réfléchissant supérieur à 80% (blan-ivoire, jauneclair). Les murs seront peints de préférence en clair, en employant judicieusement les teintes «chaudes ou froides », selon le résultat désiré. On veillera à respecter les codes de couleurs pour la sécurité, fixés par les normes 139

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10.6 LES BRUITS « Le bruit résulte d’un ensemble de sons divers, plus ou moins gênants et désagréables, superposés sans harmonie et, le plus souvent, de manière apériodique ». De même que l’éclairage défectueux, les bruits sont cause d’une fatigue neurosensorielle très préjudiciable au rendement des travailleurs. Deux natures de bruits se manifestent dans les lieux de travail : • Les bruits réguliers, combinaison de bruits partiels dont les irrégularités se compensent pour produire un fond sonore de niveau variable. Ils sont inconfortables par l’emprise continuelle qu’ils étendent sur l’ouïe et le système nerveux ; • Les bruits irréguliers, brefs et intenses, qui créent un effet de surprise et sont agressifs par attaque directe des organes récepteurs. Exemple : sifflet, tir d’arme… Deux caractéristiques des ondes sonores doivent être présentes à l’esprit : • La fréquence qui est le nombre de vibrations par seconde des particules du milieu élastique. Elle s’exprime en Hertz (Hz). L’oreille humaine ne perçoit que les fréquences situées entre 16 et 20 000 Hz. Hors de ces limites se situent les infra et les ultrasons. Les fréquences les plus courantes vont de 1 000 à 2 000 Hz. Les plus aiguës sont les mal supportés. • L’intensité d’un bruit est l’énergie que les vibrations communiquent par seconde à chaque unité de surface du tympan. On utilise une échelle de mesure logarithmique : le décibel (dB). C’est l’unité servant à la mesure de l’intensité sonore. La zone d’audibilité de l’homme va de 0 à130 dB, seuil de la douleur. Dans cette zone, chaque fois que l’intensité physique du bruit diminue de 10 dB, le bruit paraît réduit de moitié. 10.6.1 Effets du bruit sur l’homme et sa prestation Les effets du bruit sur l’individu ont été peu à peu mis en évidence. Un bruit d’intensité trop élevée peut avoir un effet traumatisant et nocif car il risque d’entraîner une détérioration de l’appareil auditif par dégénérescence progressive des cellules auditives. Des troubles psychiques peuvent également apparaître suite au «stress » du au bruit. Le bruit a également un effet négatif reconnu sur la qualité et le rendement du travail. Il provoque une diminution de l’attention et demande aux travailleurs des efforts supplémentaires générateurs de fatigue. 10.6.2 Méthode de lutte contre le bruit La solution radicale est la suppression du bruit «à sa source ». Malheureusement, c’est une solution trop souvent tenue en échec par des considérations techniques et surtout économique. Une autre solution consiste à éloigner le plus possible la source sonore du lieu de travail des individus. Le manque de place, fréquent dans l’industrie, est un obstacle à ce genre de réalisation. Il faut alors cerner le bruit à sa naissance et l’isoler dans une enceinte étanche (blindage acoustique, capotage antivibratoire, silencieux, faux plafond). 140

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Les résultats ainsi obtenus étant souvent trop médiocres, force est de se replier sur des protections individuelles des travailleurs (casques et bouchons d’oreilles). Elles sont certes efficaces mais bien souvent pénibles à porter. 10.7 LA POLLUTION DES EAUX L’opinion commence à s’émouvoir en pensant que, dans quelques décennies, il n’y aura plus d’eau consommable sur la planète si des mesures ne sont prises pour en fabriquer. « Résidus pétroliers, déchets industriels, effluents de toute sorte, ont pollué à peu près toute l’eau douce, comme toutes les eaux des rivages maritimes sur tout le globe. Quant aux eaux usées et aux résidus organiques, la quantité en est désormais trop grande pour que le recyclage naturel en permette le réemploi. » (Rapport Unesco). Il est donc de première urgence de remplacer l’épuration biologique naturelle par un traitement des eaux résiduaires. Les études d’organisation industrielle devront donc réserver à cet aspect de l’avenir une attention particulière en vue de rechercher un optimum technique (que la législation peut imposer) et économique. Les procédés d’épuration consistent très généralement à mettre artificiellement en œuvre les phénomènes d’oxydation ou de réduction microbienne qui s’accomplissent élémentairement dans la nature. • • • • Pour l’organisation les principales tâches seront : Analyser les divers emplois de l’eau consommée ; Réduire l’afflux des rejets polluants, par des techniques de fabrication appropriées ; Eliminer ou neutraliser les polluants ; Faire assurer le contrôle systématique de l’épuration.

10.8 SÉCURITÉ DU TRAVAIL H. Fayol a défini, à très bon escient, une «fonction sécurité » dans l’entreprise. Cette fonction est du ressort de la direction (avec la participation des services et du comité de sécurité), qui doit instaurer « l’esprit de sécurité ». Si l’aspect humain de la sécurité est primordial, il ne faut pas perdre de vue que les accidents du travail peuvent représenter pour l’économie nationale une très lourde charge. Or, l’accident n’est fatal, il est presque toujours évitable. La recherche de la sécurité du personnel exerce une influence favorable sur son comportement dans le travail : si l’ouvrier se sent protégé, il est plus libre de son action, son rendement est meilleur, il se fatigue

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