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nouveau chuté dans le sillage de la crise des subprimes. De même, l’effort d’investissement de la fin des années 80 n’a pas survécu au début des années 90. Comment expliquer cette évolution ? La question est d’importance car l’investissement, composante de la demande globale, a une influence sur la croissance économique et donc sur l’emploi.

Quel sont les facteurs pris en compte par les entreprises qui les poussent à investir ou, au contraire, à repousser leurs projets d’investissement ? Peut-on voir dans les perspectives de rentabilité l’élément déterminant de l’effort d’investissement ? Si ce n’est pas le cas, ou pas totalement le cas, quels autres facteurs sont susceptibles d’influencer la décision d’investir ?

Il est important de préciser le problème en différenciant investissement de productivité et investissement de capacité, sans oublier l’investissement de renouvellement. En effet, s’il faut prendre en compte le montant global des investissements, il faut également analyser le type d’investissement privilégié dans telle ou telle conjoncture économique. Les différents déterminants de l’investissement n’ont-ils pas un effet différent sur chaque type d’investissement ?

De même, la rentabilité est-elle perçue en termes de rentabilité économique (résultat/capitaux productifs) ou de rentabilité financière (résultat/fonds propres) au profit des actionnaires qui attendent leur part de la valeur ajoutée ou en termes de rentabilité économique ? Il est possible d’avancer l’hypothèse que cette distinction permettra de mieux comprendre les stratégies des entreprises en matière d’investissement depuis les années 90.

Analyser l’importance des contraintes de financement dans les stratégies entrepreneuriales pour investir revient à comparer l’approche néoclassique (qui fait des conditions de l’offre, et donc des conditions de rentabilité, l’élément déterminant) et l’approche keynésienne (qui voit dans la demande anticipée le facteur déterminant). Il s’agit donc de vérifier la pertinence des thèses keynésiennes : faut- il les remettre en cause au profit de l’approche néoclassique ? Par là, il devrait être possible de vérifier la validité du théorème de Schmidt : les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain.

Il semble opportun d’analyser cette question dans le cas de la France, en particulier depuis le début des années 80.

Dans un premier temps, nous analyserons l’importance de la demande dans les processus de décision en matière d’investissement. Ensuite, nous analyserons le poids des autres facteurs capables d’influencer les stratégies d’investissement en accordant une place particulière à la rentabilité escomptée de l’investissement.

|I. LE ROLE DETERMINANT DE LA DEMANDE ANTICIPEE. |II. D’autres déterminants. |

|1.1.Une corrélation entre évolution de la demande et évolution de |Une entreprise n’investira que si elle estime que son investissement n’est |

|l’investissement. |pas préjudiciable à sa rentabilité future. Dans cette optique, les profits |

|Approche empirique de la relation entre investissement et demande. (DOC 1) |déjà réalisés et accumulés sont à prendre en compte. |

|En 1993, la consommation des ménages baisait de – 083 % alors que |Santé financière de l’entreprise : l’autofinancement |

|l’investissement chutait de -6.06%. |Il s’agit de préciser en quoi un faible endettement, ou son absence (ratio |

|En 1999, la consommation des ménages augmentait de 3.54 % et, la même |fonds propres /capitaux productifs) facilite l'investissement. |

|année, l’investissement bondissait de 5.66 %. |Si l’entreprise s’autofinance, c’est-à-dire si elle finance ses |

|La corrélation est évidente même si l’investissement sur-réagit par rapport|investissements grâce à ses bénéfices accumulés, et donc n’a pas à subir de|

|à l’évolution de la demande. |coûts financiers et/ou stratégiques, cela limite les risques et facilite la|

|Comment expliquer cette corrélation ? Implique-t-elle une relation de |décision d’investir (DOC 3). |

|causalité et si c’est le cas, dans quel sens ? |Si, au contraire, elle ne dispose pas de réserve financière, elle devra |

| |donc arbitrer entre réduction de sa dette et les nouveaux investissements. |

|1.2. L’accélérateur. |Elle aura plus tendance à repousser ses projets d’investissement pour ne |

|Il s’agit de préciser la corrélation entre évolutions de la demande et de |pas fragiliser plus sa situation financière. Et si elle investit, ce sera |

|l’offre par le rappel du fonctionnement du mécanisme de l’accélérateur, |plus dans des investissements de productivité afin de restaurer ses marges.|

|défini comme une variation plus que proportionnelle de l’investissement |Taux de marge et investissement |

|induite par une variation de la demande. L’investissement réagit à |Le virage des politiques économiques mené à partir de 82/83 visait à |

|l’évolution de la demande. |permettre aux entreprises de restaurer leurs bénéfices (par la modération |

|Le principe de l’accélérateur est bien vérifié (DOC 1). |salariale, la baisse des charges sociales et des impôts) en affirmant que |

| |le retour aux bénéfices permettrait de relancer les investissements |

|La demande anticipée |(théorème de Schmitt). Ce qui ne semble pas évident (DOC 4). |

|C’est, selon Keynes, cette demande anticipée, prévue, estimée par |En effet, la croissance de l’investissement semble plus corrélée avec la |

|l’entreprise qui déterminera ses projets d’investissement, mais surtout en |croissance économique. |

|ce qui concerne l’investissement de capacité, celui qui a le plus |L’augmentation des taux de marge et des profits a permis de réduire |

|d’incidence sur la création d’emplois. (A nuancer selon le degré |l’endettement, d’atteindre un haut niveau d’autofinancement sans pour |

|d’utilisation des capacités productives). |autant relancer l’investissement de manière significative. |

|Si la demande anticipée est significative, l’entreprise a intérêt à | |

|augmenter sa production et, éventuellement, ses capacités de production, |L’impact des taux d’intérêt. |

|afin de satisfaire la demande et d’éviter de perdre des parts de marché |Dans cette partie, il s’agit de prendre en compte la rentabilité future et |

|(DOC 2). |non plus passée d’un projet d’investissement. |

|Si la demande anticipée diminue ou stagne, il est inutile d’investir pour |Tout projet d’investissement, de capacité ou de productivité, doit passer |

|augmenter les capacités de production (DOC 2). Et si l’entreprise investit,|par le crible d’un calcul de rentabilité économique. Si celle-ci semble |

|ce sera pour |jugée suffisante, alors l’entreprise investira. On sait que pour évaluer |

|améliorer la productivité afin de compenser la baisse de sa production par |cette rentabilité escomptée, l’entreprise doit prendre en compte le coût |

|une augmentation de ses marges puisque elle ne peut augmenter son chiffre |de l’investissement. Qu’elle soit capable de s’autofinancer ou qu’elle |

|d’affaire, |doive emprunter, elle doit retenir dans ses paramètres les taux d’intérêt |

|innover (R&D) dans de nouveaux biens afin de relancer la demande |réels, définis comme des taux déflatés. Elle compare donc la rentabilité du|

|C’est ce qui permet d’expliquer la corrélation précédemment mise en |projet d’investissement prévue au coût de l’endettement ou à la rentabilité|

|évidence. L’entreprise doit adapter ses capacités de production à la |d’un placement. |

|demande afin de ne pas perdre des parts de marché par rapport à ses |Une corrélation entre taux d’intérêt et investissement DOC 4 : |

|concurrents. |En 1987, en France, alors que les taux d’intérêt réels étaient

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