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L'Encyclopédie De Diderot Et D'Alembert

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entaires. Alors que la vie sur Terre était menacée : perte, épidémie, famine, on croyait au bonheur après la mort. La classe montante était la bourgeoisie, elle va demander plus de liberté et la fin des privilèges. Les idées de l'époque étaient le progrès et la justice.

Mais cet ouvrage est sans doute celui qui révolutionné le concept du dictionnaire, l’ Encyclopédie ou le dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers s’est inscrite dans ce Siècle des lumières comme la preuve absolue de la supériorité de l’homme du savoir sur l’homme de l’église.

Diderot se lancera dans de nombreuses polémiques de par ses descriptions qui relèvent davantage du bon sens et de l’observation déductive que d’une tradition religieuse moraliste et superstitieuse. Il s’attire, bien entendu, les foudres des jésuites, des jansénistes et de tous les religieux qui refusent justement des allégations aussi hérétiques que : l’homme est le centre de l’univers, pas Dieu ! On note par ailleurs la justesse du discours qui est à même de trancher entre le vérifiable et la superstition, ce qui crée une véritable commotion dans un siècle où l’on tente désespérément de débusquer une vérité scientifique.

L’ouvrage qui devait donc au départ donner deux ou trois volumes d’une traduction fidèle, prend des proportions titanesques sous la plume de Diderot et d’Alembert qui ne ménagent aucun effort de recherche pour mener à terme ce modèle de savoir.

Malgré les scandales et de nombreux débats judiciaires, l’Encyclopédie sera achevée et totalisera 35 volumes. Bien sûr, les éditeurs l’auront censurée à plusieurs reprises mais l’esprit d’une science triomphant de l’obscurantisme religieux aura tout de même contribué à sortir l’homme du moyen-âge.

III) Lettre d’Alembert lors de la sortie du premier volume de l’Encyclopédie

L'encyclopédie que nous présentons au public, est, comme son titre l'annonce, l'ouvrage d'une société de gens de lettres. Nous croirions pouvoir assurer, si nous n'étions pas du nombre, qu'ils sont tous avantageusement connus, ou dignes de l'être. Mais sans vouloir prévenir un jugement qu'il n'appartient qu'aux savants de porter, il est au moins de notre devoir d'écarter avant toutes choses l'objection la plus capable de nuire au succès d'une si grande entreprise.

L'ouvrage dont nous donnons aujourd'hui le premier volume, a deux objets: comme encyclopédie , il doit exposer autant qu'il est possible, l'ordre et l'enchaînement des connaissances humaines: comme dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers , il doit contenir sur chaque science et sur chaque art, soit libéral, soit mécanique, les principes généraux qui en sont la base, et les détails les plus essentiels, qui en font le corps et la substance. Ces deux points de vue, d'encyclopédie et de dictionnaire raisonné , formeront donc le plan et la division de notre discours préliminaire. Nous allons les envisager, les suivre l'un après l'autre, et rendre compte des moyens par lesquels on a tâché de satisfaire à ce double objet.

IV) extrait de Diderot sur L’autorité Politique

“Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il jouit de la raison. Si la nature a établi quelque autorité, c'est la puissance paternelle : mais la puissance paternelle a ses bornes ; et dans l'état naturel elle finirait aussitôt que les enfants seraient en état de se conduire. Toute autre autorité vient d'une autre origine que de la nature. Qu'on examine bien, et on la fera toujours remonter à l'une de ces deux sources : ou la force et la violence de celui qui s'en est emparé ; ou le consentement de ceux qui s'y sont soumis par un contrat fait ou supposé entre eux, et celui à qui ils ont déféré l'autorité.

La puissance qui s'acquiert par la violence, n'est qu'une usurpation, & ne dure qu'autant que la force de celui qui commande l'emporte sur celle de ceux qui obéissent; en sorte que si ces derniers deviennent à leur tour les plus forts, & qu'ils secouent le joug, ils le font avec autant de droit & de justice que l'autre qui le leur avait imposé. La même loi qui a fait l'autorité, la défait alors: c'est la loi du plus fort.

Quelquefois l'autorité qui s'établit par la violence change de nature; c'est lorsqu'elle continue & se maintient du consentement exprès de ceux qu'on a soumis: mais elle rentre par là dans la seconde espèce dont je vais parler; & celui qui se l'étroit arrogée devenant alors prince, cesse d'être tyran".

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