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La Croissance Chinoise

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toujours
 largement
positive
entre
1994
et
1999,
avant
que
la
croissance
annuelle
chinoise
ne
culmine
au‐delà
 de
10%
dans
les
années
2000.



16,00%
 14,00%
 12,00%
 10,00%
 8,00%
 6,00%
 4,00%
 2,00%
 0,00%
 1992
 1993
 1994
 1995
 1996
 1997
 1998
 1999
 2000
 2001
 2002
 2003
 2004
 2005


2.
La
croissance
permet
à
la
Chine
une
intégration
en
force
dans
l’économie
mondiale

 En
un
quart
de
siècle,
la
Chine
est
devenue
une
grande
puissance
économique
:
elle
est
devenue
la
3e
 économie
 mondiale,
 avec
 la
 réévaluation
 à
 la
 hausse
 des
 chiffres
 de
 la
 croissance
 de
 2007,
 qui
 la
 catapulte
de
facto
devant
l’Allemagne.
L’économie
chinoise
pesait
ainsi
25
700
milliards
de
yuans
en
 2007,
soit
environ
3
500
milliards
de
dollars.

 Avec
5%
du
PIB
mondial,
elle
est
encore
très
loin
des
Etats‐Unis,
de
l’Union
européenne
ou
même
du
 Japon,
mais
au
cours
des
dix
dernières
années,
elle
a
été
un
des
principaux
moteurs
de
l’économie
 mondiale
avec
une
contribution
à
la
croissance
du
PIB
mondial
qui
a
dépassé
10%.



35%
 30%
 25%
 20%
 15%
 10%
 5%
 0%
 Poids
dans
le
PIB
mondial
 en
2004
(%)
 Contribuaon
à
la
 croissance
mondiale
 1995‐2004
(%)



 
 


B/
Les
facteurs
de
la
croissance
chinoise
 1. Un
modèle
de
croissance
basé
sur
l’investissement
et
la
productivité
 La
croissance
chinoise
est
conditionnée
par
la
mobilisation
de
trois
facteurs
:
le
capital,
le
travail
et
la
 productivité.

 L’investissement
 a
 été
 le
 principal
 facteur
 de
 croissance
 depuis
 1978.
 L’essentiel
 de
 la
 croissance
 depuis
 le
 début
 des
 réformes
 s’explique
 davantage
 par
 une
 accumulation
 du
 capital
:
 la
 Banque
 mondiale
estime
que
les
2/3
de
la
croissance
chinoise
de
1985
à
1995
proviennent
de
la
formation
de
 capital.
Cela
signifie
que
la
croissance
chinoise
est
en
grande
partie
une
croissance
extensive
:
on
 rajoute
 des
 capacités
 de
 production
 plus
 qu’on
 améliore
 véritablement
 la
 productivité
 des
 unités
 existantes.


 Les
améliorations
de
productivité
contribueraient
pour
un
tiers
à
la
croissance.
Pour
une
large
part,
 les
accroissements
de
la
productivité
résultent
de
la
réallocation
du
travail
et
d’autres
facteurs
des
 secteurs
 à
 basse
 productivité
 vers
 des
 secteurs
 à
 plus
 haute
 productivité,
 plutôt
 qu’une
 augmentation
de
la
productivité
dans
tous
les
secteurs
de
l’économie.

 En
 d’autres
 termes,
 la
 Banque
 Mondiale
 estime
 qu’en
 déplaçant
 un
 nombre
 considérable
 de
 travailleurs
de
l’agriculture
vers
l’industrie
et
les
services,
on
suscite
une
croissance
de
1,5%
par
an
 tout
simplement
parce
que
la
productivité
d’un
ouvrier
ou
d’un
employé
du
tertiaire
est
plus
grande
 que
celle
d’un
paysan.

 2. Une
croissance
malsaine
:
surchauffe
et
surcapacités
de
production

 Depuis
 1978,
 la
 croissance
 chinoise
 a
 été
 cyclique
:
 les
 phases
 de
 surchauffe
 (expansion
 des
 productions
et
tensions
inflationnistes)
alternent
avec
les
phases
de
refroidissement
(ralentissement
 de
la
croissance).

 La
Chine
est
une
économie
dont
la
croissance
est
principalement
tirée
par
l’investissement
(le
ratio
 investissement/PIB
était
de
41,4%
en
2003),
d’où
des
excès
d’investissement
qui
ont
provoqué
des
 surchauffes,
 comme
 celle
 de
 2004,
 qui
 a
 nécessité
 des
 mesures
 de
 régulation
 brutales
 par
 le
 gouvernement
 (réduction
 des
 prêts
 bancaires,
 gels
 des
 projets
 d’investissement).
 Les
 mauvaises
 performances
 du
 secteur
 bancaire
 chinois
 expliquent
 largement
 cette
 croissance
 malsaine
:
 le
 manque
de
rigueur
dans
le
financement
engendre
une
augmentation
irrationnelle
des
capacités
de
 production.

 Depuis
2002,
l’économie
chinoise
est
entrée
dans
une
phase
de
très
forte
croissance
différente
des
 précédentes,
puisque
ses
moteurs
les
plus
puissants
sont
l’investissement
(sous
l’effet
des
politiques
 expansionnistes
 de
 grande
 ampleur
 des
 autorités
 chinoises)
 et
 les
 exportations,
 et
 elle
 ne
 s’accompagne
pas
de
tensions
inflationnistes.
Ce
régime
de
croissance
est
néanmoins
déséquilibré
:
 beaucoup
 de
 secteurs
 sont
 en
 surcapacité
 (énergie,
 transports,
 textile,
 automobile),
 tandis
 que
 la
 croissance
 chinoise
 devient
 dépendante
 des
 marchés
 extérieurs
 et
 est
 vulnérable
 à
 un
 éventuel
 retournement
de
la
conjoncture
mondiale.

 
 


II.
Les
coûts
d’une
croissance
élevée
 On
 voit
 donc
 bien
 quelles
 sont
 les
 risques
 d’un
 modèle
 de
 croissance
 marqué
 par
 le
 surinvestissement,
 une
 mauvaise
 allocation
 des
 ressources,
 la
 collusion
 d’intérêts
 politiques
 et
 économiques.

 A/
Les
coûts
sociaux
et
la
question
du
développement

 1. Une
croissance
élevée
qui
ne
résorbe
pas
le
chômage
 On
estime
que
la
Chine
a
besoin
d’une
croissance
de
plus
de
8%
pour
espérer
assurer
le
plein
emploi
 et
 de
 plus
 de
 9%
 pour
 pouvoir
 créer
 10
 millions
 d’emplois
 urbains
 supplémentaires
 chaque
 année.
 Or,
la
pression
démographique
est
telle
qu’il
y
a
désormais
un
excédent
de
main‐d’œuvre
(la
Chine
 comptera
1
milliard
d’actifs
en
2020).
 Depuis
1997,
30
millions
de
personnes
ont
été
licenciées
des
grandes
entreprises
d’Etat,
et
on
estime
 que
 10
 à
 11
 millions
 d’employés
 seraient
 encore
 en
 sureffectif.
 Ainsi,
 le
 chômage
 réel,
 selon
 les
 chiffres
non‐officiels,
devrait
se
situer
entre
10
et
15%
de
la
population
active,
puisque
les
victimes
 des
reconversions
industrielles
et
les
travailleurs
migrants
ne
sont
pas
comptabilisés
et
ne
perçoivent
 aucune
indemnisation
chômage.

 Les
 exclus
 se
 réinsèrent
 dans
 un
 secteur
 informel
 (commerce
 de
 rue,
 construction,
 services
 aux
 particuliers
…),
dans
lequel
80
millions
d’emplois
précaires
ont
été
créés
entre
1995
et
2002.
 2. Une
croissance
élevée
pour
un
développement
inégal

 Les
 disparités
 sociales
 restent
 ainsi
 extrêmement
 marquées,
 même
 si
 l’extension
 au
 plus
 grand
 nombre
des
bénéfices
de
la
croissance
est
en
cours.
La
croissance
chinoise
a
certes
entraîné
une
très
 forte
réduction
de
la
pauvreté,
qui
est
passée
de
377
millions
d’individus
en
1990
à
173
millions
en
 2003.
 Pour
 autant,
 on
 observe
 une
 disparité
 croissante
 des
 situations
 individuelles
 et
 donc
 des
 inégalités
de
plus
en
plus
sévères.

 Les
 écarts
 de
 développement
 se
 font
 également
 sentir
 sur
 le
 plan
 territorial,
 puisque
 seules
 les
 régions
 urbaines
 de
 la
 côte
 Est,
 Pékin,
 Shanghai
 et
 Hong
 Kong,
 profitent
 du
 développement
 économique
tandis
que
la
majorité
du
territoire
chinois
connaît
le
phénomène
de
la
croissance
sans
 le
développement.
L’IDH
élevé
que
l’on
enregistre
à
propos
de
la
Chine
ne
concerne
en
fait
que
ses
 zones
urbaines,
tandis
que
le
sous‐développement
et
la
pauvreté
n’ont
toujours
pas
disparu
dans
le
 pays.

 Il
 semble
 bien
 qu’il
 y
 ait
 un
 arbitrage
 des
 autorités
 chinoises
 entre
 la
 croissance
 et
 le
 développement,
 et
 que
 celui‐ci
 se
 fasse
 en
 faveur
 de
 la
 croissance,
 comme
 en
 témoigne
 le
 faible
 niveau
de
dépenses
publiques
dans
l’éducation,
la
dislocation
du
système
de
couverture
sociale,
et
la
 précarisation
du
système
de
santé.

 
 
 


B/
Les
coûts
environnementaux

 1. La
dégradation
de
l’environnement

 L’industrialisation
rapide,
la
surpopulation,
l’exploitation
des
ressources
en
dehors
de
tout
contrôle,
 entraîne
des
conséquences
dommageables
partout
:
la
désertification,
le
manque
d’eau,
la
pollution


...

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