Les Joueurs De Skat Otto Dix

On peut remarquer une absence quasi-totale des membres inférieurs (les jambes).

La scène représente à la fois quelque chose d’hideux et effroyable à cause des corps mutilés.

L’homme sur la gauche porte même une croix de fer, médaille décernée pour comportement héroïque au combat.

Cette peinture apparaît après la Première Guerre Mondiale : le retour des anciens combattants et, avec eux, les blessures de guerre, les « gueules cassées » dans la vie quotidienne.

Otto DIX montre des corps mutilés, il dénonce les atrocités de la guerre comme l’artiste allemand John Heartfield qui exprime dans ses collages photographiques, avec par exemple l’un des plus connus : « Adolf le surhomme, avale de l’or et recrache des insanités », l’inquiétude provoquée par la montée du nazisme en Europe entre les deux guerres. Il mettra en scène plusieurs fois Hitler, cherchant à le montrer sous un jour peu avenant, motivé par la soif de pouvoir, de richesse et de domination du monde qui le conduira à envahir une partie de l’Europe quelques années plus tard. Heartfield apparaît comme un visionnaire à une époque où Hitler n’est pas encore le dictateur sanguinaire que l’on connaît.

Pablo Picasso montrera également les atrocités de la guerre en dénonçant le bombardement de Guernica, petit village espagnol, par l’aviation allemande, à la demande de Franco dans l’œuvre appelée tout simplement « Guernica ».

Otto Dix critique également le nationalisme et la sociabilité des anciens combattants.

Le Skat rassemble trois joueurs, tel une association macabre. Ici, les trois joueurs nous montre leurs jeux. S’ils semblent avoir les cartes en mains, le contenu est dévoilé, les jeux sont donc faits. C’est derniers étaient même truqués puisque l’on remarque deux cartes identiques. Leur destin leur a échappé. L’expression des joueurs traduit également le sentiment qu’ils ont de leur propre perte et que celle-ci est dût à un hasard arbitraire et tragique.

Au début des années 20, les Etats et les anciens combattants montrent par fierté et par devoir de mémoire les gueules cassées. Otto DIX dénonce cette récupération.

Il transforme les trois anciens combattants en pantins.

REACTION :

Mauvaise réception de l’œuvre, la société allemande a été choquée de la critique de ses soldats. Plus tard les nazis vont considérer l’œuvre de DIX comme un art « dégénéré ».