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Littérature Postmoderne

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angue particulière, faite d’un mélange de français et de langues africaines, comme l’avait souhaité entre temps Léopold Sédar Senghor, faisant l’éloge de René Maran, l’auteur de Batouala, et affirmant :

« Après Batouala, on ne pourra plus faire vivre, travailler, aimer, pleurer, rire, parler des nègres comme les Blancs. Il ne s’agira même plus de leur faire parler « petit nègre », mais wolof, malinké, ewondo en français, car c’est René Maran qui, le premier, a exprimé l’âme noire avec le style nègre en français » [1]. SENGHOR, Léopold Sédar, « René Maran, précurseurs de la négritude », Lib. I, Paris, Seuil, 1964, p. 410.

Ces deux écrivains majeurs de la littérature africaine d’expression vont inspirer une deuxième vague d’écrivains qui vont réunir les thématiques de l’un dans le style pour produire une forme de littérature novatrice et inédite.

Cette deuxième vague s’annonce ainsi comme une véritable continuité mais également un approfondissement de l’œuvre de ces premiers écrivains. Ces nouveau adeptes de cette forme d’écrire ont pour la plupart commencé à publier au début du siècle. Ils ont connus l’immigration vers la métropole. Ils témoignent une grande préoccupation des problèmes des noirs et des Africains. Les thèmes développés dans leurs productions sont surtout liés aux situations et conditions sociales de l’africain ou du noir contemporain.

Mais ce qui est plus particulier chez eux c’est leur forme d’écriture qui chamboule toutes les règles d’antan, une écriture comme l’aurait souhaitée Senghor ou plus Kourouma.

Parmi ces auteurs on peut citer les plus illustres comme Abdourahman A. Wabéri avec ses deux livres -Cahier nomade et Balbala, 1996 et 1998 consacrés à Djibouti qui forment une trilogie essentielle sur la situation de l'Afrique, les famines, la sécheresse, les bidonvilles, le passé colonial. En 2000 également, il publie l'admirable Moisson de crânes, ouvrage consacré au génocide rwandais ou, plus précisément, à l'impossibilité de trouver les mots pour décrire le Mal et la folie humaine. Au-delà d'une facette sociale, Waberi fait preuve d’une habileté remarquable à passer de l'actualité immédiate, presque documentaire, à la poésie la plus baroque.

On citera également Sami Tchak avec Place des Fête qu’il publie en 2001 (Gallimard), dans lequel, il explore avec insolence la question de la marginalité à travers le regard d'un adolescent issu de l'immigration.

Calixthe Beyala nous donne une irrésistible chronique de la vie de Belleville dans son roman, le petit prince de Belleville. Mêlant le rire et l'émotion, c'est à travers lui toute une communauté riche en couleurs qui s'exprime, prise entre la nécessité de s'intégrer et celle de préserver ses racines.

Alain Mabanckou ne manquera pas à cette tendance. Toute son œuvre est marquée par cette double rupture présente chez ces écrivains qui est à la fois est esthétique et thématique. Les romans de Mabanckou sont marqués par une écriture novatrice qui défit toutes les habitudes esthétiques préétablies et crée en son sein un nouveau langage.

Alain Mabanckou est l’auteur de neufs romans et récits mais aussi de poésie et d’essais (2). Dans son œuvre il explore des thèmes liés à la condition de l’homme noir contemporain dans sa société et son identité.

Le roman qui reflète le mieux cette volonté de peindre la réalité de l’homme noir africain dans son quotidien avec toutes ses contradictions est bien entendu Verre Cassé que l’auteur publia en 2005 aux

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