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Mes Pensées M'Appartiennent Elles ?

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hasard, elles ont une origine. Cette origine, c’est nous. En me plongeant dans mes réflexions, à cet instant, je pense, je pense à ce que je pense et ce que je dois penser, je crée donc moi-même ma pensée. D’autre part lorsque nous sommes amenés à effectuer des raisonnements, lorsque nous procédons à des démonstrations ou argumentons, il semble que nos pensées s’enchaînent selon une logique rigoureuse qui ne doit rien au hasard. Nous maîtrisons le déroulement de nos pensées, et nous aboutissons la plupart du temps au résultat que nous attendions. Cette démarche se trouve ainsi au bout d’une réflexion, que nous-mêmes élaborons pour arriver à nos fins. Il est ainsi possible pour chaque individu de construire cet objet qu’est la pensée à partir d’images diffuses. Bergson confirmait par ailleurs cette affirmation en disant : « Tous mes travaux tendent à établir que la conscience est efficace et véritablement créatrice.

B) J’ai conscience de tout ce qui se forme en mon esprit

Chaque individu a la capacité de penser, c'est-à-dire qu’il entend et voit les choses dans son propre esprit, et de la même manière il peut s’imaginer les choses dont il entend parler. Mais ce qui est présent en chaque personne n’a en fait aucune issue de sortie, chacune des idées étant enfermée dans l’esprit de l’individu et ne pouvant être ainsi partagé avec autrui. Si l’on considère par exemple un objet quelconque dont il nous a été parlé, et que l’on nous demande de s’imaginer cet objet, il est bien évident que personne ne s’en fera une même conception. C’est pourquoi les idées ne trouvent pas d’issue à notre esprit, certes elles peuvent être partagées et communiquées par la parole, mais dans le cas présent elles ne seront pas visualisées de la même façon. Il y a donc en quelque sorte cette notion d’intimité qui nous permet d’être lié à ces pensées et les vivres de telle manière que nous soyons les seuls à pouvoir en profiter ; elles traduisent parfois des désirs qu’il est difficile d’exprimer ou encore des volontés que nous ne sommes pas capables de réaliser. Elles font partis de nous et constituent en quelque sort une part de nous.

C) Mes pensées m’identifient

On peut faire une comparaison avec certains sentiments qui peuvent ainsi mettre en évidence ce rôle de penser : si une pensée est le fruit d’une activité, d’une certaine production de notre esprit, elle diffère d’un quelconque sentiment par le fait que ce dernier soit toujours préexistant. Prenons un exemple concret, comme le coup de foudre. Ce sentiment de choc violent intérieur, nous l’éprouvons et nous le subissons ; il tombe sur nous bien que nous ne le voulions pas forcément. Les pensées sont contradictoires, chacune d’entre elles est une conquête qu’il nous est nécessaire d’accomplir. Elles semblent être ainsi ce qu’il y a de plus intérieur et de plus intimes à nous-mêmes, car elles permettent pour ainsi dire de nous reconnaitre et de ne pas devenir étranger à soi. Chacun d’entre nous ne possède pas les mêmes idées, les mêmes pensées, et c’est justement cela qui consent à faire de nous des êtres différents. Certes dans le cas de la science, les choses ne seront pas vu de la même façon, car la théorie de la génétique la démontrer ainsi, mais en philosophie c’est ce modèle qui prédomine. D’ailleurs Pascal s’en est très vite aperçu et le fait savoir dans son recueil Pensées : « ce n’est que l’expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds. Je ne puis concevoir l’Homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute ». La conscience, liée à la pensée, est une lumière naturelle pour l’Homme, c’est ce qui le guide.

En d’autres circonstances, nos pensées semblent naître de manière imprévisible : nous ne les pensons pas à l’avance. A priori nos pensées semblent être en notre pouvoir, mais un examen plus approfondi d’une telle question invite à repenser la possibilité d’être le maître de nos pensées, cela passe alors par la reconnaissance, l’acceptation de ce qui nous contraint à penser ce que nous pensons.

II. Mais je ne contrôle pas mes pensées

A) Je suis dominé par mes pensées

Il arrive parfois que nous nous retrouvons dépassés par notre pensée, et qu’ainsi cela nous pousse à divaguer, ou à dire des choses qui ne paraissent venir de nous. Ces pensées sont assez difficiles à distinguer, j’irais même jusqu'à dire qu’elles sont indiscernables, en ce sens que ce qu’on peut qualifier d’un impensé est à l’œuvre de chacune de nos paroles, de nos actes. Ces nombreuses impressions affectent l’esprit sans que l’on y prête attention et ces types de pensées ont donc des conséquences sur nos actions. Non seulement la conscience ne perçoit de la réalité extérieure qu'une faible partie, en l'occurrence celle qui entre dans son champs de perception ou dans son champ d'attention actuel, mais une bonne partie de ce qui se passe dans le corps auquel elle est jointe lui échappe. Il arrive en effet très souvent, lorsqu’il nous est demandé par exemple de dire instinctivement le nom d’une personne, ou d’un objet, la réponse vient tout de suite car l’on ne fait pas directement appel à la pensée. Dans le cas présent il nous est difficile de trouver un exemple d’une chose impensée, irréfléchie, car il n’existe pas de réelle définition à cela. On peut alors s’interroger sur le fait de savoir si un monde de liberté subsiste réellement lorsque mes pensées semblent m’échapper.

B) Des pensées imprévisibles et inconscientes

Rousseau l’a constaté dans ses réflexions sur la pensée : les pensées viennent souvent lorsqu’elles le veulent. Si celle-ci est désignée par tout acte psychique, alors il y a des représentations qui ne relèvent pas de notre volonté. C’est ainsi que Freud, grand penseur du XXe siècle, et fondateur de la psychanalyse, suppose une origine : ce que l’on qualifiait d’ « impensé » précédemment n’est autre que l’inconscient, désignant ce qui est en quelque sorte inaccessible à la conscience. Mais cette notion renvoie également à une structure réactive et dynamique, produite sans que l’on s’en soit rendu compte. Entre autres ces impressions affectent l'esprit humain sans que l’on s’en aperçoive et le plus souvent, ces impressions fugitives et faibles, s'évanouissent sans laisser de traces. On est alors tenté de leur dénier toute consistance et toute importance, car on considère l’inconscient comme un état d’absence dans la conscience. C’est ainsi que ces impressions sont aussi invisibles qu’imprévisibles, on ne peut pas savoir à quel moment elles vont traverser notre esprit.

Schopenhauer ne tarda à justifier les théories de son homologue en affirmant qu’ « il nous vient des pensées involontaires en partie de dehors par les objets qui frappent nos sens ». On peut illustrer ce qui a été dit par l’exemple suivant : lorsque l’on nous parle d’un lieu que l’on connaît par exemple, notre conscience réagit tout de suite inconsciemment, tandis que si on ne le connaît pas, alors un travail de pensée doit être effectué pour tenter de s’imaginer les détails de ce lieu. Ainsi nous ne prêtons pas d’attention à ce que nous connaissons déjà. Il n’y a donc pas de réelle liberté lorsque nous sommes impuissants dans le contrôle de nos pensées et qu’au contraire ce sont elles qui semblent nous contrôler et nous emporter.

C) Le flux de pensées nous emporte

Les pensées ne sont pas dérisoires, au contraire elles forment un tout qui peut prendre de l’ampleur dans notre esprit et nous contraindre à changer nos choix. Lorsque les pensées se mélangent dans nos têtes, elles prennent alors le pas sur nos envies ou nos décisions, et deviennent ainsi incontrôlables. L’inconscience d’un Homme peut le rendre fou si son propre degré d’inconscience est élevé. Ainsi ces pensées inconscientes remettent en cause nos habitudes de pensées, et semblent être rejetés justement par les pensées conscientes, ce qui montre qu’il existe un lien entre les deux, l’inconscience n’est pas qu’un moindre degré de conscience.

En conclusion les pensées qui se forment dans notre

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