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Modèle Is-Lm En Économie Ouverte

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est élevé, plus l’euro est fort par rapport au dollar.

1

Pour une approche plus approfondie, voir le cours de macro-économie II. Traditionnellement, on utilisait en France la définition : 1 dollar

2

= e * euros . Elle est l'inverse de la

précédente : il est clair que e* =

1 . Mais elle avait l'inconvénient formel qu'une dévaluation de l’euro se e

traduisait par une augmentation de e* .

1

On peut alors construire le tableau économique d’ensemble (TEE) simplifié suivant, qui, par rapport à celui examiné en petite classe 4, ajoute (en colonne) l’agent « reste du monde », et (en ligne) l’opération sur les devises (monnaie(s) étrangères(s)). Dans ce tableau, tous les flux sont exprimés en euros .

Demandes ou emplois Entre- MénaEtat Reste du prises ges (+BC(1)) Monde p.I w.N p.T p.C p.G p.X Opérations Offres ou ressources Entre- MénaEtat Reste prises ges du (+BC(1)) Monde p.Q (P*/e).J w.N p.T

Biens et services Salaires TransfertsImpôts

i.Be +D

i.Bg

i* .F / e

IntérêtsDividendes Devises Monnaie nationale Titres

i.Bm + i*.F /e +D

i.Br

∆(R / e) ∆Mm ∆Bm+ ∆F/e

BC : Banque centrale

(1)

∆(R / e) ∆Mg ∆Be ∆Bg ∆F/e

∆Br

Nota : on s’interroge au court terme : comme dans le chapitre 7 (du moins au début de celui-ci) les prix sont rigides, en France mais aussi à l’étranger.

1.2.

Échanges avec le reste du monde

On examine successivement les échanges commerciaux, les échanges financiers et les transferts.

1.2.1

Échanges de biens et services et balance commerciale

Les opérations commerciales entre la France et le reste du monde sont constituées par des échanges marchands de biens ou de services. Pour simplifier, on adopte les hypothèses suivantes3. Chacun des deux pays produit un seul bien agrégé. Par exemple : - le bien produit par la France (« bien français » ou « bien national ») est du blé ; - le bien produit par les Etats-Unis (« bien américain » ou « bien étranger ») est du maïs.

Pour une approche plus fine et plus réaliste, voir le module macro-économie II ou le module économie politique internationale.

3

2

Le bien français (le blé) est produit en quantité Q (une année donnée). Une partie de cette production est exportée vers les Etats-Unis, en quantité X , le reste étant vendu sur le marché intérieur français. Q et X sont exprimés en kilogrammes de blé. Symétriquement, le bien américain (le maïs) est produit en quantité Q * (la même année). Une partie de cette production est importée par la France en quantité J et le reste est vendu sur le marché intérieur des Etats-Unis. Q * et J sont exprimés en kilogrammes de maïs. Remarque : les exportations françaises sont les importations américaines et les importations françaises sont les exportations américaines. Toujours pour simplifier, on suppose que le bien français (le blé) est vendu, quel que soit l’acheteur, à un même prix unitaire, égal à p € par kilogramme de blé. On suppose symétriquement que le bien américain (le maïs) est vendu, quel que soit l’acheteur, à un même prix unitaire, égal à p * $ par kilogramme de maïs, p* dont l’équivalent en euros, compte tenu de (1), est donc : € par kilogramme de maïs. e On appelle balance commerciale (nominale) de la France p. B le solde du montant en euros des exportations (compté positivement) et du montant en euros des importations (comptées négativement) : p . B = p . X − ( p * / e) . J (2) Remarque : B représente la balance commerciale « réelle », c’est-à-dire exprimée en p* .J équivalents « kilogrammes de blé ». On a donc B = X − (2 bis) e. p

1.2.2. Échanges d’actifs financiers et mouvements des capitaux En régime de convertibilité monétaire et le libre mouvement des capitaux (cas actuel) : - les résidents étrangers peuvent à leur gré détenir, acquérir et vendre des actifs financiers (liquidités ou titres) libellés en € . ∆Br représente le flux annuel en valeur algébrique des actifs financiers4 libellés en € détenus par le reste du monde ; - les résidents français peuvent à leur gré détenir, acquérir et vendre des actifs financiers (liquidités ou titres) libellés en $. ∆F représente le flux annuel en valeur algébrique des actifs financiers5 libellés en $ détenus par la France ; leur contre-valeur en € est ∆ F / e . On appelle mouvement des capitaux p .H le solde en euros p .H = ∆ Br − ∆ F / e Il y a entrée de capitaux (en France) si et seulement si ce mouvement est positif. (3)

On suppose pour simplifier que ce titres sont émis pas des agents économiques résidents en France (Puissance publique, entreprises localisées en France). 5 On suppose pour simplifier que ce titres sont émis pas des agents économiques résidents dans le reste du monde (Puissance publique étrangère, entreprises localisées hors de France).

4

3

Nota : la formule (3) fait abstraction du terme F . ∆ ( 1 / e ) , qui représenterait les « plus ou moins values de change », en cas de variation du taux de change, en moyenne l’année considérée par rapport à la moyenne de l’année précédente. Cette omission est justifiée par le fait que l’on s’intéresse ici au niveau du taux de change et à l’influence qu’il exerce sur l’équilibre macro-économique de court terme (statique comparative), et non aux évolutions dynamiques (dynamique comparative). 1.2.3. Transferts Le stock F de titres détenus en France par les personnes résidant à l’étranger donne lieu au versement par la France de rémunération (intérêts, dividendes) qui constituent des transferts ; et réciproquement pour la rémunération du stock Br des titres détenus à l’étranger par des résidents français. Pour simplifier, on supposera que F est rémunéré en $ au taux d’intérêt nominal américain i * et que Br est rémunéré en € au taux d’intérêt nominal français i . Si ces flux étaient effectivement rapatriés, le solde des transferts correspondants en euros serait : i* .F / e − i.Br (4) Figurent aussi parmi les transferts les versements des travailleurs étrangers résidant en France qui désirent adresser une partie de leurs revenus à leur famille à l’étranger (ou réciproquement pour les Français résidant à l’étranger). Pour simplifier, on supposera dans ce qui suit que le solde de ces versements est négligeable.

1.2.4. Échanges monétaires et contrepartie en devises de la masse monétaire En régime de convertibilité monétaire et le libre mouvement des capitaux (cas actuel) : - les détenteurs d’euros peuvent à leur gré les vendre pour acheter des dollars. C’est par exemple le cas pour les fournisseurs américains désirant rapatrier aux Etats-Unis (ne serait-ce que pour rémunérer leurs facteurs de production) les recettes correspondant aux importations françaises ; ou des épargnants résidant en France désirant acquérir des actifs financiers libellés en dollars ; - les détenteurs de dollars peuvent à leur gré les vendre pour acheter des euros. C’est par exemple le cas pour les entreprises françaises ou installées en France désirant rapatrier en France (ne serait-ce que pour rémunérer leurs facteurs de production) les recettes correspondant à leurs exportations vers le reste du monde ; ou des épargnants résidant dans le reste du monde désirant acquérir des actifs financiers libellés en euros . Il en résulte une offre et une demande d’euros contre dollars sur le marché des changes. Mais sur ce marché peuvent en outre « intervenir » des institutions importantes : les Banques centrales. La Banque de France6 peut émettre des euros pour acheter des dollars (augmentant ainsi ses «réserves de change»), ou au contraire céder des dollars (diminuant ainsi ses «réserves de change») contre des euros. Bien entendu, la Banque centrale américaine (FED) peut aussi intervenir sur le marché des changes. On reviendra plus loin (§2) sur la politique de change.

6

En fait, seule la Banque centrale européenne (BCE) peut acheter ou vendre des euros.

4

On appelle ∆R le flux annuel en valeur algébrique des réserves de change en dollars de la Banque de France. La valeur équivalente exprimée en euros est ∆ R / e (on néglige comme précédemment le terme le terme R . ∆ ( 1 / e ) ). C’est aussi la variation de

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