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Résumé De Ravage De Barjavel

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ngin qui lui rappelle la société mécanisée désormais éteinte, décide de détruire la machine et de faire exécuter son inventeur. Ce dernier dans son incompréhension et son égarement tue le patriarche. Ainsi disparaît le dernier survivant de la catastrophe. Comme il l'avait voulu la machine est détruite et avec elle le cerveau qui l'a imaginée, mais les hommes demeurent et avec eux probablement d'autres machines à venir.

~PERSONNAGES~

FRANÇOIS DESCHAMPS

Le Chef Incontesté

Le héros du roman est un imposant jeune homme de vingt-deux ans, de constitution solide, très grand et qui appelle à lui l'effort comme marque de sa domination sur les choses. Il entend aussi dominer sa femme, et entreprend, lorsque son amie Blanche se résout à se fiancer avec un autre, d'empêcher le mariage pour ramener la jeune femme à lui. Cette domination s'étendra au reste des hommes qu'il prendra sous son commandement pour quitter la ville en flammes. Il ne montre aucune pitié et se révèle très pragmatique. Il fait exécuter les prisonniers pour ne pas s'en encombrer et ordonne cette tâche aux plus faibles de ses hommes pour les mettre à l'épreuve. Il tue de ses mains un membre de son équipe qui commet une faute grave et réprime violemment toute tentative de déstabilisation au sein de sa troupe. D'origine paysanne, il est courageux, persévérant jusqu'à l'obstination. Parvenu à ses fins, devenu un vieillard chenu et vénérable, il établit une société patriarcale régie par des lois strictes. Il apparait que le philosophe Lanza del Vasto servit à Barjavel de "prototype" pour la création de ce personnage { voir }, ainsi que pour certains des thèmes de la philosophie promue par François. Refusant toute évolution qu'il voit comme une déstabilisation de cette société médiévale, il entre en conflit avec l'inventeur d'une machine à vapeur qui le tuera dans un moment de folie.

BLANCHE ROUGET

La Légèreté Féminine

Blanche Rouget est l'amie d'enfance de François. Très belle et pourvue de nombreux autres atouts féminins, elle est sélectionnée sur concours pour devenir la chanteuse vedette de Radio-300, grande compagnie radiophonique. Elle a l'insouciance de la jeunesse et préfère à ses sentiments balbutiants pour François les fiançailles du directeur de la radio qui lui apportent la fortune et le bien-être. Elle se résoud à supporter les contraintes conjuguales que cela impose, ayant désormais en horreur la condition modeste de son premier prétendant. Lorsque la situation bascule et que la tournure des évènements fait de son fiancé un être impuissant à les affronter, elle rejoint avec satisfaction la sécurite dans le giron de François, auquel elle retrouve des vertus devenues primordiales : la force et le caractère. Elle devient sa femme dévouée alors même que lui, happé par ses obligations de chef, lui accorde moins d'interêt.

JÉRÔME SEITA

La Puissance Fragile

Jérôme Seita est le tout-puissant directeur de Radio-300. Sa mainmise sur l'argent et la politique lui font croire qu'il est le maître du monde. Il manque de lucidité et d'objectivité et ne se montre attaché qu'aux seules valeurs qu'il connaît. Il s'approprie tout ce qu'il désire, employant pour cela des moyens subversifs si nécessaire. Il n'incarne pas le mal ni le mépris, en particulier il cherche, sans en être capable, à secourir Blanche lorsqu'elle défaillit, et apporte son aide à François. Trop confiant en l'argent, il n'a pas idée qu'une situation puisse être à son désavantage. Il ne fait rien par lui-même mais se montre très actif par le jeu de ses subordonnés. Lorsque ceux-ci viendront à lui faire défaut, il se montrera incapable d'accomplir par lui-même la moindre action et sera immédiatement victime d'un monde où viendront des individus pour qui sa parole ne sera pas un ordre ni son argent une persuasion

Ravage est le premier ouvrage de l'auteur lui donnant l'occasion de développer sa propre thématique. Celle-ci souffre par rapport aux autres romans de quelques incertitudes et présente de nombreuses pistes qui ne mèneront nulle part ou, pire encore, qui se perdent. Il y aborde les thèmes de la société et de la place qu'y occupe l'individu.

Le fil directeur est la disparition de l'énergie, thème important pour lui-même et légitime, comme l'auteur ne manque pas de le faire remarquer (voir section genèse) en se référant à des coupures d'éléctricité et des pannes classiques de courant qui ont déjà plongé certains grandes villes américaines dans des commencements de situation qui se retrouvent dans le roman.

Plus importante cependant est la place de l'inharmonie du citoyen au sein de sa cité. L'homme n'y est pas heureux, et malgré tous les efforts quil tente, son entourage s'occupera de le replonger dans mille sortes de problèmes. Bien qu'il se fourvoit de plus en plus avec le temps dans un mode de vie qui l'opprime, l'homme trouve une distraction à ses malheurs dans le progrès qui l'accompagne sur cette route qui le conduit à sa perte. C'est la véritable thématique autour de laquelle Barjavel construit son roman.

Influencé par la morosité ambiante dans un monde en guerre et un pays occupé, et ne l'ayant peut-être pas approfondi assez pour lui même, l'auteur développe sa thématique d'une manière qui peut sembler erratique. Après un début dont la dynamique du scénario permettra d'escamoter les faiblesses, il termine le roman à bout de souffle, sans avoir complètement convaincu le lecteur, avec une société entre Moyen-Âge et Ancien Testament.

Il lui eût peut-être mieux valu anéantir l'expédition pour conclure le roman en même temps que l'aventure. Mais Barjavel qui va - peut-être malgré lui -se forger avec Ravage une image d'auteur pessimiste et antiscientifique, ne peut sans doute pas - ironiquement parce qu'il est confiant et persuadé qu'il existe une solution - se résoudre à une telle fin.

La Ville Radieuse

Dans une longue première partie, Barjavel fait la description d'un Paris futuriste qui sera bientôt le théatre de la fin du monde. Avant que ne surviennent les troubles de l'électricité qui seront le support narratif de la catastrophe, le roman est une étude sociologique d'anticipation, oscillant entre utopie et dystopie. Le monde de demain tel que Barjavel l'entrevoit est alors fortement versé dans la technologie. Bien que l'usage excessif des machines qui en rend ses utilisateurs dépendants provoquera les effets de la catastrophe qui vont suivre, la technologie en elle-même n'est pas malfaisante. Bien souvent au contraire elle contribue à une amélioration positive et redonne à nos villes des airs de paradis perdu :

Le long des murs, derrière des parois transparentes, coulaient des rideaux d'eau sombre et glacée. Des vibreurs corpusculaires entretenaient dans la salle des parfums alternés de la menthe et du citron.

L'emblème même de la réalisation technique aboutie est l'urbanisme. Barjavel - improvisant à l'occasion, et dans la même veine que celle dont Boris Vian sera friand quelques années plus tard - un patronyme inspiré, Le Cornemusier - dépeint une cité bien structurée, salubre, moderne et agréable, qui vient en remplacement de vieux quartiers miséreux et sales, rasés pour faire place aux nouveaux bâtiments. Les problèmes sont les conséquences des travers de ses habitants, comme la concentration dans des villes congestionnées moins apte à accueillir correctement leur population.

Le véritable problème n'est donc pas la technologie mais plutôt l'usage que l'homme fait de cette technologie. Remplacé par les machines plus efficaces, l'homme qui demeure cependant toujours la finalité et qui ne peut être retiré du cycle, se retrouve inutile, inefficace, presque indésirable. C'est le cas par exemple des serveuses de bar qui ne sont là que pour leur présence:

Juchées sur leurs hautes caisses vides, elles n'encaissaient plus rien. Elles ne parlaient pas. Elles bougeaient peu. Elles n'avaient rien à faire. Elles étaient présentes.

La place mal attribuée aux machines est encore plus frappante avec l'exemple du plastec. Barjavel imagine une structure plastique à laquelle il confère autant d'avantages par rapport à notre plastique actuel que celui-ci en a par rapport au fer ou au bois d'antan. Le matériau miracle se prête à mille possibilités nouvelles : malléable, des objets monolithiques entiers en sont construits. Il est résistant et universel, on le retrouve dans l'immobilier, l'architecture, les industries automobiles et vestimentaires et aussi dans les prothèses ou pour faire des gobelets. Ses propriétés en font une matière d'art révolutionnaire, qui change de couleur avec l'heure ou l'angle de vision, est luminescente avec des couleurs variées, ou au contraire dont la transparence cristalline permet des sculptures en trois dimensions. Toutes ces propriétés fantastiques ne devraient

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