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Sujet D'Invention Pièce Sous Contrôle

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rôle, comme la schizophrénie, la peur, l'isolation, le repliement sur soi-même, l'enfermement et aussi de montrer l'impossibilité de se sortir de ces cercles vicieux, l'emprisonnement. Chaque saynète montre en réalité quelque chose de différent !

Après un moment, perplexe, Simon admet :

Bon, soit ! Mais avec tous les différents écrans présents sur scène, on n'y comprenait parfois plus rien et on n'arrivait plus à suivre tout de la pièce.

Justement ! C'est exactement l'effet recherché par le metteur en scène. Selon la scène, chaque écrans à une fonction précise qui aide a transmettre le message que la scène cherche à faire passer. Les écrans ont une fonction scénique, parfois, ils représentent d'autres scènes. Par exemple, on peut y voir ce qu'on ne peut pas voir sur scène, comme par exemple la scène de la femme qui va dans ça chambre.

Ah oui ! Ça donnait vraiment l'impression d'être des voyeurs !

C'était exactement l'effet recherché ! Ici, on voulait montrer que dans cette société de contrôle on a plus droit à notre part d'intimité.

D'accord ! Je comprends ! s'exclame le jeune homme, un éclair dans les yeux.

Parfois, l'écran était le moyen de compenser la paralysie corporelle due au mutisme imposé par la société de contrôle. D'ailleurs, dans la pièce, on montre aussi que la société cherche à rendre l'individu responsable de sa propre soumission. En effet, c'est l'individu qui par sa peur, surtout de la mort, se rend lui-même soumis ! Enfin soit, l'écran nous montre donc le seul espace de liberté autorisé, le mental. Cela signifie que le relationnel n'est plus possible, ça mène à l'isolement de la personne, à la solitude. En fait, on ne peut plus communiquer, on ne peut plus se retrouver. Il faudrait être télépathe, lire dans les pensées de l'autre. Cela étant impossible, chacun se replie sur soi-même et les relations ne sont plus possibles Cela mène à la perte de l'identité de la personne et les histoires autres que individuelles ne sont plus possibles. La personnalité de l'individu s'efface au fur à mesure par manque de pouvoir s'exprimer. Par exemple dans la saynète dans laquelle les personnages tentent de s'identifier à des pierres pour ne pas être repérés, on assiste à une disparition progressive de la richesse de l'individu. Elle peut être volontaire, comme dans cette scène, ou bien subie, comme la femme transformée en « ours ». Cette transformation de l'individu en « larve » soumise s'accompagne d'une perte de la volonté de désobéissance, et perdre l’instinct de désobéissance, c'est perdre le Droit ! Le droit de s'exprimer, de dire que l'on est pas d'accord, de donner son avis ou tout simplement de penser différemment ! D'ailleurs, non seulement on a une perte de l'identité, des droits humains, mais tout en essayant d'instaurer une société sans risque en mettant la population sous contrôle, on a carrément une perte de la liberté de vivre ! La vie n'est plus possible, car finalement, la vie, c'est prendre des risques !

Simon réagit :

Tiens, c'est vrai ! En y réfléchissant, tout ça paraît logique !

Et oui ! Mais ce n'est pas tout ! L'écran a aussi permis de montrer des scènes possibles en plus de la scène vivante jouée sur la scène. Il a permis de montrer différents états de conscience ou différentes histoires et cela illustre la progression de la paranoïa, de la schizophrénie liées au contrôle et à la surveillance. En plus, comme tu le disais, on a du mal à tout suivre. Dis-moi, quand les scènes de l'écran représentaient exactement celles de la scène, que regardais-tu ?

J'étais beaucoup attiré par l'écran, j'observais souvent la scène qui se passait à travers l'écran, avoue Simon.

C'est ce que je voulais t'entendre dire, repris Gérard. Par cette attitude, on assiste à un effacement de la frontière entre la réalité et l'image de la réalité. C'est la confusion, et on ne sait plus où est la réalité. Et les écrans nous proposent plusieurs dimensions, plusieurs visions de la réalité. Par ça, on montre la schizophrénie ! Pour la femme qui se croit héroïne d'un show, cela montre que les individus se rendent compte qu'ils sont utilisés comme des personnages de télévision. L'illusion et le mensonge se mélangent à la vérité. Te souviens-tu de la scène dans le salon avec le couple au fusil, dans laquelle les différents scénarios se mélangent sur la scène comme à la télé ?

Oui, d'ailleurs je n'ai absolument rien compris !

On veut montrer la montée de la paranoïa, la peur du danger, mais on ne sait pas vers qui se retourner, qui est le responsable, tout devient alors confus et tout est mélangé, chaque personnage voit plusieurs scénarios le concernant défiler. Il n'y a plus de réalité ! C'est la schizophrénie. Tu comprends ? C'est normal que tu ne sache plus à quelle version te fier, c'est l'effet voulu.

Après un hochement de tête de Simon, Gérard continue :

Il y a également un écran qui montre ce que les surveillants peuvent voir. En parlant des surveillants, ils représentent le danger.

La scène de l’œil était immonde ! J'ai bien compris que l'on voulait montrer jusqu'où la paranoïa pouvait allait et ce qu'elle pouvait pousser à faire mais quand même !

As-tu compris que le choix d'un œil n'était pas une coïncidence ?

Eh bien... Pas vraiment... En quoi le fait d'arracher un œil ou autre chose change le message ? Questionne le jeune en retour.

Il faut rapproche l’œil de ce qu'il représente ! L’œil, c'est le regard, c'est celui qui voit. L’œil, c'est aussi comme cela que l'on peut appeler le judas ! Tu sais, ce petit trou à travers la porte qui nous permet de savoir qui vient de sonner. Mais le judas, c'est aussi celui qui espionne, celui qui trahi !

Mais oui, bien sûr !

Les surveillants sont également un bon exemple de la mutation des gens en une seule et même personne, les personnes deviennent identiques ! On doit tous être conforme à ce qu'on attend de nous, ne pas faire un seul faux pas, car tout se sait. Et suite à ça tout le monde devient identique ! C'est pour exprimer ça que les trois personnages sont représentés identiques.

Oui, enfin identiques, identiques... C'est beaucoup dire... Ils expriment les mêmes idées plusieurs fois de suite mais ce n'est quand même pas flagrant !

C'est vrai, l'effet aurait pu être accentué. Mais ce discours répété plusieurs fois d'ailleurs, représente l'enfermement. D'ailleurs, les surveillants sont enfermés dans leur salle de contrôle.

Je n'avais pas fais le rapprochement !

Oui ! L'enfermement est représenté très souvent dans la pièce, par exemple dans l'une des premières scènes, celle dans laquelle une femme lève puis laisse retomber son pied sur le sol. Dans cette scène c'est la répétition sans fin qui représente l'enfermement. Le discours ajouté nous explique son raisonnement. Elle veut échapper à la paralysie due au contrôle, veut échapper à la mort qui en découlerait, mais son raisonnement est un cercle vicieux et revient incessamment au point de départ. Son raisonnement sans solution est un enfermement mental en lui-même.

Et le discours dans lequel on nous dit de ne pas nous inquiéter et une sorte de cercle sans fin aussi, non ? essaye d'élucider Simon.

C'est ça ! Ici aussi, on a l'effet boucle qui représente l'enfermement.

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