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Explication de texte d'Eric Weil "L'homme est un être comme les autres"

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de son texte, Weil donne des exemples des désirs humains. Tout d’abord le désir lié aux sentiments, notamment celui de l’amour.

Weil dit que l’Homme ne se contente pas d’un simple rapport physique comme les animaux, mais qu’il veut aussi ressentir une sensation, une émotion. C’est le désir d’aimer et de se sentir aimé. En effet, tout être humain s’est crée le besoin d’avoir de l’affection. Il est vrai que l’amour est composé de plusieurs sentiments, mais principalement du désir qui permet de l’entretenir. Dans un couple, si le désir vient à manquer, il y a de fortes chances que les aimants se séparent. Et malheureusement aussi, les personnes qui ne reçoivent pas d’affection vivent souvent mal, au point parfois de tomber malade (dépression) ou même de se donner la mort.

Ensuite, Weil dit que l’Homme peut se nourrir que de certains produits, or il n’a pas hésité à transformer ce qui était censé ne pas être mangé par lui, en quelque chose de comestible. Cette fois, c’est le désir de toujours connaitre plus, de découvrir encore et encore. L’Homme cherche des nouvelles saveurs, de nouvelles sensations en permanence et pour cela, il « transforme ce que lui offre la nature », c’est-à-dire qu’il est prêt à changer la nature, à aller contre-nature pour assouvir son désir. Quand on regarde ce qu’est devenu le monde aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il a été majoritairement transformé par rapport à ce qu’il a été au début.

Enfin, comme l’animal, l’Homme veut s’imposer face à ses congénères, il marque son territoire. Mais là un nouveau désir apparait, mais un désir plus dangereux : celui de montrer sa supériorité aux autres pour se donner satisfaction. Weil explique que l’Homme, en plus de se défendre, s’attaque à son concurrent en lui faisant du mal, d’où la dangerosité du désir : nombreux conflits, confrontations et même guerres sont dus à cela. Ici, il est dit que l’Homme montre sa supériorité en forçant son adversaire à faire ce que lui-même faisait avant, c’est-à-dire qu’il se débarrasse de toutes les tâches les plus ennuyeuses, difficiles et longues.

Dans le dernier paragraphe, Weil explique que l’Homme ne se contente jamais de ce qu’il a ou de qui il est : enfant, il veut être grand ; adolescent, il veut être indépendant ; adulte, il veut être riche, etc. L’homme, comme le dit Weil, n’est jamais ce qu’il est. C’est ce qui définit l’existence. L’homme existe, c’est-à-dire qu’il tend vers cet être qu’il n’est pas encore, il crée toujours des nouveaux projets d’avenir. L’homme, comme le souligne Weil, ne sait pas nécessairement ce qu’il veut mais « il sait très bien ce qu’il ne veut pas », c’est-à-dire « ne veut pas être ce qu’il est » ; il ne veut pas demeurer qui il est. L’homme n’est pas un être figé dans le présent. C’est toute l’essence du désir : le désir, insatiable, illimité, conduit l’homme à transformer encore et toujours ce qu’il a déjà. D’où le fait qu’ « il ne veut pas être ce qu’il est » et qu’ « il n’est pas content de ce qu’il est, d’avoir ce qui est ». Ainsi, l’homme ne se contente pas de son actuelle condition de vie, il cherchera toujours à l’améliorer. Il ne se contente pas de sa connaissance qu’il a déjà acquit, il cherchera toujours à connaître davantage.

Dans la dernière phrase, l’homme n’est pas le seul animal qui parle, écrit Weil, mais « un des animaux qui parlent ». Le langage est tout aussi nécessaire à l’animal qu’à l’homme même si l’animal ne connaît pas le désir. Si le désir fait la spécificité de l’homme, qu’est-ce qui fait donc la spécificité du langage humain ? Qu’est-ce qui distingue le langage humain du langage animal ? Pour Weil, c’est le pouvoir de dire « Non ». Mais un animal n’est-il pas capable de refus ? Il semble que oui. Un animal signifie par des grognements ou des cris son intention de se soumettre. On peut assimiler ses grognements à un refus : il refuse de continuer à se battre et admet la défaite. En quoi le pouvoir de dire « Non » est-il différent chez l’homme ? L’animal dit « Non » quand la situation l’exige alors qu’un homme peut dire « Non » par politesse ou encore pour se retenir. Quand l’homme n’est pas soumis à la moindre exigence extérieure, à la moindre contrainte, il dispose encore du pouvoir de dire « Non ». C’est son expression de la liberté. Le langage offre à l’homme la possibilité de la revendication, du refus. Le pouvoir de dire « Non » est donc bien chez l’homme l’expression d’une liberté fondamentale. C’est cette liberté qui distingue radicalement l’homme de l’animal.

Outre le refus, l’expression d’une liberté dont l’animal ne connait pas, le langage a également chez l’homme, une fonction rhétorique qu’on ne retrouve pas chez l’animal. Un animal ne transmettra jamais de fausses informations à ses congénères alors qu’un homme peut mentir ou travestir la vérité. L’homme peut utiliser le langage pour tromper. Chez l’animal, le langage n’a pas de fonction rhétorique alors que chez l’homme, le langage a une fonction rhétorique très forte.

Finalement, le langage est primordial parce qu’il est le véhicule privilégié du désir. Le désir s’énonce, se raconte. C’est la possibilité de raconter, de justifier les désirs, de les représenter. C’est un moyen de réalisation du désir. Celui qui raconte son désir, qui le décrit, le sublime, dirait Freud. C’est aussi l’un des rôles fondamentaux de l’art. L’art rend possible

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