Synthèse D'Histoire Sur L'Affaire Dreyfus

. Sous la protection du conseil de Guerre, son procès se déroule à huit clos où il est finalement acquitté.

Convaincu de l'innocence de Dreyfus, Émile Zola marque un tournant dans l'affaire en janvier 1898 en publiant en première page de l'Aurore une lettre ouverte « J'accuse », destinée au président de la République Félix Faure. C'est alors que le terme « intellectuel » se diffuse pour désigner un écrivain, un savant ou un artiste qui s'engage dans le débat politique. S'en suit alors l'ouverture d'un débat public aux assises et Zola, condamné, s'exile en Angleterre jusqu'en juin 1899, quand la cour de cassation rend arrêt de révision, un an après que le commandant Henry eu avoué avoir fait un faux et s'être suicidé. Les antidreyfusards, qui correspondent largement à la droite nationaliste et catholique, sont vaincus politiquement, mais Dreyfus est à nouveau condamné à dix de réclusion avec des circonstances atténuantes. Gracié par le président de la république Émile Loubet, il fallut attendre juillet 1906 pour que la Cour de cassation réhabilite Dreyfus. Il réintègre l'armée, mais sans l'ancienneté à laquelle il aurait droit.

En conclusion, cette affaire pris une ampleur internationale, durant laquelle deux camps distincts se forment : les républicains, antimilitaristes et intellectuels de droite d'un côté et nationalistes et la bourgeoisie de gauche de l'autre, qui s'affrontaient par caricatures et presse interposée. Quant à Dreyfus, cette erreur judiciaire le conduisit à douze longues années d'exile, entre 1894 et 1906. Sa réhabilitation ne lui apporta pas la reconnaissance à laquelle il aurait dû avoir droit il n'obtiendra que le grade de commandant, preuve que l'antisémitisme persista au delà de la Troisième république.