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Qu'Est Ce Qu'Un Homme Civilisé ?

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appartient à « l’esprit seul » (l.1), c’est-à-dire aux pensées du sujet en question. Lui seul ne peut ressentir et connaitre ce plaisir, il est unique. Le terme « appartiennent » (l.1) renforce bien l’idée d’appartenance, à lui et à lui seul. L’opposition entre ces deux sortes de plaisirs est visible grâce aux termes « et les autres » (l.1), qui introduisent la deuxième sorte de plaisir.

En effet, ce plaisir appartient « à l’homme » (l.2), donc à sa conscience et à son corps : c’est donc un plaisir véritable, il est possible de le ressentir, et peut être même de le voir. On pourrait le considérer comme un plaisir plutôt « physique », car il appartient à l’homme et à son corps.

Descartes, par la suite de sa phrase, avoue qu’il parle d’un plaisir « à l’esprit » (l.2) et « uni au corps » (l.2), ce qui montre que ce plaisir touche pleinement l’homme, que ce soit par sa conscience que par son corps. Il le ressent entièrement, physiquement comme moralement.

L’auteur continu sa phrase avec « ces derniers » (1.3), ce qui se rapporte aux deux différentes sortes de plaisirs. Il utilise le terme « confusément » dans sa phrase : (« se présentant confusément à l’imagination » l.3). Le mot « confusément » montre bien une idée vague, indistincte. Cette idée se présente à « l’imagination » (l.3), cette capacité qu’a l’esprit de créer des images qui ne procède d’aucun événement vécu, donc une pure invention. Le désir est ici « comparé » à l’imagination, ces deux termes se rapporte au fait que lorsqu’on désir quelque chose, par exemple un bien, on s’imagine qu’on possède déjà ce dernier, par le biais du rêve, par exemple. La suite de cette phrase affirme que les plaisirs paraissent « beaucoup plus grands qu’ils ne sont » (l.4) : Un sujet peut avoir du plaisir à l’instant présent, mais n’est pas forcément obligé d’en avoir quelque heures plus tard. Cette phrase nous montre que de temps à autres, le sujet voit tout en grand, alors qu’en réalité ce n’est pas le cas. Le terme « paraissent » (l.3) n’a pas était choisi au hasard car ce mot à pour but de montrer que le plaisir semble immense, mais sans en être vraiment certain.

Avant qu’on possède un bien désiré, le plaisir est toujours plus important qu’au jour où on le possède vraiment. Cette sensation peut être due à l’appréhension, mais surtout au plaisir, à l’épanouissement… Parfois, un sujet est emporté dans son élan et acquiert un bien, ce qui représente pour lui un grand bonheur, un grand plaisir, mais ce qui cependant pourra être une erreur quand il se remémorera ce moment avec le recul : (« maux et erreurs de la vie » l.5).

C’est pourquoi il existe une règle : la règle de la raison. Dans ce texte, Descartes la définie comme une règle qui mesure « la grandeur de la perfection qui le produit » (l.6-7), c’est-à-dire l’intensité du plaisir et la faculté de le juger… Il est pourtant impossible de mesurer les causes inconnues qui sont provoquées par la plaisir, par le manque d’informations sur ces dernières. Au contraire, il est possible de mesurer le plaisir dont on connait les origines (« ceux dont les causes sont connues » l.7-8). Il est possible d’être heureux tout en sachant pourquoi, d’avoir cette faculté de juger. On peut alors mesurer le plaisir, mais seulement lorsque les origines de ce dernier sont connues.

Cependant, cette règle de la raison n’est pas véritable en cas de passion.

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La passion peut influencer les choix d’un sujet. La passion peut se définir comme une affectivité violente qui nuit au jugement. Le sujet prendra alors des décisions irraisonnées, pensant que « certaines choses sont désirables » (l.9), donc que le plaisir sera intense au moment présent. Cependant, ces choses sont « beaucoup meilleure qu’elles ne sont » (l.9). Le sujet n’a pas « la réalité en face des yeux », il désire tellement ces chose qu’il pourrait être prêt à tout pour les acquérir. Cependant, une fois le bien acheté, au fil du temps, ce dernier ne correspondra plus à nos attentes. Par exemple, lorsqu’un sujet veut s’acheter quelque chose de bien précis, il ne reculera devant rien et ne sera pas influencé par d’autre biens pouvant paraître meilleurs que le sien. Il aura cette volonté à acheter ce qu’il a en tête. Cependant, avec le recul, il se rendra compte qu’il existe d’autres biens plus sophistiqués et esthétiques et regrettera son choix, ce qui peut être source de maux ou d’erreurs de la vie, comme le disait Descartes dans son texte. Cet exemple se rapporte à la phrase « la jouissance nous en fait connaitre les défauts, cet intense plaisir, cette profonde satisfaction qui nous remet la tête sur les épaules et qui nous fait voir que la réalité n’est en fait pas ce qu’on pensé.

Après avoir passé du temps pour obtenir le bien tant désiré (« pris la peine de les acquérir » (l.9-10), le sujet s’en lassera et pensera à autre chose. Cette phrase pourrait se traduire par l’expression « Tout nouveau tout beau ».

Le sujet aurait cependant pu acquérir d’autre bien plus « véritables » (l.11), mais son désir se portait sur celui qu’il avait en tête depuis le début. Néanmoins, il regrettera l’achat de ce bien, et comme le dit Descartes, à ce moment viennent « les dédains, les regrets et les repentirs » (l.12). Il insiste sur le remords, sur le regret d’avoir acheter ce bien, faute de la passion. Il aura tout de même eu un plaisir au moment de l’achat, ce plaisir que tout être humain possède en lui lorsqu’il a dans ses mains l’objet tant attendu. Cependant, avec le recul, cet achat sera une erreur de la vie. Il est donc possible de mesurer à quel point le sujet sera heureux lors de l’acquisition du bien car les causes sont biens connues, mais lorsque ce dernier ne correspondra plus aux attentes du sujet, il aura alors plus de mal à mesurer sa déception, tellement il sera déçu par ce dernier. La passion n’est donc pas mesurable. La règle de la raison ne fonctionne donc pas en cas de passion, en cas d’opinion irraisonnée.

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Cette règle, qui est celle de la raison, permet de mesurer « la grandeur de la perfection qui produit le plaisir », comme le disait Descartes. Son vrai « office » (l.12), sa vraie fonction, est donc « d’examiner » (l.13), donc d’observer attentivement afin d’évaluer, de porter un jugement sur « la juste valeur de tous les biens » (l13). Un sujet doit évaluer les oint positifs et négatifs quant à l’achat d’un bien. Il peut même évaluer l’impact qu’aura son plaisir sur cet objet tant attendu. Cette « acquisition semble dépendre de notre conduite » (1.13-14), donc de notre plaisir et de nos

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