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Vygotski "Culture Et Modes De Pensée" Synthèse Chapitre " L'Inspiration De Vygotski"

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ls impliquent forcément d'autres processus et d'autres outils sur lesquels ils s’appuient. En outre, il est absolument nécessaire de prendre conscience que ni le discours, ni le langage n'ont aucun bénéfice pour l’accomplissement d'une action, tant qu'il sont considérés isolés 1

l'un de l'autre. D'après Vygotski la société nous procure donc un ensemble d'outils, d'idées, des théories et des concepts qui nous aident d'atteindre mentalement un niveau supérieur, c'est-à-dire d'acquérir une nouvelle connaissance. Mais comment et par quels processus exactement est-il possible d'acquérir et de transmettre des connaissances? Afin de pouvoir se rapprocher de la réponse de cette question, Vygotski introduit la notion de conscience et nous donne un aperçu de sa formation. Il constate que dans le développement d'une fonction, la conscience et le contrôle n’apparaissent que tardivement. C'est-à-dire après avoir utilisée et pratiquée une fonction inconsciemment et spontanément. Cette apparition de la conscience et du contrôle évite donc la réaction, en exclusivité, instinctive au monde et favorise d'une façon, que l'on ne connait pas encore, l'apprentissage. Quels instruments sont-ils donc utilisés par l'esprit pour acquérir une connaissance et dés lors se hisser au niveau supérieur? Pour répondre à cette question Vygotski apporte des idées nouvelles avec sa notion de la « Zone du proche développement ». La « Zone du proche développement »(ZPD) explique comment le plus compétant aide le plus jeune et le moins compétant d'atteindre le niveau supérieur à partir duquel celui-ci pourra avoir une vue plus globale du monde. La ZPD désigne la zone entre le niveau du développement réel, déterminé par la résolution indépendante d'un problème et le niveau de développement potentiel, où la résolution d'un problème est guidée. Par conséquent, la ZPD nous permet de déduire une nouvelle règle par rapport à l'apprentissage. Le seul bon apprentissage, conformément au point de vue de Vygotski, est celui qui est en avance sur le développement. En mettant en relation la formation de conscience et la notion du bon apprentissage ,à première vue, il semble qu'il y a une contradiction entre le fait que le bon apprentissage présuppose déjà l’existence d'une conscience formé et le fait qu'un apprenant ne la possède qu'après avoir réagit spontanément et correctement à une tâche. Dans ce contexte Vygotski introduit la notion d'étayage. D'après lui celui qui est plus compétant dresse une sorte d'étayage destiné à l’apprenant. Étant donné que Vygotsky n’éclaircit nulle part la signification exacte de cette notion, Bruner se donne 2

comme mission d’éclairer le rapport entre la notion d'étayage et la question comment on apporte la conscience à un apprenant qui ne l'a pas encore acquise par lui-même. À partir de ce moment là Bruner explicite les rapports entre les concepts de Vygotski et ses propres travaux sur la psychologie de l’éducation en appliquant ces conclusions sur la relation entre adulte et enfant. Premièrement, Bruner se rapporte à deux sources pour pouvoir expliquer la notion de l'étayage. Sa première source sont les travaux de Vygotski menés sur la « modernisation » du paysan. Dans ces travaux Vygotski pense que l'on peut décrire la « modernisation » au travers de la collectivisation en faisant appel à la façon dont nous décrivons le développement d'un enfant. Dans ces deux cas on constate donc une « fusion » entre l'action collective, qui dans le cas de modernisation sert comme étayage pour les paysans moins développés, et la conscience. En d'autres termes, il est convaincu que l'esprit se transmet grâce à une succession de partages mentaux, qui permettent que les idées passent des plus aptes à ceux qui le sont moins, sachant que le médium de cette transmission est le langage est ses production (écriture, technologie, science, etc). Vygotski nous fait comprendre que le langage et ses productions sont indispensables à la modernisation des esprits et qu'ils sont donc le reflet de notre histoire. Dans le cas de l'éducation d'un enfant le rôle de l'action collective est équivalent au rôle du tuteur. Le tuteur est un adulte qui possède un savoir et qu'il va transmettre à l'enfant. L'union du savoir du tuteur avec la conscience de l'enfant peut être considéré comme l'équivalent de l'union de l'action collective avec la conscience du paysan. Sur cette base Bruner nous explique quel rôle joue le tutorat dans l'éducation d'un enfant et comment le tuteur peut optimiser son efficacité. D'après Bruner, le tuteur dresse une sorte d'étayage car il dispose d'une conscience pour deux. En d'autres termes, c'est lui le seul qui a un objectif et c'est lui qui contrôle le centre d'attention de l'enfant et qui montre qu'une tâche est réalisable. Tant que le tuteur s'assure que la complexité et intensité d'une tâche est compatible avec les capacités de l'enfant et que l'enfant peut reconnaître une solution qu'il 3

pourra réaliser lui-même plus tard, il fait apparaître la ZPD. À l'aide d'un exemple où un enfant devait réaliser une tâche en collaboration avec un adulte Bruner observe qu'au fur et à mesure l'enfant a pu prendre en charge la réalisation des parties de la tâche qu'il n'a pas pu faire au début. Cela signifie qu'il devenait capable de faire consciemment et sous son propre contrôle les parties de la tâche que le tuteur avait fait avec lui. Le concept de la « Zone du proche développement » se révèle donc applicable aux processus psychologiques de l'éducation où celui qui est moins apte arrive à atteindre un niveau supérieur grâce à celui qui l'est plus. Bruner a fait une dernière découverte par rapport à l'acquisition des compétences. Il suppose qu'ils existent des microcultures, comme par exemple la famille ou les camarades, qui d'un côté favorisent l'acquisition d'une compétence mais qui de l'autre côté sont également susceptibles à la détruire. La raison pour laquelle Bruner est parvenu à un tel résultat est une étude mené par la psychologue anglaise Barbara Tizard. Cette étude démontre qu'il existe un rapport entre l' intérêt des questions posés par les enfants et la justesse des réponses des parents. En d'autres termes: plus les parents réussissent à donner la réponse appropriée, plus il est probable que les enfants posent des questions adéquates. Il s'ensuit que le « prêt de la conscience » qui a lieu lors de la transmission d'une connaissance, n'est pas un simple acte de volonté, mais plutôt un échange négocié, où les actions des deux participants ont une influence l'une sur l'autre. Pour revenir à la question dans quelle mesure l'adulte à une fonction d'étayage pour l'enfant on peut conclure qu'il est indispensables que l'enfant, en tant que récepteur, doit prêter la connaissance et le savoir de son tuteur. Pour illustrer cette idée il nous sert une étude sur l'acquisition du langage, menée par Bruner lui-même, qui a permit d'observer une régularité dans les comportements entre mère et enfant. Dans cette étude on constate que la mère détermine certaines régularités, par exemple dans le processus de la lecture d'un livre pour enfants, où elle utilise le langage d'une façon structurée afin de familiariser son enfant avec

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