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Décision d'Investissement Et De Financement

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2-Le financement des investissements :

Ce financement est tout d’abord rendu possible par l’ouverture du capital des entreprises. Une entreprise est créé par un ou plusieurs hommes avec ou sans l’aide d’organismes financiers. Ils apportent les capitaux nécessaires au démarrage de l’activité. Si celle-ci est florissante, l’entreprise est engagée dans une croissance du chiffre d’affaires, des équipements, des locaux, qu’il est nécessaire de financer.

L’introduction en Bourse est l’un des moyens d’assurer ce financement. Pour que l’entreprise puisse être cotée, il faut créer un marché de ses titres. Les premiers associés vendent une partie de leurs actions : cela s’appelle l’ouverture du capital. Cette opération est vitale pour le dynamisme d’une économie. Des études ont montré que les principales motivations des sociétés introduites au second marché sont : recherche de notoriété, préparation de la succession du dirigeant, financement de la croissance externe et de la diversification.

3-le choix entre le réinvestissement et la distribution des dividendes :

L'objectif d'une société dans une économie de marché est la création de la richesse par la maximisation de la valeur des fonds propres. Cet objectif est vérifié lorsque les dirigeants agissent dans l'intérêt des actionnaires. La distribution de dividendes réduit la trésorerie disponible et affecte l'autofinancement. Dans ce cas, s'il existe une politique optimale de distribution de dividendes, elle doit contribuer à la maximisation de la richesse des actionnaires. Comme la valeur de la société dépend de ses flux anticipés et du risque de son activité, il est improbable que les gestionnaires puissent créer une richesse supplémentaire en effectuant une répartition judicieuse du bénéfice entre les réserves et les dividendes. Ce résultat montre la neutralité de la politique des dividendes. Il est identique à celui de

Modigliani et Miller pour l'étude de la structure du capital en l'absence d'impôt.

L'impôt personnel sur les dividendes est à l'origine de l'effet clientèle. Cet effet montre que les actions qui présentent un dividende élevé sont préférées par les investisseurs faiblement imposés et vice-versa. Au delà de ces résultats pertinents de l'approche néoclassique des marchés en équilibre, plusieurs théories sont proposées pour répondre à la problématique du dividende.

La théorie du signal présente une explication séduisante en montrant que le dividende est un outil de communication extrêmement puissant entre l'entreprise et son marché. Ce signal implique un coût de sanction des dirigeants en cas de communication d'une fausse information au marché. Comme l'information entre l'entreprise et son marché est parfois imparfaite, le dividende constitue un signal approprié des flux de liquidités futurs de l'entreprise.

3.1-Les modèles du signal et dividendes :

Ross, Bhattacharya et Hakansson ont utilisé la théorie du signal pour expliquer la politique du dividende. Dans la mesure où les dirigeants disposent d'une meilleure information sur les résultats de la société, le dividende est utilisé pour signaler l'état de la situation financière future de la société.

Dans le modèle de signal de Bhattacharya les dirigeants sont considérés comme des informés, insiders, puisqu'ils connaissent la situation réelle de la société. Ils distribuent des dividendes et ne procèdent pas à des opérations de rachat d'actions. Le dividende distribué maximise la richesse des actionnaires. Les investisseurs évaluent correctement la société dans un marché concurrentiel.

Lorsque les résultats de la société sont insuffisants pour la distribution du dividende "promis", la société peut emprunter pour distribuer les dividendes.

Toutefois, elle est pénalisée puisqu'elle subit un coût pour l'opération d'emprunt.

Le modèle de John et Williams utilise les dividendes pour signaler la valeur de la société. Si la demande de trésorerie au sein de la société est supérieure à l'autofinancement, les dirigeants distribuent des dividendes. Ce dernier révèle aux investisseurs la valeur de la société, donnée par la valeur actualisée de ses cash-flows anticipés. Dans ce modèle d'équilibre avec signal, le coût de "dissuasion" est l'impôt proportionnel sur les dividendes. Ce coût doit être suffisamment dissuasif pour obliger les dirigeants à communiquer l'information réelle sur la société.

Lors de la distribution des dividendes, certaines sociétés décident d'émettre en même temps des actions. Ces dividendes peuvent augmenter le cours boursier du titre et profitent aux actionnaires existants dans la perspective où la société décide de vendre des actions à des nouveaux investisseurs.

3.2-Les modèles du signal et investissement

Les sociétés peuvent signaler au marché financier qu'elles sont en "bonne santé" en agissant sur le montant alloué à l'investissement dans des projets rentables.

Le modèle de Miller et Rock est fondé sur les hypothèses suivantes :

- les investisseurs n'observent pas les résultats des sociétés;

- les sociétés disposent d'opportunités d'investissement identiques;

- les sociétés empruntent au taux d'intérêt sans risque;

- les taux d'imposition des dividendes et de la plus-value sont identiques, pour tous les individus.

Cette dernière hypothèse implique que le dividende et le rachat d'obligations sont des substituts parfaits. En conséquence, les dirigeants peuvent se signaler en distribuant de la trésorerie, en réalisant un équilibre entre les emplois et les ressources et en modulant l'investissement en fonction des paiements effectués. En particulier, les dirigeants des sociétés ayant des cash-flows importants peuvent distribuer relativement plus de trésorerie et consacrent un faible montant à l'investissement. Si les sociétés disposant d'un résultat faible imitent les autres sociétés, un équilibre de signal s'établit dans lequel la distribution de trésorerie révèle au marché les résultats. Dans ce modèle, certaines sociétés n'adoptent pas des projets ayant une valeur actualisée nette positive; c'est le problème du sous-investissement.

Le modèle de John et Kalay étudie un autre aspect du signal avec l'investissement. En pratique, les émissions obligataires comportent souvent des clauses restrictives sur la distribution des dividendes et le rachat des actions qui obligent la société à conserver un niveau minimum d'investissement. Les dirigeants des sociétés ayant des projets rentables peuvent choisir de limiter davantage la distribution des dividendes et le rachat des actions par comparaison aux dirigeants des sociétés ayant moins d'opportunités d'investissement. Comme cette restriction est plus coûteuse pour les sociétés qui disposent de moins d'opportunités d'investissement, cette situation conduit à un équilibre de signal. Dans cet équilibre, les dirigeants révèlent au marché la valeur réelle de la société, en effectuant des restrictions sur les dividendes et les opérations de rachat d'actions.

Si les dirigeants cherchent à maximiser la richesse des actionnaires, les dividendes existent dans l'équilibre de signal, uniquement, lorsqu'ils révèlent au marché une information privée crédible à un coût inférieur à celui du signal par l'investissement seulement. L'utilisation du dividende et de l'investissement pour signaler efficacement la qualité de la société est étudiée par John et Williams.

Le modèle proposé montre qu'une société dans un stade de maturité, peut rejeter d'une façon irrationnelle un projet ayant une valeur actualisée nette (VAN) positive, alors qu'une société en phase de croissance, peut adopter un projet ayant une valeur actuelle négative.

3.3-Les facteurs qui influencent le choix

Modigliani et Miller montrent que les actionnaires sont indifférents à

l'égard de la politique de dividendes adoptée par la société dans un marché parfait,

lorsque les dividendes sont imposés au même taux que les plus-values. Néanmoins,

lorsque les dividendes sont imposés à un taux supérieur à celui des plus-values, ils

estiment qu'il est préférable pour la société de racheter ses actions au lieu de

distribuer des dividendes.

Graham et Dodd expliquent que les sociétés distribuent les dividendes parce que les actionnaires préfèrent recevoir un dollar de dividende "certain" au lieu de le conserver pour l'autofinancement. Black et Scholes

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