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de temps, on met définitivement de côté le dossier initial.

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Travail de préparation En regardant ce texte, on constate qu’il est assez long, ce qui est également le cas du second. En outre, il présente au départ un passage narratif qui, sans être à négliger, ne doit pas être retenu en tant que tel ; il faut en extraire des informations plus générales aptes à entrer dans la synthèse de documents. Deux lectures attentives de ce document (la première pour une prise de connaissance, la seconde pour une analyse approfondie du contenu et de son organisation) montrent que l’auteur suit en fait deux pistes. Elle dresse un état des lieux des risques alimentaires réels qui existaient au XIXe siècle et, par ailleurs, elle étudie les diverses réactions face à ces risques alimentaires, en faisant le tour de tous les groupes concernés : paysans, bouchers, population, scientifiques, etc. Pour plus de clarté, j’organiserai ma réponse selon ces deux mini-thèmes en présence dans l’extrait. Je passe directement à une solution rédigée afin que le corrigé type ne soit pas démesuré, le devoir étant assez « copieux ». Proposition de rédaction

Extrait de l’essai Histoire des peurs alimentaires, paru en 2002 et œuvre de Madeleine Ferrières, le premier document est de type informatif. M. Ferrières, partant d’une anecdote parue dans un journal de 1839, évoque la piètre qualité bactériologique des produits alimentaires d’origine animale consommés au XIXe siècle, en particulier à Paris et dans sa banlieue, et la méconnaissance quasi générale des risques alimentaires encourus. [Genre, date, auteur, type, idée directrice avec lieu et époque concernés] L’auteur dresse un tableau des divers dysfonctionnements existant à cette époque dans la commercialisation des produits carnés et des dérivés d’origine animale. – À travers les tribulations de Babet, vache tuberculeuse en bout de course dont l’histoire est parue dans un quotidien en 1839, on constate que les bovins sont conduits aux abattoirs, dans les grandes villes du moins, en état très avancé de maladie. Le lait de Babet a ainsi pu contaminer de nombreux adultes et enfants, puisque seul l’arrêt de la lactation fait réagir le propriétaire de la bête. – Une fois ces bovins épuisés tués, du moins dans le cadre d’abattoirs surveillés, la viande fait l’objet d’un certain contrôle qui consiste à donner les morceaux trop envahis de tubercules aux carnivores des zoos et à autoriser la commercialisation des pièces de viande encore présentables ; la remarque vaut pour les porcs ladres, c’est-à-dire atteints de kystes dus aux larves de ténia. Donc les contrôles officiels existent, mais sont caractérisés par une exigence minimale. – À cela s’ajoute le fait que, même si les morceaux saisis au cours des abattages officiels sont peu nombreux, les éleveurs ne veulent pas perdre une miette de profit ; ils court-circuitent donc ces lieux et vendent leurs bêtes malades directement aux bouchers des alentours qui écoulent la totalité de la carcasse infectée au prix fort. Les marchés parallèles sont beaucoup plus nombreux que les circuits officiels et les inspecteurs n’ont plus de travail, le bétail leur échappant. Madeleine Ferrières, d’autre part, étudie les réactions des divers groupes concernés face à ces risques alimentaires bien réels. – Comme on l’a vu, éleveurs et bouchers ne pensent qu’au profit et se moquent de la santé du peuple. – Les scientifiques, quant à eux, s’ils connaissent déjà bien les affections animales comme en témoigne la terminologie employée pour les désigner, considèrent qu’aucune maladie ne peut être transmise de l’animal à l’homme par le biais de la nourriture, à de rares exceptions près, tels Laennec ou Bizet qui passent pour fous aux yeux de leurs pairs. – La presse véhicule la même ignorance et n’envisage aucune relation entre l’animal et l’homme, bien qu’elle admette volontiers que l’un et l’autre puissent entretenir de profonds liens affectifs. – La population, quant à elle, suit le mouvement et ne s’inquiète pas du risque alimentaire, bien que, selon Bizet, le peuple sache très bien que les vaches abattues le sont à cause de leur très mauvais état et qu’il garde un vague souvenir d’accidents alimentaires antérieurs. D’ailleurs, des contrôles beaucoup plus stricts existaient sous l’Ancien Régime, donc avant 1789. – Aucune solution n’est envisagée au problème de l’alimentation puisqu’il est méconnu, sauf par quelques hommes avertis comme Bizet qui, malgré un esprit rationaliste, devant l’aveuglement de tous, arrive à prôner les lois de la cacherout, à titre préventif.

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Remarque Quelques indications figurent entre crochets et en caractères gras ; elles sont là pour vous faciliter l’exploitation du corrigé, mais ne doivent pas figurer dans vos propres copies. Par ailleurs, vous remarquerez la présence de tirets à l’intérieur des trois paragraphes ménagés ; même si ce n’est pas la forme de rédaction la plus aboutie, je les ai mis pour que le regroupement ultérieur des idées soit plus clair pour vous. Il faut avoir à l’esprit que ces relevés d’informations à conserver seront faits au brouillon, non au propre, lorsque vous travaillerez dans les conditions d’examen.

1.2. Réalisez un travail identique sur le document 2 en respectant les mêmes consignes. (Cette analyse est évaluée sur 6 points.)

Travail de préparation

Là encore, on a affaire à un texte très touffu qui résiste à une première lecture. Quand on l’analyse avec soin, on remarque qu’il est construit sur une perspective historique allant de la fin de la Seconde Guerre à nos jours, et axée sur de grandes étapes : l’industrialisation du monde agricole d’abord, le choc de la vache folle et des OGM en second lieu et, enfin, l’épidémie d’obésité, plus généralement le problème de la « mal bouffe ». Étant donné qu’il peut être dangereux dans une simple préparation de bousculer une perspective historique, je ferai le relevé de façon linéaire (en suivant les principales étapes du texte), alors que, dans l’extrait précédent, j’ai pu recouper quelques éléments selon les deux mini-thèmes que j’avais dégagés. Par ailleurs, il fallait percevoir l’ironie de cet extrait : Poulain ne dresse pas un tableau apocalyptique de toutes les maladies que nous pouvons développer en mangeant, il fait plutôt un bilan amusé de toutes nos psychoses et des attitudes assez cacophoniques et inadaptées des divers groupes intéressés par la question alimentaire, qu’il s’agisse par exemple de la presse porteuse de rumeurs ou de Bové qui lutte à coups de roquefort. Ce texte constituait la principale difficulté du dossier : si on ne perçoit pas le ton moqueur de l’auteur, on se trouve devant de grosses difficultés au moment de structurer la synthèse, car il convient de bien différencier les risques alimentaires réels et les psychoses diverses souvent non justifiées.

Proposition de rédaction

Le second document est un extrait de l’essai Sociologies de l’alimentation écrit par Jean-Pierre Poulain et publié en 2002. C’est un passage de type informatif. Adoptant une perspective historique qui s’étend de 1945 à nos jours, J.P. Poulain évoque les changements fondamentaux survenus, au niveau de l’Occident, dans tout ce qui touche à l’alimentation, transformations qui ont donné lieu à des crises plus ou moins fondées, mais génératrices de psychoses en tout genre. [Genre, auteur, date, type, idée directrice avec lieu et dates concernés] L’auteur dégage une première période. – Avant 1945, le principal fléau alimentaire est la famine : on manque de tout. Après des siècles de nutrition insuffisante, la France décide de passer à une agriculture intensive chargée de produire toujours plus, afin de nourrir correctement, en termes quantitatifs, l’ensemble de sa population. Cette politique s’inscrit dans le contexte d’un exode rural massif ; l’immense majorité du peuple s’installe en ville et vit coupée de son environnement naturel. Cette démarche productiviste, soutenue par les découvertes de l’agronomie, réussit si bien qu’une certaine euphorie s’installe. Vient ensuite le temps de la peur. – En 1996, la crise de la vache folle et les OGM font l’effet d’une bombe dans une France qui se croyait définitivement à l’abri de tout problème alimentaire. Les consommateurs découvrent que l’agriculture intensive cache des procédés démiurgiques dangereux qui n’ont plus qu’un rapport très lointain avec la nature. C’est le début de la psychose : on n’a pas la moindre idée de ce qu’on avale et la nourriture est souvent taxée de « folle », ce qui qualifie autant les techniques invraisemblables utilisées par les paysans que la difficulté à cerner exactement le risque encouru.

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– Les procédés auxquels ont recours les agriculteurs n’ont qu’un objectif : augmenter leurs profits, ainsi que les marges des industriels qui transforment les produits bruts. – Les médias – presse et télévision – surfent sur cette vague de scandales inespérés et inondent la population de scoops plus ou moins vrais, en ne négligeant pas d’évoquer aussi les quelques risques bactériologiques

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