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Faut Il Préférer Le Doute À La Certitude?

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ompeurs, il ne faudrait pas s’y fier. En effet, on remarque que les goûts sont propres à chacun, et ne sont pas révélateur de la vérité, tout comme la vue ne l’est pas, comme nous le montre les illusions d’optique. Ainsi les sensations ne permettent pas d’atteindre la réalité, mais ne débouchent que sur de multiples versions du Monde, bien souvent contradictoires.

La Raison, qui a pour fonction d’organiser les données apportés par nos sens afin d’acquérir une connaissance du réel, n’est pas non plus fiable, puisqu’elle est propre à chacun. Chaque individu partage une conception du monde individuelle, et ces conceptions du Monde sont bien souvent contradictoires.

Ainsi, la raison et les sens qui sont les deux instruments dont dispose l’Homme pour appréhender le monde ne sont pas universels et dépendent de la subjectivité propre à chacun. Les remettre en doute, permet donc d’atteindre une vision plus véridique de la réalité.

Dans un second temps, le doute est indispensable dans notre société, qui est caractérisé par son évolution perpétuelle. Ainsi, les certitudes d’hier ne correspondent plus aux certitudes d’aujourd’hui. Bien longtemps, par exemple, les Hommes se sont persuadés de la platitude de la Terre, mais les doutes émis par Galilée notamment, ont finit par prendre le dessus sur l’opinion publique. On pourra retenir se réplique désormais célèbre « Et pourtant elle tourne » qui marque bien la contradiction des certitudes de son siècle.

Le doute en confrontant les différentes appréhensions du monde, permet donc à chacun de se détourner des dogmes ou de fausses certitudes, il nous prouve l’importance de marquer une distance conscience-Monde afin d’atteindre une plus grande maîtrise du réel. C’est une délivrance de l’âme qui permet de tendre vers une plus grande vérité sans préjugés ou idées reçues. Le doute est alors un signe de liberté intellectuelle et de sagesse, autrement dit, remettre en question les idées arrêtées offre une plus grande ouverture d’esprit et détourne des erreurs de jugement.

De plus, la prise de conscience de notre ignorance nous écarte elle aussi des fausses idées. L’être humain ne saisit que des aspects partiels, superficiels du réel, il doit aller chercher plus loin, pour en savoir plus. Mais l’allégorie de la caverne nous montre bien la douleur, ressentit par le prisonnier lors de sa libération, de devoir abandonner ses illusions, il n’avait pas conscience d’être enchaîné à ses opinions. Grâce à cette délivrance, il est désormais habité par le désir de connaître la vérité. C’est cette délivrance que le doute permet d’atteindre.

Cependant, la fin du texte nous montre ensuite le rejet du prisonnier qui tente de révéler aux autres la fausseté de leur propre vision du Monde.

Le doute serait il donc un facteur d’isolement ? Il se présenterait comme un facteur de destruction des rapports humains, en effet, comme la définit le philosophe Bertrand Russel « Ce que les Hommes veulent en fait, ce n’est pas la connaissance mais la certitude. »

On peut alors se demander qu’est ce qui suscite cette envie de certitude, en quoi aide t- elle les Hommes à progresser ?

La certitude correspond à la conviction d’être dans le vrai, ce qui est certain et ne laisse aucune place au doute ». Certaines certitudes se révèlent indispensables à l’Homme, en effet, il s’avère qu’il existe des termes premiers, des idées innées sur lesquels on ne peut opérer de démonstration. Ils sont nécessaires au développement de la société, ce sont les certitudes empiriques ou absolues, que l’on ne peut remettre en cause et qui fondent les bases de nos connaissances. Ainsi, même si le doute a permis de remettre en cause la platitude de la terre, sa forme sphérique est aujourd’hui une certitude pour tous. Le domaine des mathématiques échappe lui aussi au doute, puisqu’on ne peut contredire des calculs. Il serait donc possible d’accéder à la vérité dans certains domaines.

On retrouve donc l’idée que pour avancer, l’Homme doit disposer de base que l’on ne peut remettre en cause, en effet, sans cela, tout progrès serait impossible. Le scepticisme absolu n’est donc pas envisageable pour quelqu’un qui chercherait à s’intégrer dans la société. Il serait absurde et en inéquation totale avec la vie, puisque l’Homme ne peut rester bloquer dans une angoisse perpétuelle. De plus la doctrine du scepticisme absolu se révèle être elle-même un paradoxe ; « Il faut douter de tout » qui se contredit en posant l’affirmation du doute. De plus, si l’on se repose sur le cogito de Descartes, je pense donc je suis, or si l’on doute, on pense, ce qui démontre la preuve irréfutable de l’existence.

Cet état de doute absolu conduirait donc à se taire et à ne plus entreprendre d’action par peur de l’erreur. Le doute dans certaines proportions s’opposerait donc à la vie même en détruisant tous rapports de confiance entre les êtres humains et envers soi-même.

C’est pourquoi, on peut penser que le doute, n’est en réalité

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