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Guerre d'Algérie

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la fin de la IVème République et à la mise en place de la Vème mais l’inverse est vrai aussi, certaines décisions du gouvernement français provoque des troubles en Algérie.

La guerre d’indépendance algérienne débute le 1er novembre 1954 par une série d’attentats simultanés perpétrés par le FLN contre des bâtiments civils et militaires. La réaction du gouvernement français est claire, il condamne cette révolte et précise qu’aucune indépendance de l’Algérie n’est envisagée. Le 7 novembre, François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur, déclare « l’Algérie c’est la France ». Quelques jours plus tard, le Président du Conseil, Pierre Mendès-France s’exprime à son tour à propos de ces attentats « Entre l’Algérie et la métropole, il n’y a pas de sécession concevable ». Ce sentiment du gouvernement français est le même pour tous les partis politiques, à l’exception du parti communiste qui réprouve le colonialisme. L’article de l’Humanité du 9 novembre caractérise l’opinion du PCF, il condamne les actes de terrorisme, mais soutient « le peuple algérien dans une lutte massive contre la répression et pour la défense de ses droits ». En revanche, cette révolte de la Toussaint 54 ne soulève pas un grand intérêt dans le public, en effet Le Monde ne consacre que deux colonnes aux événements, sous le titre assez indifférent de « Plusieurs tués en Algérie au cours d’attaques simultanées contre des postes de police ». A la suite de la nomination de Jacques Soustelle au poste de gouverneur d’Algérie, des mouvements de violence du FLN éclatent à l’été 1955. En réaction à ces événements, les dirigeants militaires français décident de rappeler, le 24 août 1955, 60 000 soldats du contingent récemment libérés et le 30 août, elle maintient sous les drapeaux 180 000 soldats libérables. Cela provoque, en France, des manifestations pour protester contre ces rappels.

Le 2 décembre 1955, Edgar Faure, Président de la République, décide de dissoudre l’Assemblée pendant qu’en Algérie, le FLN accroit son emprise et étend la guerre au pays entier. A la suite des élections législatives, Guy Mollet est nommé Président du Conseil et forme un gouvernement de Front Républicain. Le 18 mai 1956, le gouvernement de Guy Mollet doit faire face à un événement qui réveille les consciences françaises, le massacre de Palestro. Une section de jeunes rappelés tombe dans une embuscade de l’ALN. En France, cet événement est relié par la presse qui n’épargne au public aucun détail sur les terribles mutilations et les tortures subies par les jeunes soldats. La signification de la guerre s’est alors imposée aux familles françaises et avec le retour des rappelés de Mollet après leur temps en Algérie, le pays tout entier se sent de plus en plus impliqué. Au cours de l’année 1956, les divergences politiques s’expriment : à gauche, un combat pour la morale et contre le colonialisme est mené mais il amène à sous-estimer les conséquences de l’aide objective ainsi apportée à un mouvement terroriste. En mai 1957, le gouvernement de Mollet tombe. Bien que la cause immédiate de la défaite du gouvernement soit la crise financière française, le facteur dominant, au fond des choses, reste l’Algérie.

Les radicaux Bourgès-Maunoury et Gaillard constituent des gouvernements fragiles. Après la chute de ces gouvernements successifs, le leader du parti catholique MRP (Mouvement Républicain Populaire), Pierre Pflimlin est investi à une forte majorité, le 13 mai 1958. Ce dernier est favorable à une solution négociée en Algérie, ce qui provoque une manifestation à Alger. Cette manifestation débouche sur l’instauration d’un pouvoir insurrectionnel sous les ordres du général Salan. Le 15 mai, Salan, poussé par les gaullistes, fait appel au général de Gaulle. A Paris, le gouvernement est désemparé et profondément divisé. Dans cette impasse politique, une série de discours du général de Gaulle fait évoluer la situation vers la chute du régime et son propre retour au pouvoir. Il déclare « Je me tiens prêt à assumer les pouvoirs de la République ». Le 19 mai, De Gaulle se défend de « vouloir commencer à 67 ans une carrière de dictateur ».

Le 1er juin, l’Assemblée nationale vote l’investiture du gouvernement de Gaulle qui comprend les chefs des principaux partis politiques, des socialistes à la droite. Le 4 juin, il obtient les pleins pouvoirs pour une durée de six mois. Le programme gaulliste prévoit la remise en état complète de tout le système politique français et de l’économie et des finances mais sa priorité est de donner une constitution à la France. L’autorité nouvelle et majestueuse du général de Gaulle a pour effet immédiat de galvaniser l’ensemble de la nation française. La nouvelle constitution est approuvée le 28 septembre 1958 par referendum en France et en Algérie. De Gaulle est élu Président de la République le 21 décembre par 78,5% des grands électeurs. Il nomme Michel Debré comme Premier Ministre. En juin 1958, De Gaulle est à Alger. Il veille à l’ambiguité de son discours, trouvant les mots pour satisfaire chaque camp, « Je vous ai compris… » est un modèle du genre. Le 16 septembre 1959, De Gaulle fait son discours sur l’autodétermination de l’Algérie et expose ses trois options : la sécession, la francisation complète ou l’association. Le pouvoir français laisse se développer une psychose d’attentats extrémistes qui lui permet d’obtenir une forte majorité à l’Assemblée en faveur de sa politique algérienne le 15 octobre 1959. Le discours de De Gaulle est généralement approuvé en France métropolitaine mais le fossé se creuse entre Français métropolitains, armée et Pieds-Noirs et il est renforcé par l’épisode des barricades à Alger en janvier 1960.

L’année 1960 apporte à de Gaulle moins d’appuis et plus de nouveaux ennemis, de même qu’elle donne au FLN de nouveaux alliés, aussi bien dans le monde extérieur qu’en France même. Au cours de l’été 60, une remarquable entente entre syndicats communistes et non-communistes demande, sous la menace d’une grève générale, que soient entreprises des négociations aboutissant à la paix. On note donc que l’opposition à la politique algérienne de De Gaulle se renforce. A droite, deux mouvements s’organisent pour protester contre sa politique : le Front de l’Algérie française (mouvement activiste) et le Comité de Vincennes (mouvement plus intellectuel et plus républicain). En septembre 1960 est publié le « Manifeste des 121 » dont le titre exact est « déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ». Parmi les signataires, il y a de nombreuses personnes célèbres comme J-P Sartre, S. de Beauvoir, F. Sagan ou encore S. Signoret et la plupart des signataires sont de gauche. A la fin du mois d’octobre 1960, des démonstrations de soutien aux 121 ont lieu dans toute la France. Trois cents porte-parole de la droite publient et signent un contre-manifeste pour s’opposer à celui des 121. Parallèlement, Michel Debré remet en cause les sursis d’incorporation des étudiants. La réaction étudiante est immédiate, le 27 octobre a lieu une journée nationale d’action organisée par l’UNEF à la Mutualité. C’est la première grande manifestation contre la guerre d’Algérie. Elle s’achève en bagarres avec la police. La guerre d’Algérie compromet les efforts de De Gaulle pour restaurer l’Etat.

Le 16 janvier 1961, le FLN répond officiellement à l’offre française de négociation. De Gaulle exige des garanties pour les ressortissants français. Mais Ferhat Abbas, dirigeant du FLN, refuse tout préalable. Les attentats en Algérie et en France redoublent. Dans ce climat de névrose, le ton désinvolte adopté par De Gaulle dans sa conférence de presse du 11 avril 1961 fait l’effet d’une provocation. Le général déclare qu’il considère la solution de l’indépendance « d’un cœur parfaitement tranquille ». Face à l’épisode du putsch des généraux, l’opinion de la métropole fait bloc avec le général. Compte tenu de l’équipement moderne dont est pourvue l’armée en Algérie, il est clair que, il n’existe pas grand-chose pour arrêter les rebelles, si Challe lance une attaque déterminée pour débarquer en France. La France est totalement à l’arrêt, on craint un débarquement de parachutistes. Au conseil des ministres, De Gaulle résume cela en disant « Ce n’est pas sérieux », il obtient les pleins pouvoirs. Mais la marche sur la capitale ne fait pas partie des projets de Challe, il est arrêté le 25 avril. Jouhaud, Salan et Zeller prennent le maquis. Au cours de l’année 1962, Paris est secoué par des dizaines de plasticages mais nous reviendrons là dessus dans la deuxième partie. Les accords d’Evian sont signés le 18 mars 1962. Un immense soulagement accompagne, en France, l’annonce du cessez-le-feu. Le 3 juillet, les résultats du referendum d’autodétermination du 1er juillet sont publiés : 6 millions de « oui », 16 534 « non ». De Gaulle reconnait officiellement l’indépendance de l’Algérie. Les Français ressentent un sentiment de soulagement mais aucune joie. Tous ces événements politiques s’accompagnent en France de conséquences économiques et d’une peur constante du terrorisme renforcée par les nombreux attentats qui secouent la France métropolitaine pendant la guerre d’Algérie.

Les questions économiques françaises ont été influencées par la guerre et inversement. En France, en 1956, il y a un défaut de main d’œuvre à cause de l’envoi du contingent

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