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Le Chêne Et Le Roseau

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seau Les Fables de La Fontaine Livre I

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2) Une narration habile qui annonce la fin tout en maintenant un effet d’attente

Effet d’annonce par la présence du vent dès le v.4. Omniprésence du vent : apparait dix fois dans la fable, central ; présenté comme une menace. Le Roseau et le Chêne vivent sur les bords « des Royaume du vent » (v.15-16 : « vous naissez le plus souvent/Sur les humides bords des royaumes du Vent) ; et celui-ci est presque toujours donné comme une force destructrice (v.9 « tempête » ; v.14 « orage » ; v.20 « redoutable »).

Le lecteur attend la manifestation de cette force. Cette attente est donnée à cause du conflit de la 1ère partie, conflit dont le lecteur attend la résolution et qui est exprimé par le texte : « attendons la fin ». « Attendons » concerne : le Roseau et le Chêne ; mais le narrateur implique aussi le lecteur.

Enfin, le vent se manifeste. Pour accentuer la violence de la tempête, La Fontaine utilise plusieurs figures de style. V.25-26 => hyperboles : « le plus terrible » ; « avec furie » + personnifications : « accourt avec furie » ; « redouble ses efforts » => donne au vent une volonté de destruction.

Allitérations en « F » (furie, enfants, flancs) et en « R » (accourt, terrible, nord, porté) => Sonorités imitatives.

Un effet de tragique dans cette attente du destin, désamorcé par d’autres éléments poétiques de la fable (« roitelet », personnifications…).

II. Deux personnages opposés

1) Le Chêne et le roseau : deux personnages opposés par nature

Caractéristiques rappelé par La Fontaine par le discours du Chêne. Ex v.10 « Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir »…

2) Le Chêne et le Roseau : deux caractères opposés

Le Chêne => l’orgueil

Usage de l’alexandrin quand il parle de lui v.7- 8, vers allongés encore par l’enjambement v.8-9(≠ octosyllabes réservés au roseau v.4-5-6). « mon front, au Caucase pareil » : comparaison hyperbolique.

Condescendance du chêne pour le roseau. Compassion, mépris, il lui offre sa protection : « arrêter les rayons du soleil » ; « à l’abri du feuillage » ; « je vous défendrais de l’orage » => il se croit plus fort que le soleil et l’orage.

Opposition renforcée par une antithèse :

« tout vous est aquilon, tout me semble zéphir »

« Cependant »=>marque l’opposition

Des oppositions :

« moindre vent » ≠ « tempête »

Le Chêne et le Roseau Les Fables de La Fontaine Livre I

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« baisser la tête » ≠ « brave »

Le roseau :

Discret, réservé (peu de paroles)

Il est ironique vis-à-vis du Chêne : il a ressenti sa compassion => « part d’un bon naturel » Sûr de lui, il constate simplement les choses « Je plis et ne romps pas »

Il va inverser les comparaisons : « Les vents me sont moins qu’à vous redoutables ».

II. Les intentions morales de la fable

1) Une morale implicite

Mais des éléments dans la fable ont une valeur intemporelle :

Absence de discours du fabuliste :

- Présent de caractérisations (définissant une personne) « je plie et ne rompt pas » ; « Cependant que mon front […] brave l’effort de la tempête »

- Peu de présent de narration : (« accourt avec furie »).

Le lecteur comprend immédiatement que les caractéristiques touchent une catégorie sociale. « Courber le dos » ; « baisser la tête » : le sens général, quand on les attribue à des hommes, c’est celui de la soumission. « Plier » : au sens propre et au sens figuré.

La Fontaine suit les règles de la galanterie où le lecteur doit comprendre par lui-même.

2) Le sens moral de la fable

Le Chêne est puni, il commet le péché d’orgueil : il défit à deux reprises la nature « la nature envers vous me semble bien injuste ». La punition est immédiate « comme il disait ses mots ». L’orgueil du Chêne va accélérer sa punition. Personnification du vent v.29 qui montre sa volonté.

Dans les derniers vers, l’usage de l’imparfait montre que le Chêne est mortel, comme tout le monde, et qu’il aurait dû en prendre conscience. Antithèse les deux derniers vers.

3) Le sens social et politique de la fable

Le Chêne peut représenter la haute noblesse (Fouquet ?). Grâce à la noblesse et à l’argent => puissance. Le roseau a une position intermédiaire (petite noblesse, artiste…). Le vent a une puissance redoutable(le Roi, les complots de la cour, les guerres). Pour garder sa position, il faut :

- Savoir s’adapter.

- Connaître ses forces et ses faiblesses (l’orgueil du Chêne l’empêche de se connaître).

- Connaître le pouvoir des autres.

- Se mettre

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