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Le Lion Et Le Moucheron

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ts comme nous le démontre le champ lexical du corps du lion : « cou », « œil », « échine », « museau », « naseau », « flancs » et mène cet animal qui en imposait à l’épuisement avec le verbe « harcelle » et la corrélation « tantôt ». Le lion est déstabilisé car il devient « presque fou ». Son impuissance est remarquable à la négation « il n’est griffe ni dent […] ne fasse son devoir » et le verbe « écume » qui souligne son effort vain. La périphrase « mettre en sang » marque bien son incapacité à tuer à le moucheron ce qui prouve que la grandeur n’était qu’apparence.

Dès le premier vers, deux portraits antagonistes se forgent. En effet, le lion utilise un impératif : « va-t’en » à l’encontre du moucheron ce qui lui donne d’emblée un caractère dominant. Il le caractérise péjorativement de « chétif insecte » pour marquer leur différence physique et va jusqu’à l’insulte avec « excrément de la terre ! ». De plus, la versification se révèle intéressante grâce à l’hétérométrie lorsqu’il est sujet du lion, les vers quinze et seize sont en alexandrins ce qui contribue à la noblesse de l’animal. Au contraire, les vers relatifs au moucheron sont en octosyllabes. Cependant, le moucheron n’est pas impressionné et ose défier le lion dès le quatrième vers : « lui déclara la guerre ». Le moucheron pense qu’il ne doit pas respect au lion sous prétexte qu’il est « roi ». Pour lui ce n’est qu’une étiquette. Il montre au lion qu’il n’a pas peur avec sa question oratoire « Penses-tu que ton titre de roi me fasse peur ni me soucie ? ». Il va jusqu’à la provocation avec le superlatif « plus puissant ». Le verbe « mène à ma fantaisie » inverse alors les rôles. Le moucheron domine : le plus fort n’est plus celui qu’on croit. La métaphore « ouvrage d’un moucheron » révèle quelque chose d’inouï. La « rage » du lion se fait ressentir à travers la versification en alexandrin lors du combat. La défaite du lion est caractérisée par le registre pathétique attribué à celui ci, désigné comme « malheureux », par un champ lexical de la souffrance : « irritée », « se déchire », « le fatigue », « l’abat ». La métaphore « le voilà sur les dents » annonce sa perte. Le mot « gloire » et l’hyperbole « partout » soulignent la vantardise du moucheron qui va crier « victoire ». Cependant, il ne reste pas impénitent de cet orgueil et accède à une fin funeste avec le piège de l’araignée, métaphore de l’« embuscade ».

La structure de la fable révèle une morale explicite séparée de la strophe du récit. La question oratoire « Quelle chose par là nous peut être enseigné ? » amène le lecteur à une réflexion ce qui fait de l’auteur un pédagogue. De plus, la présence du narrateur se fait ressentir par l’utilisation du pronom de la première personne « je » et nous rappelle le rôle de conteur du fabuliste et donc la protéiformité de Jean de La Fontaine. Le nombre « deux » nous interpelle sur la polysémie de la fable grâce au deux morales. La répétition « les plus » fait de la première, une maxime : le lion, allégorie du roi, méprise le plus petit que lui et est puni pour cette faute ce qui illustre bien la sentence « la raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure ». La deuxième se révèle en être une également grâce au paradoxe « grands périls » et « moindre affaire » : le moucheron a voulut défier le lion mais celui ci se fait prendre au piège de l’araignée ce qui signifie qu’il y a toujours plus fort que soi dans le monde et que chacun doit rester à sa place, devise du classicisme par sa mesure. C’est pourquoi cette fable relève être une satire car elle critique les mœurs de son temps, en blâmant le roi qui se pense invincible. Cependant, les plus petits ont tort de croire qu’ils peuvent s’attaquer sans représailles à la noblesse et à la cour.

La fable « Le Lion et le moucheron » narre le récit d’un combat épique, rythmé par la versification en alexandrins, où la raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure. Elle s’attache ainsi à un des principaux thèmes du recueil de Jean de La Fontaine

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