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Le droit peut-il se passer de la force?

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Par   •  17 Mai 2018  •  Dissertation  •  893 Mots (4 Pages)  •  4 386 Vues

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RAMON Anthony                                                                                   TS3

LE DROIT PEUT IL SE PASSER DE LA FORCE ?

        Le droit peut être défini comme l’ensemble des règles qui régissent le rapport entre hommes aux seins d’une société. Mais il a fallu faire appel à la force pour que certains hommes parviennent à l’établir. C’est contradictoire car la force se base sur une supériorité qui est le plus souvent physique. Le droit peut donc être vu comme un exercice de force pour les Hommes. La seule façon d’imposer une forme de pouvoir comme légitime est d’abord de recourir à la force. On peut donc se demander comment le droit est efficace grâce à la force ? Quelle sont les limites du droit qui se repose sur la force ?        Pour répondre à ces questions, nous établirons une argumentation en deux grandes parties. Premièrement sur la loi du plus fort puis dans un second temps nous verrons comment la force atteint ses limites quand elle est associée avec le droit.

        Cette idée que le droit reposerait en réalité sur la force renvoie à l'idée d'une sélection naturelle. En effet, dire que le droit n'est que l'exercice de la force, c'est dire qu'en définitive, le droit repose sur qui est le plus fort, tel qu'on le trouve dans la nature. Pourtant le droit sans force s’avère inefficace, car il aura du mal à s’imposer, ou il ne se fera pas respecter. Or, puisque tout le monde se soumet à la force, c’est donc d’abord la force qui a régné et qui, ensuite, c’est donné une apparence de droit pour se faire légitimé. D’autre part, c’est toujours la force qui s’impose au détriment du droit. Le fondement du droit s’appuie sur une idée de la justice. Les lois sont une pure convention. Il arrête la violence naturelle des hommes tandis que pour s’imposer il a du faire usage d’une certaine forme de violence avec la force. En utilisant la force, le droit devient plus puissant car il s’impose beaucoup mieux dans la société. Il permet  d’amener une harmonie chez les Hommes tout en appliquant la force quand il le faut. Le droit du plus fort souligne bien l'inexistence de loi, et seule la prudence, et non la raison. Cela pose un problème grave, car le principe que l’on en tire  alors est qu’au fond le droit est toujours le droit du plus fort. Mais comment pourrions-nous alors respecter le droit alors que les rapports de forces créent des inégalités ? Le pouvoir de la force est donc limité.

        En effet, l’usage de la force peut souvent porter préjudice car il ne peut jamais instaurer une stabilité. Rousseau se pose la question du sens d’un droit du plus fort : « Le droit du plus fort souligne bien l'inexistence de loi, et seule la prudence, et non la raison. ». Ici, Rousseau souligne la limite de l'idée d'un droit du plus fort. En effet, la force ne peut constituer un droit, car elle n'est pas de longue durée. Le plus fort n'est jamais assez fort pour toujours le rester : il peut toujours rencontrer plus fort que lui, ou plus rusé. En outre, toute personne vieillit : elle ne peut donc pas rester la plus forte éternellement. C'est donc parce que la force n'est pas une garantie à la manière d'un droit, qui vaut toujours, que le plus fort a besoin du droit pour pouvoir conserver sa supériorité. Un droit du plus fort serait absurde, car il consisterait à faire un droit qui cesse dès lors qu'une force supérieure est rencontrée. Or, si une force supérieure peut contester ce droit, ce droit est inutile à celui qui le possède. Pour Rousseau, l'expression même de droit du plus fort n'a pas de sens.

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