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Les Poisons

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atalytiques, ce qui a obligé à reformuler les essences.

La grande unité des processus utilisés par les espèces vivantes fait que beaucoup de poisons ont des effets sur de nombreuses espèces, même si la sensibilité est très variable d'une espèce à une autre.

La plupart des espèces produisent des poisons pour elles-mêmes, et s'organisent en conséquence.

Sommaire [masquer]

1 Grandes catégories de poisons

2 Classes de poisons

3 Types de dommages

4 Résistance aux poisons

5 Période de latence

6 Doses létales

7 Détection des poisons

8 Usage de poisons

8.1 dans la nature

8.2 par l'industrie humaine

8.3 dans le cadre de crimes

9 Empoisonnements célèbres

10 Empoisonneurs célèbres

11 L'empoisonnement dans la littérature

12 Bibliographie

13 Références

14 Voir aussi

Grandes catégories de poisons[modifier]

On distingue trois grandes catégories de poisons :

les poisons chimiques (arsenic, cyanure, phénol, sarin, phosgène...) ;

les poisons biologiques (batrachotoxine, curare, toxine botulique, muscarine,ricine, tétraodontoxine...) ;

les poisons physiques (radionucléides : rayonnements alpha, bêta, gamma).

Le poison peut être gazeux, liquide ou solide. Il peut agir par contact (absorption cutanée), par inhalation, par ingestion ou injection. Il existe des poisons naturels (gaz, minéraux, alcaloïdes, venins...) et des poisons créés par l'homme.

On distingue aussi les toxiques lésionnels (paraquat, colchicine ...) des toxiques fonctionnels (antiarythmiques, antidépresseurs, tricycliques, barbituriques, carbamates, chloroquine, digitaline, théophylline ...).

Classes de poisons[modifier]

Neurotoxiques (Inhibiteur de la jonction synaptique ...) : Les neurotoxiques agissent sur l'influx nerveux, empêchent la coordination motrice et bloquent certains muscles essentiels (muscles respiratoires, cœur). Les plus connus sont le curare, les neurotoxines, et les gaz innervants ; de nombreux insecticides appartiennent à cette classe. Le plus souvent, leur cible est l'interface entre la cellule nerveuse et la cellule suivante (nerveuse ou musculaire) ;

poisons nécrosants et poisons hémolysants : Les cellules vivantes sont des poches pleines à craquer, qui ne tiennent que grâce à une armature, un filet composé de lipides et de protéines que la cellule entretient en permanence. Certains poisons détruisent ce filet, soit en catalysant et accélérant sa décomposition, soit en prenant la place de certains éléments mais sans assurer la solidité de l'ensemble ;

inhibiteur de la synthèse d'ATP : Les cellules vivantes fonctionnent avec l'énergie de l'ATP, fournie par les mitochondries. Les cyanures bloquent la synthèse d'ATP, ce qui prive en quelques secondes ces cellules de toute énergie, arrêtant toutes les synthèses et toute activité motrice, et provoquant rapidement la mort ;

inhibiteur de la jonction musculaire : Le chlorure de potassium provoque un arrêt du cœur en empêchant la création du potentiel cellulaire nécessaire à la contraction des muscles. C'est ce dernier poison qui est utilisé dans certains États des États-Unis pour exécuter les condamnés à mort ;

poison cumulatif : Un poison peut également agir lentement par accumulation. Par exemple, le mercure, le plomb et les autres métaux lourds, le benzène et d'autres composés aromatiques;

poisons mutagènes et poisons allergènes : Enfin, l'amiante (provoquant des cancers des poumons et de la plèvre), de nombreuses poussières (sciure de bois, poussières de terre et de charbon), les allergènes, ont des effets nocifs dont la survenue n'est pas certaine, mais plus ou moins probable selon la dose et la fréquence d'exposition, et selon la sensibilité de la personne.

Beaucoup de substances considérées comme des poisons sont en fait des précurseurs de poisons : c'est le corps lui-même qui les transforme en poisons. Par exemple, le méthanol n'est pas toxique, mais est transformé en méthanal dans le foie.

(Voir aussi les types de toxines dans l'article venin).

Types de dommages[modifier]

Le contact ou l'absorption d'un poison peut provoquer des dommages :

irréversibles, ou bien temporaires (y compris la mort) ;

partiels et localisés, ou bien généralisés ;

rapidement, ou au contraire lentement ;

avec certitude, ou bien avec une certaine probabilité (croissante avec la dose).

(Voir aussi les types de dommages dans l'article venin).

Résistance aux poisons[modifier]

Les poisons sont tellement présents que la vie serait impossible sans mécanismes antipoisons. Différentes solutions sont adoptées par les êtres vivants :

l'excrétion, c'est-à-dire l'évacuation (urine, sueur, respiration, etc.). Ce mécanisme est très utilisé pour les poisons d'origine interne, présents par synthèse et en quantité importante (urée, oxygène pour les plantes ou gaz carbonique pour les animaux, etc.),

la destruction chimique (mais, on l'a vu, le remède peut être pire que le mal, si les produits de la destruction sont plus toxiques). La plupart des organismes disposent d'un organe spécialisé dans le traitement des molécules entrantes (comme le foie). Cela permet de réduire la concentration dans des proportions parfois suffisantes pour tenir le choc.

la concentration dans un organe chimiquement peu mobilisé (cellules de stockage adipeux, coquilles ou os).

l'auto-mutilation : plutôt que d'avoir un organe performant mais sensible à un certain poison, l'organisme préfère s'en passer en utilisant un système moins efficace mais plus adapté au contexte (ce qui ne veut pas dire plus robuste dans l'absolu). C'est le mécanisme de certaines résistances des microbes aux antibiotiques.

La mithridatisation consiste à ingérer des doses croissantes d'un produit toxique dans le but d'acquérir une insensibilité ou une résistance vis-à-vis de celui-ci. Le roi de l'Antiquité Mithridate procédait ainsi afin de prévenir les risques liés à un empoisonnement dont il craignait d'être la victime.

Les effets du poison varient aussi avec la résistance de la victime.

Période de latence[modifier]

Certains poisons peuvent avoir un effet foudroyant, agissant en quelques minutes, d'autres en quelques heures, d'autres en quelques jours, ou à plusieurs semaines, enfin certains agissant à long terme (sur six mois à plus d'une année, avec une longue période de latence — comme par exemple avec l'amiante, en raison des très longs délais de développement du cancer de la plèvre (mésothéliome). Cette dernière période pour l'amiante dépasse nettement les vingt ans, dans la majorité des cas de mésothéliomes.

La période de latence — désignant la période sans symptômes ou le temps moyen au bout duquel le poison fait son effet —, peut être très variable d'un poison à l'autre et peut dépendre d'autres facteurs (résistance au poison ...), la plupart des poisons ne faisant pas effet immédiatement, dans la mesure où ils doivent d'abord être assimilés par l'organisme.

Doses létales[modifier]

Les doses létales peuvent être très variables, allant de quantités supérieures au gramme à inférieures au picogramme.

En toxicologie, les doses létales (LD50, doses par kilogramme de poids frais) représentent des doses qui entraînent la mort de la moitié des êtres humains ou des organismes vivants présents dans un échantillon.

Détection des poisons[modifier]

Les techniques utilisées pour détecter les poisons dépendent de leur nature. Les analyses physico-chimiques peuvent notamment utiliser les méthodes électrochimiques, chromatographiques et spectrométriques, par exemple une chromatographie couplée à une spectrométrie de masse.

Usage de poisons[modifier]

dans la nature[modifier]

Sans poisons, la vie telle que nous la connaissons n'existerait pas. Toutes les espèces vivantes usent largement de poisons :

pour se défendre, notamment contre les microorganismes (antibiotiques, lysozyme) ou contre d'autres

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