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Les transformations de la structure sociale

Cours : Les transformations de la structure sociale. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  6 Janvier 2020  •  Cours  •  3 577 Mots (15 Pages)  •  478 Vues

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Thème 1 : les transformations de la structure sociale

I/ Les trois transformations majeurs des sociétés occidentales au 19ème siècle

a) La révolution industrielle

→ Définition de la révolution industrielle

La révolution industrielle a eu lieu grâce à des techniques industrielles majeurs, d’abord en Angleterre puis dans des pays occidentaux. C’est un concept inventé par Adolf Blanqui et a été popularisée par Engels (philosophe et théoricien du socialisme allemand).

Révolution industrielle : transition au passage d’une économie fondée sur l’agriculture à une économie reposant sur la production mécanisée à grande échelle de biens manufacturés.

L’un des aspect les plus importants de la révolution industrielle est l’industrialisation c’est à dire la généralisation de la mécanisation de la production et la forte augmentation du travail en manufactures ou en usines. La révolution est le passage d’une société à dominante agraire et artisanale à une société à dominante commerciale et industrielle. Cette révolution industrielle va profondément affecter l’agriculture, l’économie, les modes de vie, les manières de travailler et l’environnement du monde contemporain.

Elle n’a pas lieu au même moment sur les territoires, elle débute à la fin du XVIIIème siècle en Angleterre et se propage dans les pays occidentaux au cours du XIXème siècle. Après l’Angleterre c’est la France qui est concernée (début XIXème) puis l’Allemagne et les États-Unis (moitié du XIXème siècle) et pour finir la Russie et le Japon (seconde moitié du XIXème siècle).

→ Les innovations technologiques majeures

Cette révolution industrielle a été rendue possible grâce à un certain nombre de technologies majeures. La première révolution est la machine à vapeur. Elle a été inventée en 1769 par un écossais nommé James Watt et va en premier lieu servir à mieux exploiter les mines de charbon (notamment avec un meilleure pompage de l’eau). Mais ces machines à vapeur vont s’étendre à plein de secteurs d’activités pour remplacer l’énergie de l’animal, du vent ou de l’eau (les moulins à vents vont progressivement être remplacés par des moulins mécanisés ce qui va rendre l’exploitation plus régulière). Au fil du temps, la technique de la machine à vapeur va se perfectionner. Tout au long du XIXème, la machine à vapeur intègre de nombreux secteurs industriels (agriculture, textile, …).

La métallurgie fait également partie des technologies majeures qui vont modifier les manières de produire la marchandises. En 1855 on invente un nouveau procédé : les Hauts Fourneaux sont une nouvelle manière de produire de l’acier en grande quantité ce qui va permettre de développer son usage dans plein de domaines, notamment dans celui des transport puisque l’on va pouvoir développer les chemins de fer. Cette hausse de la quantité d’acier va permettre de baisser les coûts. Cette usage de l’acier va avoir des répercussions sur l’architecture (fabrication des ponts).

La chimie est également présente. Les premiers engrais chimiques, inventés par un ingénieur allemand vont permettre d’augmenter considérablement la production agricole.

L’invention du chemin de fer est un des symbole de la révolution industrielle. En France, elle date de 1828 et les réseaux de chemins de fer se sont développés tout au long du chemin de fer, d’abord autour des réseaux industriels (nord de la France) puis de la capitale. Au fur et à mesure ce réseau c’est propagé dans le territoire français ce qui a permis de développer les échanges commerciaux.

Ces phénomènes son liés les uns aux autres dans le processus de la révolution industrielle.

→ le passage de la manufacture à la fabrique

Marx dans Le Capital nous explique que ces transformations techniques et organisationnelles vont transformer considérablement les manières de produire les marchandises donc les manières de fabriquer des biens et vont également transformer les conditions de travail des ouvriers, des travailleurs. Il évoque l’idée de passage de la manufacture à la fabrique. La période manufacturière commence au milieu du XVIème pour décliner dans le tiers du XVIIIème siècle. Dans cette période manufacturière, les objets sont fabriqués à la main par des ouvriers et sont rassemblés dans des petits ateliers qui utilisent des procédés de fabrications artisanaux. La fabrique se caractérise par trois caractéristiques :

- la division du travail

- le principe de la coopération

- la mécanisation de la production (« machinisme » selon Marx)

→ Pour Marx, c’est l’émergence de la fabrique qui a accompagné le phénomène de révolution industrielle. Donc le passage de la manufacture à l’industrie.

Pendant la révolution s’est généralisé la division horizontale du travail. Il a été identifié par Adam Smith.

Division horizontale du travail : segmenter le procédé de production des marchandises en tâches élémentaires, spécialisation des tâches.

Diviser le travail en tâches élémentaires permet de développer une certaine dextérité pour les ouvriers dans la réalisation de leurs tâches et va permettre d’accroître la production. Cela permet également de limiter le déplacement des ouvriers et donc limiter les temps improductifs. En divisant le travail, ça va donner lieu à des organisations techniques. Pour le capitalisme, le contrôle et la surveillance des hommes au travail est facilité. Mais du point de vue des salariés, la conséquence de la division horizontale du travail est que le travail est appauvri, moins riche, répétitif et la surveillance des chefs est plus pesante.

→ La coopération résulte du fait que les ouvriers sont rassemblés dans de très grands ateliers par centaine alors que dans la période manufacturée, ils étaient dans des petits ateliers (dizaines d’ouvriers). Marx nous explique que rassembler les ouvriers produit un effet de coopération : concept qui rend compte de l’action combinée de plusieurs travailleurs dans la réalisation d’une tâche, cette coopération accroît la productivité, l’efficacité du travail. C’est plus efficace et il y a plus de gains de temps car la force/l’efficacité du travailleur collectif est supérieur à la somme des efficacités individuelles. Marx dit que cet effet de coopération n’est pas rémunéré par le capitaliste ce qui va permettre de réaliser des gains de productivité.

La coopération transforme les capacités individuelles de travail en ce que Marx appelle un travailleur collectif dont l’efficacité est supérieur à la somme des forces individuelles. Il paie à chacun sa force de travail individuelle mais il ne paît pas leur force combinée. En rassemblant les ouvriers dans un même atelier, le capitaliste réduit ses investissement en terme d’outils et de locaux.

Machinisme : utilisation dans la fabrique ou dans la grande industrie de machines-outils qui sont définies par l’utilisation d’un mécanisme qui remplace la main de l’Homme dans le maniement d’un outil.

→ Cela, combiné avec la division du travail, conduit également à appauvrir le travail ouvrier puisque l’utilisation de ces machines-outils réduisent la qualification nécessaire au maniement des outils par les ouvriers. Marx relève que l’utilisation des machines-outils imposent des cadences aux ouvriers qui perdent ainsi la maîtrise de leur temps de travail. L’utilisation des machines a réduit le besoin de forces musculaires ce qui a permis de faire rentrer dans les usines davantage de femmes et d’enfants. Les machines-outils coûtent très cher aux capitalistes ce qui impliquent que les capitalistes cherchent à les utiliser un temps maximal pour qu’elles produisent le plus possible d’où la nécessité d’augmenter le temps de travail des ouvriers (et donc faire travailler les femmes et les enfants pour maximiser la main d’œuvre).

A cette période, la productivité a fortement augmenté et les usines/fabriques vont progressivement remplacés les petits ateliers et les manufactures. Les ouvriers de l’industrie sont de plus en plus nombreux et le travail des enfants augmentent considérablement dans le monde industriel. On observe que tous travaillent de longues heures par jour pour un salaire très faible. Des registres indiquent que les journées de travail variaient entre 12 et 16 heures par jour, 6 jours par semaines (il n’y avait pas de congés). Les enfants travaillaient à cette période dès l’âge de 5 ou 6 ans dans la fabrique. Les conditions de travail étaient mauvaises, les accidents de travail sont nombreux de même que les décès. Les conditions de logement étaient souvent insalubres et les conditions de vie sanitaires étaient déplorables avaient un taux de mortalité infantile importante, des épidémies, etc.

Le docteur Villermé a mis en avant ce phénomène. C’est l’auteur d’une des grandes enquête social menée au XIXème siècle sur les conditions de vie et de travail des

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