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Origine De La Revolution Française

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ns évidentes concernant la notion de viabilité. Premièrement, la cohésion sociale favorise la définition d’objectifs clairs et un sens de l’appropriation qui garantissent la viabilité. Deuxièmement, la bonne gestion financière, notamment la liberté de fixer les tarifs, l’utilisation des compteurs et la répression des mauvais payeurs, est primordiale à la viabilité financière. Troisièmement, la viabilité des systèmes de gestion communautaire est favorisée par l’existence d’un personnel salarié, d’une bonne formation des membres de la communauté et des membres des comités de gestion, et par l’accès à l’appui technique et professionnel en cas de besoin. Ces exemples de grands systèmes d’adduction d’eau courante à gestion communautaire ne sont pas uniques en leur genre, mais ils peuvent être reproduits dans d’autres régions d’Afrique disposant de sources d’eau et de structures sociales convenables.

Salim Ahmed Salim Ambassadeur de l’eau pour l’Afrique

De l’Afrique, toujours du neuf

PLINY

Adduction d’eau dans la Région d’Oromia en Ethiopie

Les populations de la Région d’Oromia en Ethiopie éprouvent, tout au long de l’année, d’énormes difficultés à se procurer de l’eau potable en quantité suffisante, surtout pendant la longue saison sèche. Pendant les années 1980, la Société de la Croix-Rouge éthiopienne a initié la construction de grandes installations d’adduction d’eau par gravité dans la Région d’Oromia. La Croix-Rouge éthiopienne travaillait en partenariat avec les communautés locales et avec l’Etat dont le rôle était de veiller au respect des normes techniques et d’assurer la supervision. L’Etat lui-même a, par la suite, pris l’initiative d’exécuter des projets puis, dans les années 1990, ce fut au tour de l’organisation non-gouvernementale WaterAid de commencer à procurer un appui financier et professionnel aux projets de l’Etat. Aujourd’hui, la Région d’Oromia abrite plusieurs grands projets communautaires d’adduction d’eau, dont certains fonctionnent depuis plus d’une décennie.

Contexte

La plupart des installations d’adduction d’eau en Afrique utilisent des sources telles que les puits ou les forages. Cependant, dans bien des régions du continent, les populations vivent à côté de collines qui contiennent des sources d’eau et des ruisseaux permanents. Dans ces cas là, l’adduction d’eau courante, souvent réalisée par gravité ou, dans certains cas par pompage, est peut-être plus appropriée. Contrairement au forage ou au puits, un système de canalisation peut desservir des centaines et des milliers de ménages, permettant ainsi de réaliser des économies d’échelle. La gestion communautaire des systèmes de canalisation d’eau courante en milieu rural est désormais largement pratiquée dans de nombreux pays, et est appelée à se généraliser davantage dans les années à venir. Pourtant, le nombre des consommateurs de cette technique rend le processus de gestion communautaire plus compliqué, tant pendant la construction et l’exploitation des conduites, que pour la simple adduction à partir d’une source. La présente publication aborde la gestion communautaire des adduction d’eau par canalisation en milieu rural en Ethiopie, au Malawi et au Kenya. Ces pays possèdent tous des programmes élargis d’adduction d’eau par canalisation en milieu rural, qui fonctionnent depuis de nombreuses années et qui sont, à bien des égards, considérés comme des initiatives réussies. L’objet du document est d’examiner l’impact de la gestion communautaire sur la viabilité des initiatives d’adduction d’eau. Cette viabilité dépend aussi bien de la qualité des infrastructures elles-mêmes que de l’efficacité de leur exploitation et de leur entretien qui, bien entendu, coûtent cher – d’où l’accent particulier mis sur le recouvrement des coûts dans le document.

Description et mise en œuvre des projets

Les projets dont il s’agit utilisent l’eau de source, drainée par gravité dans des citernes géantes et, par des réseaux étendus de canalisation, vers des bornes fontaines. Ces projets sont supposés procurer 20 litres d’eau par personne et par jour à toute la population des zones desservies. La plupart des bénéficiaires sont desservis à partir des bornes fontaines publiques où ils achètent l’eau par seaux. Quelques institutions et ménages privés des petites villes disposent de branchement par compteur. Les ingénieurs de l’Etat ont conçu les projets selon les normes et les souhaits des communautés desservies. Les populations ont contribué, à hauteur d’à peu près 20 %, au capital des projets, en espèces et en main-d’œuvre, et le reste de ce capital a été fourni par l’Etat et les bailleurs de fonds étrangers. Pendant la construction de chacun des sites, un comité directeur de projet s’est chargé de planifier l’ensemble de l’initiative, d’en superviser la construction, de suivre l’exécution des activités sur la base des plans, et de résoudre les problèmes. Ce comité était composé de membres de la communauté, d’agents de l’Etat et des municipalités et d’agents de WaterAid. Les nombreux comités de gestion qui ont été mis sur pied continuent d’assurer la gestion du systèmes.

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Dispositions institutionnelles et formation du personnel d’exploitation et d’entretien

Les différents niveaux hiérarchiques des structures de gestion varient d’un système à un autre, mais dans tous les cas, des instances élues au niveau communautaire assurent la propriété et la gestion des infrastructures. Le plus souvent, chaque village desservi par un système élit un Comité de l’eau et de l’assainissement, dont deux membres sont nommés pour siéger au Bureau de gestion de l’eau de l’ensemble du projet. Ce Bureau de gestion de l’eau élit à son tour un comité exécutif qui a sous ses ordres un personnel salarié composé généralement d’un administrateur, d’un comptable, d’opérateurs de borne fontaine et de techniciens chargés de l’exploitation et de l’entretien quotidiens. Des statuts écrits fixent les règles régissant la gouvernance, notamment les modalités d’accès aux postes de responsabilité des divers comités. Les membres de ces comités ne perçoivent aucune rémunération liée à leurs fonctions, mais reçoivent néanmoins des indemnités lorsqu’ils sont en mission officielle. Les comités et les bureaux dépendent officiellement de l’appui des départements de l’eau et de la santé des municipalités. A titre d’exemple, le département de l’eau détache des agents pour effectuer les réparations et les activités de contrôle de qualité qui sont au-delà des capacités techniques du Bureau de gestion de l’eau. Il s’agit en effet dans ce cas d’une petite subvention de l’Etat au fonctionnement et à l’entretien des projets. L’Etat et le bailleur de fonds étranger assurent la formation intensive des divers comités, du Bureau et du personnel. Cette formation porte sur la gestion en général, les finances et le personnel, les textes et lois en vigueur, l’administration et la comptabilité, la plomberie, l’assainissement et l’hygiène, selon les besoins du groupe à former.

Recouvrement des coûts

Toutes les bornes fontaines publiques et les branchements privés disposent de compteurs prélevés

chaque mois. Les consommateurs s’approvisionnant aux fontaines publiques paient le seau au taux de 0,12 $ US le mètre cube. Ceux possédant des branchements privés paient 0,18 $ US le mètre cube pour les branchements domestiques, et 0,20 $ US le mètre cube pour les branchements non-domestiques. Très peu de consommateurs voient leur alimentation coupée pour non-paiement. Les frais de branchement constituent une autre source de revenus. Les tarifs sont fixés par l’Etat. Bien que ces tarifs soient bas par rapport aux normes internationales en la matière, les revenus des systèmes sont actuellement supérieurs à leurs frais de fonctionnement. Mais ces excédents ne couvrent

Exemple : les systèmes d’adduction d’eau de Tereta et de Hitosa

Le système d’adduction d’eau de Tereta était prévu pour desservir 52 000 personnes réparties dans 15 villages ; ce qui représente un effectif classique de consommateurs pour les systèmes de la Région d’Oromia. L’eau en provenance de trois sources est drainée par gravité grâce à une soixantaine de kilomètres de canalisation alimentant 21 citernes géantes. Les populations ont accès à l’eau à partir de 50 bornes fontaines publiques ; l’une des petites villes de la région possède également quelques branchements privés. De 1994 à 1996, les recettes annuelles du système ont atteint en moyenne 4 000 $ US et les dépenses annuelles s’élevaient en moyenne à 2 000 $ US. Le projet d’adduction d’eau de Hitosa a été préparé et exécuté suivant les mêmes principes, et s’est achevé en 1996. Il dessert 70 000 personnes grâce à 142 kilomètres de canalisation alimentant 122 bornes fontaines publiques et 506 branchements domestiques.

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Point de distribution d’eau à Degan Kebele, Région Amhara, Ethiopie.

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