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rs nouvelles que je rêve

Trouveront dans ce sol lavé comme une grève

Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

- Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie,

Et l’obscur Ennemi qui nous ronge le cœur

Du sang que nous perdons croît et se fortifie !

2

" Puisqu’il le faut "

Paul Eluard

Dans le lit ton corps se simplifie

Sexe liquide univers de liqueur

Liant des flots qui sont auteur de corps

Entiers complets de la nuque aux talons

Grappe sans peau grappe-mère en travail

Grappe servile et luisante de sang

Entre les seins les cuisses et les fesses

Régentant l’ombre et creusant la chaleur

Lèvre étendue à l’horizon du lit

Sans une éponge pour happer la nuit

Et sans sommeil pour imiter la mort.

Frapper la femme monstre de sagesse

Captiver l’homme à force de patience

Doucer la femme pour éteindre l’homme

Tout contrefaire afin de tout réduire

Autant rêver d’être seul et aveugle.

"Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire"

Charles Baudelaire : Les fleurs du mal.

Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire,

Que diras-tu, mon cœur, cœur autrefois flétri,

A la très-belle, à la très-bonne, à la très-chère,

Dont le regard divin t'a soudain refleuri ?

- Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges :

Rien ne vaut la douceur de son autorité ;

Sa chair spirituelle a le parfum des Anges,

Et son oeil nous revêt d'un habit de clarté.

Que ce soit dans la nuit et dans la solitude,

Que ce soit dans la rue et dans la multitude,

Son fantôme dans l'air danse comme un flambeau.

Parfois il parle et dit : "Je suis belle, et j'ordonne

Que pour l'amour de moi vous n'aimiez que le Beau ;

Je suis l'Ange gardien, la Muse et la Madone."

3

" Rappelle toi "

Alfred de Musset

Rappelle-toi, quand l’Aurore craintive

Ouvre au Soleil son palais enchanté ;

Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive

Passe en rêvant sous son voile argenté ;

A l’appel du plaisir lorsque ton sein palpite,

Aux doux songes du soir lorsque l’ombre t’invite,

Ecoute au fond des bois

Murmurer une voix :

Rappelle-toi.

Rappelle-toi, lorsque les destinées

M’auront de toi pour jamais séparé,

Quand le chagrin, l’exil et les années

Auront flétri ce cœur désespéré ;

Songe à mon triste amour, songe à l’adieu suprême !

L’absence ni le temps ne sont rien quand on aime.

Tant que mon cœur battra,

Toujours il te dira

Rappelle-toi.

Rappelle-toi, quand sous la froide terre

Mon cœur brisé pour toujours dormira ;

Rappelle-toi, quand la fleur solitaire

Sur mon tombeau doucement s’ouvrira.

Je ne te verrai plus ; mais mon âme immortelle

Reviendra près de toi comme une sœur fidèle.

Ecoute, dans la nuit,

Une voix qui gémit :

Rappelle-toi.

" Tragique farandole aux mélodies arides "

Isaac Lerutan

Entendez-vous ce cri ? Inclassable, mouvant

Il vient de ces déserts que la pluie assassine

comme pour mieux saluer les richesses d’antan

Mais quel est cet insigne extérieur à vos lèvres

qui retourne les vases en non-communiquant ?

il n’est répartitions de vos musiques brèves

que si vos douces fleurs enfantaient des piquants !

Attachez-moi sans vie ! Que le sort me déchaîne

par la magie sournoise du destin pénitent

Je ne veux de l’enfer qu’emprisonner sa plèvre

et d’un accord furieux me noyer en son sang

4

" Une âme "

Théophile Gautier

C’était une âme neuve, une âme de créole,

Toute de feu, cachant à ce monde frivole

Ce qui fait le poète, un inquiet désir

De gloire aventureuse et de profond loisir,

Et capable d’aimer comme aimerait un ange,

Ne trouvant en chemin que des âmes de fange ;

Peu comprise, blessée au vif à tout moment,

Mais n’osant pas s’en plaindre, et sans épanchement,

Sans consolation, traversant cette vie ;

Aux entraves du corps à regret asservie,

Esquif infortuné que d’un baiser vermeil

Dans sa course jamais n’a doré le soleil,

Triste jouet du vent et des ondes ; au reste,

Résignée à l’oubli, nécessité funeste

D’une existence vague et manquée ; ici-bas

Ne connaissant qu’amers et douloureux combats

Dans un corps abattu sous le chagrin, et frêle

Comme un épi courbé par la pluie ou la grêle ;

Encore si la foi… l’espérance… mais non,

Elle ne croyait pas, et Dieu n’était qu’un nom

Pour cette âme ulcérée… Enfin au cimetière,

Un soir d’automne sombre et grisâtre, une bière

Fut

...

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