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et thérapies furent menées à partir de cela. Des théoriciens de la santé mentale, des cliniciens et des chercheurs ont montré l'importance du lien entre dépression et relation conjugale.

Dans un premier temps, cet article traite du contexte interpersonnel de la dépression. D'après Paykel et Cooper, la dépression a un lien avec l'environnement social et le niveau de soutien social. C'est pourquoi les relations maritales sont importantes dans la dépression. Cet article adopte une perspective qui décrit un lien très fort entre les actions et réactions de la personne dépressive et leur entourage. De plus, il montre que la dimension interpersonnelle de la dépression peut être examinée d'après des facteurs biologiques et intrapsychiques.

Dans un second temps, cet article concerne le système matrimonial et montre que le contexte matrimonial d'une personne dépressive exerce un impact dans le développement de la dépression en créant un stress, en privant le conjoint de soutien social, en validant ou diminuant le sentiment d'estime de soi à travers la participation au mariage ou en générant des cycles interactionnels positifs puis négatifs.

Cet article nous explique que la qualité des relations maritales est un excellent prédicateur des rechutes de dépression car l'expression des émotions et la détresse maritale sont très liées et les désaccords matrimoniaux sont une très grande source de stress.

Les couples dont un partenaire est dépressif tend à avoir une moins bonne cohésion.

Les deux partenaires contribuent à cette interaction négative : la passivité de la personne dépressive a tendance à déplacer le mal sur le partenaire non dépressif. La majorité des époux de personnes dépressives génère beaucoup de pensées négatives.

Dans un troisième temps, cet article parle des thérapies conjugales. Ces thérapies ont pour but d'encourager le soutien mutuel entre les partenaires, de renégocier les rôles conjugaux et de rassurer la personne déprimée sur son rôle conjugal.

En 1986 et 1988, Coyne a mis au point la Strategic marital therapy qui est définie dans cet article comme explorant les sources du stress conjugal en définissant les zones de problèmes du couple.

Enfin, l'étude empirique menée, dans cet article, a démontré que la thérapie la plus performante est la Teichman's CMT mise au point en 1990. Cette étude a été menée avec des personnes sélectionnées car elles sont traitées pour des problèmes de dépression et non sélectionnées car elle avait des problèmes conjugaux.

Dans l'article de Joseph M. Trombello, Thomas N. Bradbury et Dominik Schoebi (2011), les données de 172 couples de jeunes mariés ont été recueillies au cours de leur quatre premières années de mariage, pour étudier comment les comportements observés lors des relations conjugales sont en association avec les symptômes dépressifs et le stress de la vie maritale future.

Les participants ont été recrutés grâce à leur acte de mariage à Los Angeles (États-Unis), entre mai 1993 et janvier 1994 pour participer à une étude longitudinale sur les jeunes mariés.

Les époux devaient compléter des questionnaires et passer des entretiens pendant une première session en laboratoire qui avait lieu durant les six premiers mois de leur mariage. Les questionnaires portant sur la satisfaction maritale et la symptomatologie dépressive étaient complétés séparément. Après cette étape, chaque couple participait à quatre entretiens de 10 minutes. Deux de ces entrevues étaient centrées sur chaque partenaire et ce qu'ils aimeraient changer chez eux, les deux autres portaient sur la source des conflits dans le mariage. Chaque entretien était filmé et encodé par les observateurs.

Six mois plus tard, les couples devaient répondre séparément à d'autres questionnaires envoyés par e-mail. Après un autre intervalle de six mois, les couples étaient convoqués pour une seconde session en laboratoire qui incluait également des questionnaires et des entretiens. Puis ils devaient participer à six autres sessions extérieures au laboratoire.

Cette étude montre que le fonctionnement de la relation maritale déterminée par des variables comportementales pour les maris, et les rapports de satisfaction de la relation, pour les femmes, atténue les effets de la génération du stress dans les quatre premières années du mariage.

Les résultats de cette enquête suggère des implications pour l'amélioration de la qualité des conversations au sein du couple afin d'inhiber la propension des symptômes dépressifs associés à de futurs facteurs de stress. Le fait que les époux se sentent soutenus lors des conversations, les protègent contre les facteurs de stress et les aident à résoudre leurs problèmes. Cela crée un environnement qui réduit les effets du stress des symptômes dépressifs. De la même manière, les difficultés et les conflits conjugaux prédisent la dysphorie et la dépression, donc pour les éviter, il faut résoudre les problèmes dans le couple afin de promouvoir une relation maritale positive et enrichissante. Les résultats, bien que différents pour les hommes et les femmes, suggèrent donc que le fonctionnement des relations peut modifier les associations entre les symptômes dépressifs et de stress dans les premières années du mariage.

Dans ce dernier article, Dixie Meyer et Robert Paul (2011) ont mené une étude empirique et quantitative sur la relation entre l'état matrimonial, le stress de l'enfance (early life stressors) et la dépression, ainsi que l'anxiété et le stress sur une population âgée de 20 ans et plus n'ayant pas de problèmes mentaux. Les individus ayant des antécédents d'ELS tels que l'abus sexuel, les violences physiques, la pauvreté, et/ou les maladies physiques leur ayant causé du stress dans leur enfance sont plus vulnérables. Les analyses de la régression hiérarchique a indiqué que les scores des symptômes actuels de dépression et de l'anxiété et du stress ont été associés aux ELS.

Lors de l'étude machin a remarqué que les scores d'anxiété et de dépression étaient associés au fait que plus les individus ont eu d'expériences maritales plus ils obtenaient un faible score. Cela implique que que pour ces individus qui ont eu un fort nombre d'événement marquants dans leur enfance, le maintient d'une relation stable est bénéfique pour leur santé morale.

Cependant la relation entre l'état matrimonial, la dépression et l'anxiété à encore besoin d'être approfondi pour confirmer ou infirmer cette suggestion.

Synthèse de l'actualité du sujet

Deux de nos articles datent de l'année 2011, ils sont donc d'actualité.

Ces articles nous montrent que la relation de cause à effet entre les symptômes dépressifs et les relations conjugales est floue car ces deux facteurs interagissent ensemble. La distinction entre la cause et l'effet dépend des différents points de vue étudiés.

De plus, nous avons trouvé une étude internationale récente montrant que le mariage est bénéfique pour la santé mentale d'après la conclusion