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Relation De Communication

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e, très angoissée à l’idée de prendre une douche, chaque matin, ce moment est redouté, tant par les soignants que par elle-même. Après le petit déjeuner deux soignants sont nécessaire pour emmener Madame B.D vers la salle de douche, cette dernière commence alors à crier, à se débattre, levant parfois la main sur les soignants. Cependant, une fois dans la douche la patiente se calme, elle est moins agitée mais continue cependant de crier. Les soignants se montrent alors fermes mais rassurant pendant la toilette, pour essayer de calmer son angoisse, cependant rien n’y fait, la patiente continue de crier. Le plus souvent satisfaite de se sentir propre, légère Madame B.D sort de la douche calmement, un demi-sourire aux lèvres, et se dirige droit vers la salle du personnel où est gardé le tabac des résidents pour y réclamer sa cigarette. Non fumeuse à son arrivée dans le service Madame B.D fume, depuis, entre six et huit cigarettes par jour. Elle a commencé à fumer par mimétisme pour faire comme les autres résidents, pour se faire accepter, pour s’occuper. De par sa pathologie, Madame B.D est dans l’éternelle demande de tabac, à peine a-t-elle terminé sa cigarette, qu’elle en réclame une autre, ne se rendant pas compte qu’elle vient d’en écraser une. D’où l’importance de réfréner certaines sollicitations abusives, pour préserver son état de santé et ne pas alimenter sa nouvelle dépendance à la nicotine, dans le cas de cette résidente. Ces demandes incessantes, sont les seules que Madame B.D formule (sans réel mot, mais avec plutôt des sons) et qu’’elle fait comprendre aux soignants. Alors, lorsque ses demandes se voient refusées par le personnel, Madame B.D montre son mécontentement soit en se déshabillant au milieu du service tout en continuant de déambuler, soit en frappant contre les murs parfois même en levant la main sur les soignants. Conduites réprimées avec fermeté pour recadrer la patiente. Cependant ces problèmes mnésiques rendent ces situations répétitives et incessantes.

Malgré ses troubles du comportement reconnus comme violent et inadapté, Madame B.D se trouve être le « souffre-douleur » des autres résidents, et il n’est pas rare qu’elle reçoive coups ou injures des autres patients excédés par ses va et vient, ou ses cris incessants.

Mise en place de la situation relationnelle :

Depuis quelques jours, Mme B.D montre de plus en plus d’agressivité, son traitement à base de neuroleptiques qui devrait, pourtant, avoir un effet sédatif assez conséquent, ne semble avoir que très peu d’effets sur elle. Le médecin, après avoir réétudier le dossier médical de la patiente a donc décidé de mettre en place une fenêtre thérapeutique, espérant apercevoir une amélioration dans le comportement de sa patiente, son agressivité pouvant être un des effets secondaires de son traitement.

Après la mise en place de la fenêtre thérapeutique, Mme B.D est beaucoup moins agressive, elle prononce quelques mots clairs et exprime, même, quelques désirs. Suite à ce changement d’attitude, une collation en extérieur est alors organisée avec Madame B.D et deux autres patientes, accompagnées par un aide-soignant et une élève aide-soignante. C’est alors une toute autre personne que nous découvrons à travers cette sortie, Mme B.D adopte un comportement adapté : elle est souriante, participe et réagit aux conversations des patientes comme à celles des soignants, elle prend l’initiative de régler ses achats, de remercier la boulangère et exprime clairement ses envies au bar dans lequel le groupe avait décidé de s’arrêter pour collationner. Madame B.D est même venue d’elle-même s’agripper à mon bras pour déambuler dans la rue. De retour dans le service Mme B.D conserve une thymie joyeuse et souriante, elle continue à vouloir s’exprimer clairement, à prendre part à l’organisation du service, (mettre la table, débarrasser,…) ainsi qu’aux conversations des autres résidents assis à sa table.

Cette situation nous amène à nous questionner sur les moyens mis en œuvre pour favoriser la communication en milieu psychiatrique.

Analyse de la situation :

1. Le Syndrome de korsakoff

A. Définition

Le syndrome de korsakoff est une véritable maladie de la mémoire, souvent mal connue et mal comprise. La personne qui en est atteinte présente souvent un discours et un comportement qui peuvent paraître incohérents, inadéquats, alors que physiquement ces personnes restent en général les mêmes. Cette pathologie se caractérise par une amnésie2, une fabulation et chez les alcooliques l’apparition d’une polynévrite est très fréquente. Ce syndrome est lié à un déficit en vitamine B1 qui provoque des lésions irréversibles dans certaines régions du cerveau (plus exactement dans les lobes temporaux). Ce syndrome se caractérise par un oubli massif (amnésie) de la plupart des informations perçues par le patient une fois la maladie déclarée, alors que les souvenirs des événements lointains sont moins touchés, on parle d’amnésie antérograde. Le recueil et la rétention des informations deviennent impossibles. Cette pathologie engendre aussi diverses autres troubles comme une désorientation spatio-temporelle, une modification du comportement, ainsi qu’une dysarthrie plus ou moins sévère selon les cas. Cependant même si plusieurs aspects de la cognition sont touchés, il faut pourtant préciser que ces personnes conservent leurs capacités intellectuelles.

B. les manifestations de la maladie chez madame B.D

Madame B.D atteinte de la maladie depuis plusieurs années présente plusieurs des caractéristiques de ce syndrome. En effet, cette résidente est désorientée dans le temps et l’espace, et certainement d’une manière plus grave qu’il n’y paraît. Atteinte de dysarthrie, Madame B.D est incapable de formuler ses interrogations, ses angoisses, ses doutes face à ses propres troubles, ce qui rend difficile pour nous soignant de prendre conscience du mal être, de l’angoisse que cela peut lui apporter. Sa manière de déambuler dans le service, de chercher sans arrêt sa chambre est, certes, évocateur de désorientation et d’amnésie (: la patiente ignore notamment, la date et le lieu exact où elle se trouve).C’est aussi une patiente très changeante (au niveau comportemental) et connue dans le service pour « ses sautes d’humeur agressive ». En effet Madame B.D a tendance à lever la main sur autrui, ou à montrer son mécontentement en se déshabillant au milieu du service, seul moyen pour elle de montrer son désaccord, ne pouvant pas le formuler avec des mots.

2 Annexe 1 : Symptôme du syndrome de korsakoff :

Avant la mise en place de cette fenêtre thérapeutique, je me suis souvent demandée, comment fallait-il que je réagisse face au comportement de cette patiente?

J’ai donc essayé de mettre en pratique les théories enseignées pendant la formation pour établir une relation avec la patient pour faire en sorte de pallier à son mal être.

2. A La communication.

Comment communiquer3 ?

D’abord par la parole : c’est notre moyen principal de communication et de mise en contact avec le patient, et qui est, je pense, primordial dans les soins. Avant la mise en place de la fenêtre thérapeutique, j’ai souvent essayé de calmer la patiente en lui parlant, en la rassurant ou en lui expliquant pourquoi le refus de ses demandes, mais rien n’y faisait. J’avais l’impression que Madame B.D entendait mon discours sans pour autant l’écouter, le comprendre. L’impossibilité d’échanges avec la patiente me paraissait être alors une barrière à la communication. J’ai donc appuyé mon discours avec le regard, le toucher. Si les mots ne sont pas possibles, le regard permet encore de dire quelques choses. Pour cela, il est important de fixer le visage du patient, de s’y accrocher, de s’y arrêter et non pas le fuir. C’est-ce que nous apprend les principes d’Humanitude. J’essayais donc de m’adresser à Madame B.D en me mettant à sa hauteur, pour la regarder dans les yeux, en posant ma main sur son épaule pour attirer et capter son attention. Dans les soins, le toucher apporte aussi le réconfort, la sécurité. Communiquer est un processus qui comprend une implication totale de la personne, or je ne communiquais pas avec Madame B.D, j’avais l’impression de parler comme à un mur.

2. B la relation soignant-soigné

Alors comment établir la relation soignant-soigné?

« La relation de tout soignant ne saurait être à proprement parler intime ni même seulement amicale. Elle doit toujours rester technique et professionnelle, malgré toute la chaleur humaine dont elle doit s’imprégner».

La relation soignant-soigné est un lien existant entre deux personnes de statut différent : le professionnel de santé et la personne soignée. Cette relation implique plusieurs choses pour le soignant :

* Un engagement: le professionnel ne doit pas avoir de jugement de valeurs

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