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Régulation Et Risque Systémique Dans Le Secteur

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d’un géant du marché financier.

Le risque correspond à l’incertitude qui existe aujourd’hui sur le montant des flux futurs et donc la valeur de demain d’un titre. Les risques sur les marchés de capitaux sont les risques liés à la variation des cours ou des prix sur les biens, actifs et valeurs financières qui font l'objet des transactions sur ces marchés de capitaux.

Il n’y a pas d’investissement sans risque. Le risque que chaque investisseur a en tête est évidement celui de baisse du prix de ses actifs. Si le cours de l’action qui s’écroule suite à de mauvaises nouvelles est un cauchemar vécu par de nombreux investisseurs, il reste que bien d’autres risques sont présents sur les marchés.

- le risque de marché

Il représente ce risque d’instabilité des cours des instruments financiers, le risque de marché dépend de la volatilité des facteurs qui font varier son prix.

- le risque de crédit

Représente le risque de défaillance de l’emprunteur. Plus le risque de crédit est élevé, plus le taux d’intérêt que l’emprunteur devra payer est élevé.

- le risque de liquidité

Ce risque de ne plus trouver de contrepartie sur les marchés pour acheter ou vendre un instrument financier à un prix raisonnable est le risque de liquidité.

- le risque opérationnel

Il se définit comme le risque de pertes résultant de carences ou de défauts attribuables à des procédures, personnels et systèmes internes ou à des événements extérieurs.

- le risque de contrepartie

Le risque opérationnel ne couvre pas le risque de contrepartie qui est le risque qu’une contrepartie fasse défaut avant la livraison de l’instrument acheté ou le paiement de l’instrument vendu. Ce risque concerne avant tous les acteurs des marchés de gré à gré.

- le risque systémique

Tout client est par ailleurs soumis à un risque commun à l’ensemble des acteurs financiers dans le monde : le risque systémique. Il correspond au risque que l’ensemble du système financier soit mis en faillite. Comment cela se passe-t-il ? L’interconnexion des marchés crée des relations de dépendance notamment entre les intermédiaires financiers, mais aussi entre tous les acteurs des marchés financiers quel que soit leur statut : investisseur institutionnel, Etat emprunteur, investisseur particulier ou autre. Ces réseaux sont la force des marchés mais aussi leur faiblesse. En effet, certains risques peuvent se diffuser entre les acteurs et notamment le risque de crédit. Si une entreprise fait faillite, elle ne peut ni rembourser les emprunts octroyés par sa banque ni payer les coupons des obligations qu’elle a émises. La faillite de cette entreprise est une mauvaise nouvelle pour ses contreparties : la banque qui lui a prêté des fonds et les détenteurs des obligations qu’elle a émises.

LE RISQUE SYSTEMIQUE

Le risque systémique est un risque de dégradation brutale de la stabilité financière, provoqué par une rupture dans le fonctionnement des services financiers et répercuté sur l’économie réelle. Il s’oppose au risque non-systémique, qui décrit les risques apparaissant lorsque l'économie mondiale doit faire face à un événement extérieur majeur (tel qu'une guerre).

Cette notion a également un sens au sein même du secteur financier dans la mesure où la faillite d’un établissement financier, au-delà de l’impact direct qu’elle a sur ses actionnaires et ses créanciers, peut fragiliser les autres institutions financières en raison de ses interconnexions. Ainsi l’ensemble du système financier et l’économie réelle sont susceptibles d’être affectés par la matérialisation d’un risque pris par un seul établissement.

Par exemple, si la rupture est causée par la défaillance d’une banque, c’est une mauvaise nouvelle pour tous ceux qui ont des liens avec elle, c’est-à-dire pour une multitude d’autres banques et investisseurs qui sont fragilisés à leur tour et qui risquent la faillite. Cet effet de domino peut propager le risque à l’ensemble des acteurs. Ce scénario catastrophe a failli se réaliser avec la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008. Cette faillite a aggravé la crise existante, notamment parce que les liens entre les acteurs étaient souvent tissés sur les marchés OTC à travers des relations de gré à gré, non surveillées comme sur un marché organisé. Dans ces conditions, il était pratiquement impossible de savoir qui serait touché par la faillite. Quelles banques et quels fonds d’investissements seraient fragilisés par des pertes importantes ? Personne n’avait la réponse. C’est dans ce climat de méfiance que le fonctionnement des marchés a été fortement perturbé, nécessitant l’intervention massive des Etats un peu partout dans le monde pour « relancer la machine ».

Cet épisode a eu des répercussions directes et indirectes sur l’ensemble des agents économiques, aggravant massivement la crise financière et provoquant une crise économique durable. Il a renforcé l’argumentaire en faveur d’une réglementation adaptée pour les produits et les techniques les plus risqués (titrisation et dérivés de crédit). Il a également conduit à la réflexion qui est en cours sur l’opportunité d’un contrôle plus poussé des acteurs clés des marchés financiers que sont les établissements de crédit, par le renforcement de la réglementation prudentielle.

Le risque systémique est un risque de nature macro-économique, qui n’est pas clairement identifié dans la réglementation financière à la différence des risques micro-économiques plus classiques (risque de taux, risque de crédit, etc.). Il convient dès lors d’identifier la part des risques financiers de nature systémique qui menacent l’ensemble de la collectivité et qui génèrent des coûts qui ne sont pas supportés par les agents à l’origine de ces risques.

L’analyse activité par activité de l’évaluation des risques dans le secteur financier par les régulateurs permet de distinguer deux grands types d’activité au regard de la problématique du risque systémique :

- les activités qui sont globalement bien évaluées par les régulateurs, pour lesquelles la dynamique d’accumulation du risque systémique est limitée. Il s’agit principalement des activités régulées de crédit et d’assurance. Ces activités ne sont pas à l’abri d’une crise : des erreurs de gestion peuvent conduire à la faillite d’un ou de plusieurs établissements pouvant avoir des impacts lourdement négatifs sur l’économie réelle. Mais ces éléments ne sont pas de nature à créer des incitations à l’accumulation de risque systémique.

- les activités qui sont globalement mal ou insuffisamment tarifées par les régulateurs, et présentent dès lors pour les acteurs du secteur financier de incitations à accumuler les risques correspondant jusqu’à développer une fragilité d’ensemble pouvant déclencher une crise systémique dans certaines circonstances économiques. Ces activités sont principalement la titrisation de crédits, les activités de marché au sens large dont les activités de dérivés OTC et certaines activités de gestion d’actifs (fonds monétaires ou hedge funds).

IDENTIFICATION DU RISQUE SYSTEMIQUE

L’identification du risque systémique est complexe. Elle ne repose sur aucun cadre réglementaire préétabli. Les premiers travaux internationaux ont cependant permis d’écarter les approches simplificatrices :

a. Le risque systémique ne peut être défini à partir d’un seul critère.

L’analyse de la crise financière récente ne permet pas de déterminer un critère simple et unique commun à l’ensemble des institutions financières dont les difficultés auraient pu nuire à l’ensemble du secteur financier. Par exemple, la taille des institutions financières ne constitue pas le seul critère permettant d’identifier les entités d’importance systémique. D’une part, les risques des institutions financières ne se mesurent pas à l’aune de leur taille de bilan compte tenu du poids de leurs expositions hors bilan et des différences de référentiels comptables. D’autre part, une taille plus grande peut s’accompagner d’une plus grande diversification des risques (comme c’est le cas pour les banques universelles par exemple) et donc d’une plus grande résilience aux chocs.

A contrario, les hedge funds[1] ou les monoliners[2] qui restent des acteurs de taille intermédiaire peuvent dans certains cas être systémiques en raison du caractère concentré de leur activité. La situation macroéconomique et les cycles financiers constituent également des éléments importants dans l’émergence des crises systémiques. Une étude de la réserve fédérale de Cleveland regroupe ces facteurs complémentaires à la taille en quatre catégories (contagion, corrélation, concentration, conditions et contexte)

b. L’analyse du risque systémique

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