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Sport Et Violence

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ion et la recherche de domination. Les conduites douces et gentilles sont rarement pertinentes dans l’univers des sports ». En Europe, les sports privilégiés sont ceux qui mettent en jeu des « duels » : individu contre individu ou équipe contre équipe. Car l’origine du sport tel que nous le connaissons aujourd’hui remonte à l’Angleterre du 18e siècle, où des compétitions étaient organisées entre les écoles privées. C’est le type d’affrontement dichotomique primaire que l’on retrouve dans le règne animal, pour déterminer le dominant et le dominé.

Ce que l’un gagne, l’autre le perd ! Il n’y a pas de place pour les seconds…

Mais l’ancêtre des sports modernes n’était-il pas déjà les jeux romains avec les combats de gladiateurs et les courses de chars ?

Certes l’enjeu n’était pas le même car les pratiquants mettaient leur vie en danger.

Mais si l’on analyse la nature de leur objectif, les jeux romains, les sports n’ont-ils pas eu pour finalité d’essayer de réguler l’expression de la violence que l’homme a en lui depuis toujours étant donné son lien historique avec le règne animal ? Charles Robert Darwin, avec sa théorie de l'évolution, qui définit la transformation des espèces vivantes au cours des générations a bien démontré que l’homme avait hérité, au moins partiellement, des dispositions de ses ancêtres concernant le recours à la violence.

En dehors de ces considérations historiques, on peut estimer que le sport de compétition, via l’engagement qui est nécessaire à sa pratique, génère un affrontement, une confrontation source d’animosités. Lorsque l’activité en question implique un contact induit par la convoitise d’un objet, tel un ballon par exemple, ou lorsqu’elle vise à détruire l’adversaire en lui assénant des coups comme dans les sports de combat, il est indéniable dans ce cadre que la violence est indissociable du sport.

D’autres iront même jusqu’à affirmer que certains sports apparemment jugés sans conséquence sont pourtant bien violents au titre de la définition que nous avons évoqué en introduction. En effet si l’on considère que la violence peut aussi se caractériser comme une contrainte, physique ou morale, exercée sur une personne en vue de l'inciter à réaliser un acte déterminé, il est possible de penser que même des sports « cérébraux » comme le jeu d’échec par exemple sont violents. Par l’intermédiaire d’objets tels l’échiquier et les pions et d’une règle du jeu, le joueur essaie de dominer son adversaire en tentant de l’amener à réaliser des actes qui le conduiront à sa perte.

D’autres encore considérerons que le sport est intrinsèquement violent pour le pratiquant car il est synonyme d’effort individuel, le sportif se faisant violence à lui-même. Pour illustrer cette théorie, on peut évoquer le cas du sport qui prend la forme d’une lutte individuelle contre le temps, il s’agit d’une compétition par résultat chronométrique interposé. On peut à ce titre citer la course contre la montre en cyclisme par exemple. Les adversaires ne sont pas confrontés directement les uns aux autres mais ils le sont tout de même indirectement via un résultat apprécié sur une échelle de temps. Ce genre d’effort induit une violence certaine que le pratiquant accepte de s’imposer à lui-même.

L’hypothèse défendue par le chercheur Luc Collard dans son livre, que nous avons évoqué précédemment, (à travers de nombreuses expériences chez les jeunes et les sportifs) est que le sport procède à un véritable façonnage de l’agressivité. Cependant le sport n’est que le reflet des valeurs de notre société. Or aujourd’hui, ceux qui s’en sortent le mieux dans la vie sont ceux qui sont les plus agressifs, et qui profitent de la peur des autres pour s’imposer. En clair, ce sont ceux qui ont une mentalité de "battants". Le sport prône donc simplement ces vertus valorisées par notre société.

Cette vision des choses n’est pas partagée par tous et certains pensent que le sport n’est pas obligatoirement synonyme de violence, qu’il a même une portée sociale lorsqu’il permet d’encadrer des pratiquants tentés par l’usage de la violence dans la vie courante, violence induite par les contraintes que la société cherche à leur imposer.

Antithèse :

Le sport prône des valeurs nobles telles le partage, l’égalité, le respect, l’éthique. Les pratiquants doivent se conformer aux règles en vigueur ce qui leur impose au préalable de les accepter. Le sport a de ce fait une vocation éducative Il fournit donc un cadre qui peut même dans certains cas être ludique. L’effort induit a de plus l’avantage sur le plan physiologique de permettre une « purge énergétique » et de réduire l’agressivité des pratiquants dans la vie courante. C’est en considérant tous ses avantages que l’on peut affirmer que le sport à une portée sociale et peut être un outil efficace de « pacification » dans des contextes difficiles comme celui des cités.

Dans d’autres circonstances et en dehors de toute compétition, le sportif peut être un adepte de l’exercice physique avec pour seul but d’assurer son maintien en forme. C’est l’objectif de l’événement annuel, « le parcours du cœur » qui essaie de démontrer que la pratique sportive permet de prévenir différentes maladies et notamment les affections cardiaques. Dans ce cadre le sport n’est pas du tout synonyme de violence mais plutôt de thérapie préventive.

On trouve aussi dans le cadre sportif des activités en lien avec la nature telles le rafting, la plongée sous-marine, le parapente, l’alpinisme, le ski de randonnée, la spéléologie qui n’ont pas pour objectif de développer la violence mais plutôt de participer à la découverte de notre environnement.

D’autres sports qualifiés d’arts martiaux ont encore pour finalité de maîtriser l’expression de la violence comme le karaté où les coups ne sont pas portés à l’adversaire. L’aïkido est un autre exemple d’art martial qui a pour principe de retourner la violence de l’adversaire contre lui-même. Enfin la capoeira est encore un autre cas, sport d’origine brésilienne qui se présente comme une danse rituelle parce qu’à l’origine les esclaves n’avaient pas le droit de pratiquer un sport de combat. Sous couvert d’une dimension artistique ils ont alors inventé la capoeira, art martial sans contact. A travers cette expression artistique il existe d’autres sports tels la danse sportive, le patinage artistique, le dressage équin qui ont simplement pour vocation la recherche de l’esthétique. On se trouve alors bien loin d’une situation où la violence domine.

Mais le sport ne concerne pas que les pratiquants, l’avènement du sport spectacle implique aussi le public et les téléspectateurs. A ce titre on peut évoquer la thèse de l’effet catharsis.

La catharsis, selon Aristote, est l'épuration des passions par le moyen de la représentation : en assistant à un spectacle, l'être humain se libère de ses pulsions, angoisses ou fantasmes en les vivant à travers le héros ou les situations représentées sous ses yeux.

C’est en ce sens que le spectacle sportif est une activité « d’utilité publique » et présente un caractère social pour tous.

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